Concours national: « L’école et la résistance » … « Résister à la Déportation en France et en Europe »…

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Concours national: « L’école et la résistance » … « Résister à la Déportation en France et en Europe »…

= COMMUNIQUÉ DE PRESSE CENTRE MEDIA DU MINISTÈRE DES ARMÉES =

Concours national de la Résistance et de la Déportation : Cérémonie de remise des prix et annonce officielle du thème pour 2023-2024

Pap NDIAYE, ministre de l’Éducation nationale et de la Jeunesse, et Patricia MIRALLES, secrétaire d’État auprès du ministre des Armées, chargée des Anciens combattants et de la Mémoire, ont reçu ce jeudi 30 mars 2023 au CNAM les lauréats 2021 et 2022 des prix du Concours national de la Résistance et de la Déportation (CNRD). Exceptionnellement, trois sessions étaient en effet mises à l’honneur, le contexte sanitaire n’ayant pas permis d’organiser de remise des prix depuis 2019.

PRÉSENTATION DU CONCOURS

Lancé en 1961 par Lucien PAYE, ministre de l’Éducation nationale, à la suite d’initiatives d’associations d’anciens Résistants et Déportés, le CNRD est l’un des concours scolaires les plus anciens et les plus fédérateurs. On estime ainsi que près d’1,5 million d’élèves y auraient participé depuis sa création. Présidé par le ministre de l’Éducation nationale et de la Jeunesse, le CNRD est co-piloté par le ministère des Armées. Chaque année, un thème national est défini.

Pour l’édition 2022-2023, les élèves travaillent sur : « L’École et la Résistance. Des jours sombres aux lendemains de la Libération (1940 – 1945) ».

S’il s’appuie largement sur l’enseignement de l’histoire en classe, le concours dépasse ce cadre et s’aborde de manière interdisciplinaire : il vise à encourager la réflexion autour de questions civiques et patriotiques, en se basant sur les valeurs qui fondent la République. Le CNRD s’inscrit dans une démarche citoyenne, vecteur essentiel de la transmission de la mémoire de la Seconde guerre mondiale pour les jeunes générations.

Le concours s’adresse aux classes de 3e des collèges et aux lycéens, ainsi qu’à de nombreux autres élèves de niveaux équivalents, dans des structures ne relevant pas de l’éducation nationale (lycées agricoles, centres EPIDE, services éducatifs des hôpitaux et des maisons d’arrêt, etc.). Les élèves peuvent, soit candidater individuellement et rédiger un devoir sur table, soit réaliser un travail en groupe dont la forme est libre et variée (mémoire écrit ou imprimé, présentation numérique interactive, film, document sonore, exposition, jeux de société, diaporama, œuvre artistique, etc.)

Les épreuves individuelles sont prévues le vendredi 31 mars 2023 dans l’ensemble des établissements en France (à l’exception de ceux de Nouvelle-Calédonie et de Wallis-et-Futuna, le mardi 23 mai 2023) et à l’étranger.

UNE NOUVELLE DYNAMIQUE À ENGAGER

Alors que les derniers témoins du plus vaste conflit armé que l’Humanité ait connu disparaissent, cette action éducative fait l’objet d’une attention très forte de l’État ces dernières années. Le concours s’inscrit d’ailleurs dans la célébration, jusqu’en 2025, du 80ème anniversaire des combats de la Résistance, des débarquements, de la libération de la France et de la victoire sur la barbarie nazie.

S’il a fait l’objet depuis 2015 d’une importante rénovation, en s’ouvrant à de nouveaux élèves (maisons familiales et rurales, centres de formation des apprentis, écoles de la deuxième chance), Pap NDIAYE et Patricia MIRALLES souhaitent désormais engager une nouvelle dynamique pour le CNRD.

Fortement impacté par la période de pandémie, le concours s‘apprête à aborder de nouveaux défis et des pistes de travail sont étudiées pour élargir le spectre des participants, en proposant notamment de l’étendre aux élèves de CM2, dont le programme prévoit déjà une présentation de la Résistance. Enfin, pour valoriser davantage les travaux des élèves, un archivage systématique au sein des établissements sera mis en place en lien avec les professeurs documentalistes, ainsi que la publication de certaines productions.

Pour l’année 2023-2024, le thème du concours sera :

« Résister à la Déportation en France et en Europe »

 

LES PARTENAIRES DU CONCOURS

  • Direction de la mémoire, de la culture et des archives (DMCA) du ministère des Armées ; Direction générale de l’Enseignement et de la Recherche (DGER) du ministère chargé de l’Agriculture ; Direction de la Protection judiciaire de la jeunesse (DPJJ) du ministère chargé de la Justice ; Service interministériel des Archives de France, dépendant du ministère chargé de la Culture ;
  • Fondation de la Résistance, Fondation pour la mémoire de la Déportation, Fondation de la France libre, Fondation pour la mémoire de la Shoah, Fondation Charles de Gaulle, Souvenir français, etc. ;
  • Canopé et son réseau académique et départemental ; Office national des combattants et victimes de guerre (ONaCVG) et son réseau départemental ; Établissement de communication et de production audiovisuelle de la défense (ECPAD) ; Institut national de l’audiovisuel (INA) ;
  • Agence des établissements français à l’étranger (AEFE), Mission laïque française (MLF) ;
  • France Télévisions ;
  • Société nationale des chemins de fer français (SNCF) ;
  • Plusieurs Musées, mémoriaux ou lieux de mémoire de la Résistance et de la Déportation ;
  • Élus locaux, représentés notamment par l’Assemblée des départements de France (ADF) ;
  • Associations d’enseignants (Association des professeurs d’histoire et de géographie) ;
  • Personnalités de la Résistance et de la Déportation, universitaires et enseignants du second degré ;
  • Correspondants des services déconcentrés de l’Éducation nationale.

Sources : Ministère des Armées – DICoD & Ministère de l’Éducation nationale et de la Jeunesse / Photo : facebook.com/PortailCNRD/
~ FNCV, Actualité et revue de presse ~

Voir aussi : Sources et références…
https://dicod.hosting.augure.com/Augure_Dicod/default.ashx?WCI=EmailViewer&id={673d5cfb-2c61-47ad-ac2a-d80f8ccd0d0d}
https://eduscol.education.fr/3541/concours-national-de-la-resistance-et-de-la-deportation
https://www.facebook.com/PortailCNRD/

 

 

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Les combattants volontaires d’hier et d’aujourd’hui préparent ceux de demain...

Armement : Tests de protection sur le CAESAR NG au centre d’essais et expertise de la DGA

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Armement : Tests de protection sur le CAESAR NG au centre d’essais et expertise de la DGA

Artillerie : La Direction générale de l’armement a effectué les premiers essais de protection du CAESAr NG

En février 2022, lors d’un déplacement à Roanne où il visita l’usine de Nexter, Jean Castex, alors Premier ministre, annonça la notification du contrat de développement du Camion équipé d’un système d’artillerie de nouvelle génération [CAESAr NG ou CAESAr Mark II] pour un montant de 600 millions d’euros.

« Le marché prévoit une première phase de développement et de qualification de quatre années à la suite desquelles les CAESAR 6X6 Mark II entreront en production », précisa Nexter dans la foulée de cette annonce. Et de préciser que « 109 CAESAr 6×6 Mark II seront livrés aux régiments d’artillerie de l’armée française à l’horizon 2031 ».

Pour rappel, il était alors question de doter l’armée de Terre de 109 CAESAr d’ancienne génération, une commande de 32 exemplaires supplémentaires étant prévue par la Loi de programmation militaire [LPM] 2019-24. Les circonstances en auront décidé autrement, avec la cession de 30 unités aux forces ukrainiennes.

Quoi qu’il en soit, un an après l’annonce de M. Castex, Nexter [associé à Arquus] n’a pas perdu de temps pour le développement de ce CAESAr NG. En effet, la Direction générale de l’armement [DGA] a indiqué, via Twitter, avoir mené les premiers essais de ce nouveau modèle, dans le centre d’expertise et d’essais DGA Techniques terrestres.

Protection contre les menaces anti-char et les IED

Selon les détails qu’elle a livrés, la DGA a ainsi effectué des « essais de protection du CAESAr NG contre les menaces anti-char et les engins explosifs improvisés ». Et de préciser qu’une « caisse de tir représentative du nouveau châssis et de la nouvelle cabine » lui « a été confiée pour être soumise à des essais de protection ».

Ceux-ci seront suivis par « d’autres essais de qualification » qui se concentreront sur la mobilité, le tir et la compatibilité électromagnétique.

Pour rappel, le CAESAr NG sera doté d’un nouveau châssis et d’une cabine blindée de niveau 2, censée offrir une meilleure protection contre les engins explosifs improvisés [IED] et les munitions de petit calibre. Il disposera de logiciels de conduite de tirs améliorés, du brouilleur BARAGE [fourni par Thales, ndlr] et de la nouvelle radio CONTACT. Enfin, sa motorisation sera deux fois plus puissante [460 ch contre 215 actuellement].

Quoi qu’il en soit, la priorité est d’augmenter la cadence de production des CAESAr de première génération. D’une part pour remplacer, d’ici un an, ceux prélevés dans l’inventaire de l’armée de Terre au titre de l’aide militaire à l’Ukraine. Et d’autre part pour honorer les commandes à l’exportation.

La production de CAESAr va doubler

« La production de […] CAESAr par Nexter va aussi doubler, de 4 à 8 unités par mois, avec des délais raccourcis de 30 à 17 mois entre la commande et la livraison », a en effet souligné Sébastien Lecornu, le ministre des Armées, lors d’un entretien accordé au journal Les Échos.

Et cela concerne évidemment Arquus. « Nous fabriquons les porteurs CAESAr MK1 : trente-six sont en cours de fabrication pour le compte de Nexter, et nous avons réactivé une chaîne d’assemblage à Limoges pour cela, dans des délais que nous avons pu raccourcir en anticipant certains approvisionnements. C’est un cas d’école de la difficulté à relancer une production et des chaînes d’approvisionnement pour un volume finalement limité », a en effet rappelé Emmanuel Levacher, son Pdg, lors d’une audition au Sénat.

Source : Zone Militaire par Laurent Lagneau / Photo : DGA
~ FNCV, Actualité et revue de presse ~

Voir aussi : Sources et références…
https://www.opex360.com/2023/03/26/artillerie-la-direction-generale-de-larmement-a-effectue-les-premiers-essais-de-protection-du-caesar-ng/
https://www.forcesoperations.com/les-premiers-essais-sur-caesar-ng-attendus-pour-debut-2023/

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Les combattants volontaires d’hier et d’aujourd’hui préparent ceux de demain...

Assemblée nationale : Site Internet bloqué par des hackers pro-russes de No-Name ce lundi matin…

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Assemblée nationale : Site Internet bloqué par des hackers pro-russes de No-Name ce lundi matin…

Le site internet de l’Assemblée nationale française bloqué par une attaque de hackers pro-russes

Des hackers pro-russes ont attaqué le site internet de l’Assemblée nationale ce lundi. Il est, pour le moment, inaccessible. (Ndflr FNCV : Le site a été rétabli dans l’après midi.)

Le site internet de l’Assemblée nationale française est bloqué depuis lundi matin par une attaque revendiquée par le groupe de hackers pro-russes NoName, en riposte au soutien de la France à l’Ukraine, ont indiqué à l’AFP des experts du groupe Thales.

Le site de l’Assemblée, qui renvoie vers une page fixe où il est indiqué « actuellement en maintenance », est la cible d’une attaque par « déni de service » (saturation de requêtes, NDLR) menée par le collectif de hackers pro-russes NoName057.

Celui-ci a revendiqué cette attaque sur sa chaîne Telegram, en riposte au soutien de la France à l’Ukraine, a précisé à l’AFP Ivan Fontarensky, directeur technique de la cyberdéfense chez Thales.

Une attaque aussi contre le Sénat

« Nous avons décidé de réitérer notre récent voyage en France, où les protestations contre Macron, qui a décidé de ne pas se soucier des Français et continue à servir les néo-nazis ukrainiens, ne se calment pas », écrit le groupe sur Telegram.

NoName revendique aussi une attaque contre le site du Sénat, pour l’instant sans effet visible.

NoName est l’un des quelque 80 collectifs de hackers pro-russes qui s’en prennent aux institutions des pays qui soutiennent l’Ukraine, notamment les pays d’Europe de l’Ouest, a expliqué Nicolas Quintin, analyste en chef de l’équipe d’analyse des menaces de Thales, qui réunit une cinquantaine d’experts dans le monde.
Plusieurs attaques récemment

La France, l’une de leurs cibles régulières, a connu plusieurs attaques de ce type tout récemment. La semaine dernière, elles ont bloqué le site d’Aéroports de Paris et visé le site de la DGSI. Ces deux vagues d’attaques ont été revendiquées par un autre groupe de hackers pro-russes, a précisé Thales, qui suit leurs communications.

NoName, créé en mars 2022, qui communique en russe et en anglais, conduit des attaques par déni de service, des cyberattaques de base. Ces collectifs pro-russes ont fleuri depuis l’invasion de l’Ukraine par la Russie. Ils agissent sans rechercher de rançon, contrairement aux hackers traditionnels.

Les attaques par déni de service, peu coûteuses, n’entraînent généralement que des blocages temporaires de sites. Mais elles peuvent handicaper des entreprises si elles sont liées à leur système de vente ou de production.

Ndlr FNCV : Une attaque par déni de services (Deny of Services ou DoS), n’est pas une intrusion dans le système attaqué, mais une saturation du serveur hébergeant le site visé. Ce sont des attaques assez fréquente que l’on pare en bloquant la ou les adresses IP trop insistantes par des serveurs tampons… Mais parfois, trop massives, les attaques parviennent a rendre inaccessible temporairement le site visé. Pour savoir plus : https://fr.wikipedia.org/wiki/Attaque_par_d%C3%A9ni_de_service

Source : RMC – rmc.bfmtv.com – AB avec AFP / Photo : Copie écran « Assemblée nationale »
~ FNCV, Actualité et revue de presse ~

Voir aussi : Sources et références…
https://rmc.bfmtv.com/actualites/tech/le-site-internet-de-l-assemblee-nationale-francaise-bloque-par-une-attaque-de-hackers-pro-russes_AN-202303270444.html
https://actu.orange.fr/france/le-site-de-l-assemblee-nationale-paralyse-par-des-hackers-pro-russes-magic-CNT0000021E3RD.html
https://www.ladepeche.fr/2023/03/27/guerre-en-ukraine-le-site-internet-de-lassemblee-nationale-bloque-par-une-attaque-de-hackers-pro-russes-11092171.php
https://www.huffingtonpost.fr/politique/article/le-site-de-l-assemblee-nationale-attaque-par-des-hackers-russes-anti-macron_215795.html

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Guyane : Un gendarme du GIGN tué par balle dans la lutte contre l’orpaillage clandestin

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Guyane : Un gendarme du GIGN tué par balle dans la lutte contre l’orpaillage clandestin

Un gendarme du GIGN tué par balle lors d’une opération de lutte contre l’orpaillage illégal en Guyane

Le militaire, âgé de 35 ans, prenait part à une action du groupe d’intervention de la gendarmerie nationale sur le site d’orpaillage de Dorlin, dans le centre la Guyane.

Un gendarme du groupe d’intervention de la gendarmerie nationale (GIGN) a été tué par balle en Guyane alors qu’il participait à une opération de lutte contre l’orpaillage illégal, a-t-on appris, samedi 25 mars, de source proche du dossier, ce qui confirme une information du site Actu17. Le militaire, âgé de 35 ans, était en opération sur le site d’orpaillage de Dorlin, dans le centre de la Guyane, où cette activité illégale est la source d’importantes pollutions. L’Elysée a précisé que ce sous-officier de gendarmerie était en mission conjointe avec l’armée française à Maripasoula, dans le parc amazonien de la Guyane.

Emmanuel Macron a exprimé « sa grande émotion » après le meurtre du gendarme. Le chef de l’Etat « salue le courage et la mémoire de ce sous-officier, tombé sous le feu, engagé depuis 2009 au sein de la gendarmerie nationale et qui servait à l’antenne GIGN de Cayenne depuis 2019 », a écrit la présidence de la République dans un communiqué. La première ministre, Elisabeth Borne, a fait part de sa « tristesse » et adressé ses « condoléances à sa famille, à ses proches, ses camarades et toute la gendarmerie ». « Face à des voyous, il faudrait peut-être que l’on s’adapte en étant comme eux », a réagi de son côté l’ex-député de Guyane Lénaïck Adam (La République en marche).

En 2012, deux militaires avaient été tués et deux gendarmes grièvement blessés par balle lors d’une opération conjointe de l’armée et de la gendarmerie contre des chercheurs d’or clandestins, déjà sur le site de Dorlin.

Opération « Harpie »

L’armée et la gendarmerie mènent régulièrement de grandes opérations de démantèlement des sites d’orpaillage illégal dans le cadre de l’opération « Harpie », lancée en 2008 par Nicolas Sarkozy. De fin octobre à début décembre 2022, jusqu’à 500 militaires ont été mobilisés pendant sept semaines afin de « neutraliser » les principaux sites clandestins d’extraction d’or.

Cinquante tonnes de matériel et de denrées diverses, 30 000 litres de carburant, 12 kilomètres de tuyaux de chantier, six concasseurs, quatre-vingt-dix groupes électrogènes, trente-sept quads, quinze pirogues et leurs moteurs avaient été saisis. Soit un préjudice financier d’environ 4 millions d’euros, selon la préfecture, pour les garimpeiros, terme désignant les orpailleurs brésiliens illégaux en Guyane.

Chaque année, 10 tonnes d’or extraites illégalement

Selon les chiffres d’un rapport parlementaire publié en juillet 2021, la gendarmerie de Guyane estime à 8 600 environ le nombre de mineurs clandestins, « en situation irrégulière sur le territoire » pour l’essentiel. En 2022, les autorités françaises ont mené plus de mille patrouilles en forêt contre l’orpaillage illégal, saisissant 59 kilos de mercure et 5 kilos d’or, selon un bilan de la préfecture. D’après les opérateurs miniers locaux, 10 tonnes d’or seraient extraites illégalement de Guyane chaque année par les garimpeiros.

Pour séparer l’or du minerai, les mineurs clandestins utilisent par ailleurs une grande quantité de mercure, métal toxique qui pollue les sols et les cours d’eau, et favorise la déforestation. La lutte contre ce phénomène est également compliquée par son caractère transfrontalier, les orpailleurs agissant de part et d’autre des fleuves Oyapock et Maroni, frontières entre le département français et, respectivement, le Brésil et le Suriname.

Source : LeMonde.fr avec AFP / Photo : AFP / JODY AMIET – Illustration
~ FNCV, Actualité et revue de presse ~

Voir aussi : Sources et références…
https://www.lemonde.fr/societe/article/2023/03/25/un-gendarme-du-gign-tue-par-balle-lors-d-une-operation-de-lutte-contre-l-orpaillage-illegal-en-guyane_6166971_3224.html
https://actu.orange.fr/france/orpaillage-illegal-en-guyane-un-gendarme-du-gign-tue-par-balle-magic-CNT0000021yBNW.html
https://www.opex360.com/2023/03/25/un-militaire-de-lantenne-du-gign-de-cayenne-a-ete-tue-par-balle-lors-dune-operation-contre-lorpaillage-illegal/

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Croix de la valeur militaire : Des aviateurs drones décorés pour leur engagement lors de Barkhane, une première…

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Croix de la valeur militaire : Des aviateurs drones décorés pour leur engagement lors de Barkhane, une première…

= COMMUNIQUÉ DE PRESSE DU MINISTÈRE DES ARMÉES =

Remise de décorations à des membres d’équipages de drones Reaper

Mardi 21 mars 2023, pour la première fois depuis la mise en service d’une capacité d’armement sur Reaper, des aviateurs se sont vus décerner la croix de la Valeur militaire pour leur engagement en opération au Sahel.

L’armée de l’Air et de l’Espace est la seule à mettre en œuvre les drones MALE comme le MQ-9 Reaper qui est déployé en permanence au Sahel depuis 2014. Les drones de l’armée de l’Air et de l’Espace sont déployés en opération depuis 25 ans.

Le général d’armée aérienne Stéphane Mille, Chef d’état-major de l’armée de l’Air et de l’Espace (CEMAAE) et le général de brigade aérienne Vincent Coste, Commandant la brigade aérienne de l’aviation de chasse (GBAAC), se sont rendus sur la base aérienne 709 de Cognac-Châteaubernard afin de décerner la Croix de la Valeur militaire (CVM) avec étoile de bronze à des membres d’équipages de drone Reaper de la 33e Escadre de surveillance, de reconnaissance et d’attaque (ESRA).

La cérémonie s’est déroulée en présence de l’ensemble des unités de la base aérienne et a mis à l’honneur des aviateurs qui se sont particulièrement distingués lors de missions de guerre en opérations extérieures, les récompensant pour leurs actions exemplaires au Sahel.

Le CEMAAE a remis la croix de la Valeur militaire avec étoile de bronze au capitaine Franck, engagé comme pilote de Reaper, ainsi qu’au capitaine Cyril en ses qualités de commandant d’escadrille et de coordinateur tactique. La troisième CVM avec étoile de bronze a été remise par le GBAAC à la capitaine Lysiane, également coordinateur tactique.

« Je félicite ces équipages pour leur engagement et leurs actions décisives »
Général d’armée aérienne Stéphane Mille, Chef d’état-major de l’armée de l’Air et de l’Espace (CEMAAE)

La 33e ESRA compte plus de 300 aviateurs, mécaniciens et équipages. En service depuis 2013 au sein de l’armée de l’Air et de l’Espace, les MQ-9 Reaper ont été déployés dès 2014 en opération dans la bande sahélo-saharienne. Armés depuis 2019, ils assurent des missions de surveillance, reconnaissance, renseignement en temps réel, appui aérien, frappe de précision, protection de site ou encore, coordination des moyens aériens. Les drones sont indispensables à la réalisation des missions aériennes.

La montée en puissance du système Reaper (évolutions logicielles, nouveaux armements, pod ROEM) se poursuit en parallèle du projet Eurodrone de conception européenne qui lui succédera à partir de 2028. Le projet de Loi de programmation militaire (LPM) 2024-2030 porte l’ambition d’intégrer un doublement de l’investissement sur les drones MALE.

Source : SIRPA Air et Espace – DICoD / Photo : DZ – defense-zone.com
~ FNCV, Actualité et revue de presse ~

Voir aussi : Sources et références…
https://dicod.hosting.augure.com/Augure_Dicod/default.ashx?WCI=EmailViewer&id={211a1ff7-2bdf-48a1-a6d0-81714feebfc6}
https://www.opex360.com/2023/03/22/barkhane-des-operateurs-de-drones-mq-9-reaper-armes-ont-recu-la-croix-de-la-valeur-militaire-pour-la-premiere-fois/

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Chine Russie : Un bloc économique et stratégique face à l’Occident ?

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Chine Russie : Un bloc économique et stratégique face à l’Occident ?

Xi Jinping à Moscou : vers un bloc sino-russe contre l’Occident ?

La Russie et la Chine coopèrent étroitement et s’opposent souvent ensemble à l’Occident. Ces deux puissances ne constituent pas, pour autant, un bloc soudé face aux États-Unis et à l’UE.
Se rendre en Russie, c’est, pour Xi Jinping, affirmer de façon éclatante son soutien à Vladimir Poutine à un moment critique de la guerre en Ukraine, et quelques jours après l’émission d’un mandat d’arrêt à l’encontre du président russe par la Cour pénale internationale. Par ce geste, le leader chinois rappelle au monde que l’axe sino-russe est solide.

Alternative à une Europe désormais hostile, la République populaire de Chine (RPC) est, pour la Russie, bien plus qu’un soutien de circonstance. C’est un allié réel dans les enceintes internationales et sur les marchés mondiaux pour contrer l’influence occidentale en général et américaine an particulier.

Pour autant, l’Occident fait-il désormais face à un bloc des régimes autoritaires doublé d’une alliance eurasiatique ? La relation sino-russe est aussi traversée de méfiances réciproques, de rivalités ouvertes et même de compétitions féroces.

Contre la relation transatlantique, un axe eurasiatique

Le soutien de la RPC à la Russie est loin d’être conjoncturel. Les deux pays n’ont cessé de développer leurs échanges et leurs coopérations au cours deux dernières décennies. Après avoir, en 1994, résolu leurs différends frontaliers issus de la période soviétique, ils ont conclu, dès 2001, un partenariat stratégique bilatéral qui s’est matérialisé sur plusieurs plans.

Les échanges commerciaux ont crû de façon régulière malgré les crises économiques (2008, 2014, 2021). Ils ont même atteint en 2022 le niveau de 190 milliards de dollars, un record, et une augmentation de 30 % par rapport à 2021.

La RPC est devenue dès 2010 le deuxième partenaire commercial de la Russie, derrière l’Union européenne dans son ensemble, mais devant tous les pays de l’UE pris individuellement. Fourniture d’énergie, de minerais et de matériel de défense côté russe, exportation de machines-outils, de produits pharmaceutiques et de composants électroniques côté chinois : les complémentarités se sont rapidement renforcées par l’instauration d’échanges financiers en roubles et yuans et d’une banque de développement au sein des BRICS.

Le gazoduc Force de Sibérie, lancé en 2014 et inauguré en 2019, relie la Sibérie au nord-est de la Chine. Elle sera bientôt renforcée par Force de Sibérie 2. Ces infrastructures donnent à la Russie un débouché alternatif à l’UE, engagée dans une stratégie de sevrage des hydrocarbures russes. Elles offrent également à la RPC un fournisseur d’énergie à bas prix au moment où les États-Unis ont repris une position de leader sur les marchés mondiaux de l’énergie.

Ce partenariat est largement cimenté par la contestation de l’Occident sur la scène internationale. Bien avant l’arrivée de Xi Jiping au pouvoir en 2013 et avant la rupture de la Russie avec l’Occident en 2014, les deux anciens empires remettaient déjà en cause l’action internationale des États-Unis en particulier et des Occidentaux en général : au Conseil de sécurité des Nations unies (CSNU) comme partout dans le monde, les diplomaties chinoises et russes se sont mutuellement épaulées pour critiquer les interventions de l’OTAN à l’étranger (Serbie, Afghanistan), pour contester les régimes démocratiques libéraux et pour dénoncer les « doubles standards » d’un Occident qui violerait les règles qu’il entend imposer aux autres acteurs internationaux.

Au CSNU, le droit de veto a été abondamment utilisé par la Russie (29 fois) et par la RPC (15 fois) depuis 1991 pour contrer les condamnations occidentales sur l’Ukraine, Taïwan, le Xinjiang, etc. On constate donc une « alliance défensive objective » entre puissances nucléaires membres permanents du CSNU.

Cet attelage anti-occidental se double d’une certaine coopération à l’échelle eurasiatique : conjointement créatrices de l’Organisation de Coopération de Shanghaï (OCS) en 2001, Russie et Chine ont cherché à instaurer une véritable hégémonie conjointe en Eurasie pour lutter contre le terrorisme, le séparatisme et le crime organisé dans la région. Mais aussi pour contrer l’influence des États-Unis dans la région suite aux guerres d’Irak et d’Afghanistan. L’OCS rapproche lors d’exercices militaires réguliers dans toutes les dimensions (air, terre, mer, cyber) les deux puissances militaires et leurs alliés. Le soutien chinois à la Russie s’était signalé en septembre dernier par la participation de la RPC à l’exercice Vostok 2022 en Extrême-Orient.

La visite de XI Jinping à Moscou confirme que la RPC est un « foul weather friend » de la Russie, autrement dit un allié même par temps de crise : en Eurasie et à l’ONU, sur le plan économique et dans les domaines militaires, le partenariat stratégique sino-russe est réel et prétend porter une vision du monde alternative (et hostile) à celle de l’Occident. De façon plus concrète, la RPC soutient discrètement l’invasion russe en refusant d’adopter des sanctions, en alimentant le complexe militaro-industriel russe et en proposant récemment un plan de paix russo-ukrainien qui met l’accent sur les garanties de sécurité pour la Russie.

De la méfiance aux rivalités

Européens et Américains doivent-ils donc se préparer à contrer un bloc des régimes autoritaires dont la Chine et la Russie seraient les chefs de file, avec l’Iran, la Syrie, la Corée du Nord, la Syrie ou encore les régimes d’Asie centrale ? Le risque géopolitique d’une « désoccidentalisation » du monde est réel. Mais il doit être nuancé.

Entre Moscou et Pékin, les sources de défiance sont réelles. La Russie redoute depuis longtemps le poids économique, démographique et militaire de la Chine, en particulier dans son propre Extrême-Orient dépeuplé et sous-développé. En matière de population et de PIB, le rapport est structurellement de 1 à 10 en faveur de la RPC. La tenue d’un sommet de l’APEC (Asia-Pacific Economic Cooperation) à Vladivostok en 2012 répond à la volonté de Moscou de ne pas être rétrogradé au rang de faire-valoir ou de brillant second de la Chine. Et la remilitarisation de l’Arctique par la Russie a pour but de réaffirmer sa maîtrise d’une route maritime où Pékin affirme ses ambitions, brise-glace à l’appui.

Quant à la Chine, elle observe une réserve évidente et constante vis-à-vis des aventures expansionnistes de la Russie : elle n’a pas reconnu l’indépendance de l’Ossétie du Sud et de l’Abkhazie après la guerre russo-géorgienne de 2008. De même qu’elle n’a pas reconnu l’annexion des quatre provinces ukrainiennes prises par la Russie en septembre 2022. Et son plan de paix pour l’Ukraine a pour premier point le respect de l’intégrité territoriale du pays – sans préciser si cela signifie que la Chine souhaite que la Russie abandonne le Donbass et la Crimée. Bref, sur les questions existentielles de la géopolitique russe, la RPC laisse planer l’ambiguïté, entre soutien et médiation. Le bloc présente des signes évidents d’effritement.

Les rivalités entre Chine et Russie sont même ouvertes en Asie centrale, en Asie du Sud et en Afrique. De nombreuses fissures apparaissent, comme à l’époque soviétique, dès qu’il s’agit d’hégémonie régionale. Les cinq États d’Asie centrale anciennement Républiques socialistes soviétiques sont l’objet d’une rivalité presque séculaire entre les deux anciens empires. D’un côté, la Russie a nourri son influence sur place par le biais d’organisations régionales qui excluent la Chine : l’Organisation du Traité de Sécurité collective (OTSC – 2002) sert de cadre à la coopération sécuritaire et militaire entre le « grand frère » russe et certaines de ses anciennes dépendances (hors Ouzbékistan) ; la Communauté des États Indépendants (CEI) et l’Union économique eurasiatique (UEE) donnent des cadres géographiquement et institutionnellement variables pour contrer le dynamisme chinois dans la zone.

Les « nouvelles routes de la soie » (OBOR puis BRI) lancées en 2013 étaient précisément destinées à secouer et contourner l’hégémonie russe : les investissements et les prêts massifs, la construction d’infrastructures ferroviaires et logistiques ainsi que l’installation d’une base militaire chinoise au Tadjikistan ont suscité des craintes très fortes à Moscou. Le partenaire stratégique chinois cherche en effet délibérément à marginaliser la Russie dans la région.

Le dynamisme russe en Afrique (Centrafrique, Mali, Burkina Faso, etc.) et en Asie du Sud (Inde, Vietnam) ne doit pas être réduit à la contestation de l’Occident (et de la France) sur des fronts extra-européens. Il doit aussi être compris comme une volonté de peser dans le rapport de force bilatéral sino-russe.

Ainsi, c’est avant tout pour gêner la Chine que la Russie a milité en faveur de l’adhésion de l’Inde à l’Organisation de Coopération de Shanghaï (OCS), qui s’est produite en 2016. Pour éviter d’être affaiblie, la RPC a répliqué en demandant l’adhésion de son allié pakistanais en même temps dans l’OCS. Intégrer l’Inde à l’OCS, c’est inviter le grand rival systémique de Pékin au sein d’une structure où la Chine risquait de dominer la Russie. Et, sur le plan bilatéral, Moscou a développé depuis longtemps ses échanges avec Delhi en matière de défense, de nucléaire et d’énergie, précisément pour ne pas dépendre uniquement de Pékin dans sa confrontation avec l’Occident. En un mot, pour Vladimir Poutine, le soutien de Xi Jinping est bienvenu, mais pourrait être gênant s’il était exclusif.

Dilemme européen

La visite de Xi Jinping à Moscou rappelle à l’Occident un risque géopolitique structurant : depuis deux décennies, les deux grandes puissances nucléaires et technologiques eurasiatiques ont convergé sur tous les plans pour contester ouvertement sa vision du commerce mondial, des relations internationales ainsi que des structures dédiées à la sécurité globale et régionale.

Le défi est de taille, en particulier pour les Européens qui voisinent depuis toujours avec la Russie et commercent depuis longtemps avec la Chine. Mais le véritable défi est-il de les traiter comme un bloc idéologiquement homogène dans une logique de confrontation ? Ou bien n’est-il pas plutôt de jouer des rivalités internes pour désolidariser ces puissances eurasiatiques en compétition ouverte dans au moins trois zones ?

Source : latribune.fr – Cyrille Bret, Géopoliticien, Sciences Po / Photo : Sergei Karpukhin / keystone-sda.ch
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Voir aussi : Sources et références…
https://www.latribune.fr/opinions/tribunes/xi-jinping-a-moscou-vers-un-bloc-sino-russe-contre-l-occident-955808.html
https://www.lemonde.fr/international/live/2023/03/20/guerre-en-ukraine-en-direct-fin-du-premier-entretien-informel-entre-xi-jinping-et-poutine-a-moscou-les-etats-unis-mefiants_6166194_3210.html

Gazoduc Force 2 > https://www.huffingtonpost.fr/international/article/en-russie-poutine-et-xi-delaissent-l-ukraine-mais-pas-le-gazoduc-force-de-siberie-2_215557.html
Ukraine, nucléaire, Otan… > https://www.cnews.fr/monde/2023-03-21/guerre-en-ukraine-nucleaire-otan-ce-quil-faut-retenir-de-la-rencontre-entre-xi
Commerce et partenariat > https://www.letemps.ch/opinions/document-visite-chinoise-moscou-tribune-vladimir-poutine

 

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