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Armement : La DGA récompense un enseignant-chercheur inventeur d’un nouveau type de robots sous-marins

lundi 10 janvier 2022 | Infos et Actualités

Il invente un nouveau type de robots sous-marins, sa thèse récompensée par le ministère des Armées

Thomas Le Mézo, enseignant-chercheur à Brest (Finistère), a reçu un prix de la DGA pour avoir mis au point un robot sous-marin autonome et discret.

Le sujet de sa thèse allie ses deux passions : la robotique et le milieu marin. À 30 ans, Thomas Le Mézo, enseignant-chercheur à l’Ensta Bretagne de Brest, est lauréat du prix de la thèse remis chaque année par la Direction générale de l’armement (DGA) à trois jeunes doctorants, qui perçoivent 5 000 €. Fin novembre, la ministre des Armées lui a remis « une médaille et un gros chèque en carton »?, à l’occasion du Forum Innovation Défense de Paris .

La thèse de Thomas Le Mézo porte sur la mise au point d’une nouvelle classe de robots sous-marins autonomes. Leur particularité ? Ils sont capables de parcourir de grandes distances en consommant très peu d’énergie, grâce aux courants marins : « Comme la tortue dans Nemo »?, image-t-il.

Le robot en question mesure 80 cm de haut pour 13 cm de diamètre.

Ce prototype constitue surtout une alternative aux deux types de robots déjà existants : « Aujourd’hui, on a soit un gros robot avec batterie et propulseur, qui est bruyant et onéreux, soit un robot qui dérive avec le courant et ne contrôle pas du tout sa trajectoire. »?

À mi-chemin, ce robot-là se laisse dériver, mais il peut aussi décider où il veut aller, en mettant un petit coup de propulsion pour se réorienter. Il peut également se stabiliser à un niveau de profondeur bien précis, grâce à un système de ballast semblable à ceux des sous-marins.

Autre avantage, ce robot se déplace sans bruit. Ce qui en fait un observateur discret de son environnement. Que ce soit pour surveiller le déplacement de mammifères marins ou… de navires ennemis. D’où l’intérêt porté par la DGA aux travaux du jeune chercheur. « Une meute de robots, par triangulation, peut se localiser et observer finement ce qui l’entoure »?, précise le doctorant.

Aucun brevet n’a été déposé pour le moment. Thomas Le Mézo estime que son robot ne sera pas utilisable avant dix ou vingt ans. Mais c’est aussi le rôle d’une thèse, considère-t-il, que de « défricher des connaissances, de dire voilà les innovations qui pourront nous servir demain »?.

Source : Ouestfrance.fr – Julia TOUSSAINT / Photo DR Ouest-France

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