OTAN : Des sous-marins nucléaires d’attaque américains et français en Ecosse
Guerre en Ukraine : des sous-marins nucléaires d’attaque américains et français font surface en Ecosse, une démonstration de force de l’OTAN
À quelques jours d’intervalle, l’arrivée consécutive de sous-marins nucléaires d’attaque américains et français dans une base de la Royal Navy en Ecosse n’est certainement pas une coïncidence.
Selon des images diffusées sur les réseaux sociaux le 26 avril, un sous-marin nucléaire d’attaque français (SNA), de type Rubis, a été repéré dans les eaux de la base navale de Faslane, à Clyde, en Écosse, laquelle abrite les sous-marins nucléaires d’attaque et les sous-marins lanceurs d’engins de la Royal Navy.
Si l’US Navy et la Royal Navy communiquent régulièrement sur les escales de ses SNA, la Marine Nationale est en général beaucoup plus discrète sur les mouvements de ses sous-marins.
24 heures plus tard, un autre sous-marin nucléaire d’attaque, américain cette fois, de type Virginia et identifié comme s’agissant de l’USS Indiana, a également été aperçu à Faslane, pour ce rendez-vous du cercle très fermé des pays membres de l’OTAN à posséder dans leur arsenal des sous-marins nucléaires d’attaque et lanceurs d’engins.
Alors, pourquoi un tel rassemblement ?
Dans le contexte des tensions extrêmement vives dans la région du nord de l’Europe à la suite de l’invasion russe de l’Ukraine depuis le 24 février, cette démonstration de force laisse suggérer que les pays de l’OTAN ne veulent clairement pas se laisser intimider. Aussi, et même si aucune explication n’a été pour le moment avancée au sujet de la présence de ces sous-marins français et américain en Écosse, cette « réunion » est inédite, laissant donc supposer qu’il s’agit d’un message adressé à Moscou.
Un signal fort d’autant plus que la base de Faslane occupe une position stratégique par rapport au passage très convoité vers l’Arctique entre le Groenland, l’Islande et le Royaume-Uni, une zone fréquentée par les sous-marins russes. Une zone devenue cruciale pour les lignes d’approvisionnement entre l’Amérique du Nord et l’Europe.
Il faut dire qu’un certain nombre de sous-marins lanceurs d’engins à propulsion nucléaire se seraient dirigés vers l’Atlantique Nord après que le président russe Vladimir Poutine a annoncé qu’il avait mis les forces stratégiques de son pays en alerte spéciale le 27 février, selon un article du journal The Times en Grande-Bretagne qui a été publié . en mars.
« Suivie par les militaires occidentaux il y a quatre semaines, la décision d’envoyer les sous-marins russes plus près des côtes européennes a été considérée par les chefs de la marine britannique comme une posture et un avertissement, plutôt qu’une menace réelle », a rapporté le Times . « Ils sont revenus vers la Russie peu de temps après et les niveaux normaux d’activité ont repris. Depuis lors, les agences de renseignement occidentales ont surveillé de plus près l’arsenal nucléaire du Kremlin. »
Quelles que soient les raisons exactes qui ont conduit un sous-marin américain de classe Virginia à rejoindre un bâtiment français de classe Rubis dans une base de sous-marins de la Royal Navy à Clyde, il s’agit certainement d’un nouveau cran dans le dispositif de sécurité. Une situation inédite mais qui témoigne aussi de la réaction des pays de l’OTAN dans leur mission de dissuasion. Avec en première ligne les capacités de guerre sous-marine de l’OTAN pouvant opérer à partir d’installations partagées par l’Alliance à un moment où l’Europe connaît une crise géopolitique la plus importante depuis des décennies.
Source : LeFigaro.fr – Martial Mehr / Photo Pixabay
~ FNCV, Actualité et revue de presse ~
* * *
0 commentaires