Confrontation 2030 : La marine chinoise plus puissante que les Américains !

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Confrontation 2030 : La marine chinoise plus puissante que les Américains !

«Contre la marine chinoise, nous gagnerons si nous nous battons ensemble»

Amiral Pierre Vandier Vandier

Le chef d’état-major de la Marine nationale s’est récemment exprimé devant la commission de la Défense de l’Assemblée nationale, notamment au sujet d’une possible confrontation avec la Chine.

Alors que la Chine a engagé des manœuvres militaires au large de Taïwan avec pour objectif, selon les médias officiels chinois, de s’entraîner à un blocus de l’île, la crainte d’une invasion de Taïwan par Pékin est plus d’actualité que jamais.

Quelques jours avant, le chef d’état-major de la Marine nationale évoquait la possibilité d’une confrontation avec la Chine sur les mers. «Contre la marine chinoise, nous gagnerons si nous nous battons ensemble, en coalition», a déclaré l’amiral Vandier lors d’une audition le 27 juillet, dont la transcription a été publiée le 11 août par le site du Palais Bourbon.

En 2020 déjà, le CEMM s’inquiétait du comportement «très affirmatif, très conquérant en termes d’eaux territoriales» de la Chine. Et devant l’Assemblée nationale en 2021, il alertait sur le «réarmement de la mer tout spécialement pour la Chine».

Devant la Commission de la Défense nationale et des Forces armées, l’amiral a mis en garde cette fois-ci contre le renforcement considérable de la force navale chinoise ces dernières années. «J’ai passé les deux dernières années à expliquer un peu partout que nous assistons à un mouvement de réarmement naval sans précédent depuis la Seconde Guerre mondiale. En 2030, le tonnage de la marine chinoise sera 2,5 fois supérieur à celui de la marine américaine», a insisté l’amiral Pierre Vandier, dont les propos ont été rapportés par l’observateur OpexNews spécialisé dans les questions de défense.

Tout au long de sa prise de parole, l’amiral Vandier a inscrit son propos dans la doctrine française de «gagner la guerre avant la guerre» édictée par le chef d’état-major actuel des armées le général Burkhard. Rappelant le développement de la puissance militaire de nation comme la Chine, l’amiral Vandier – tout comme le CEMA -, a notamment plaidé pour une augmentation des ressources financières des armées françaises dans la perspective de la prochaine Loi de programmation militaire.

«À l’heure actuelle, les Chinois construisent une flotte de cinq brise-glace pour s’offrir la possibilité de basculer leurs forces du Pacifique vers l’Atlantique, avec l’amitié des Russes», a aussi pointé le CEMM. «Mon homologue norvégien, rencontré en mars, ne m’a pas parlé de la flotte russe du Nord, basée à Mourmansk, mais de l’arrivée prochaine de la marine chinoise dans l’océan Atlantique. Bientôt, il ne sera pas nécessaire d’aller en mer de Chine pour trouver des forces militaires chinoises». L’amiral Vandier a ainsi plaidé pour que la prochaine Loi de programmation militaire prenne en compte la possibilité d’une confrontation globale, sous entendu avec la Chine.

Déclaration inattendue

Il est assez rare qu’un militaire français évoque aussi ouvertement une telle perspective. «C’est une déclaration assez inattendue qui ne va évidemment pas plaire à l’Ambassade de Chine en France», a commenté sur Twitter le chercheur à la Fondation pour la Recherche Stratégique et spécialiste de la Chine Antoine Bondaz. «Mais dans le fond, la question posée est la bonne. Il n’y a pas que les États-Unis qui ont un rôle à jouer pour maintenir le statu quo en Indo-Pacifique», a estimé le chercheur.

Le chef d’État-major de la Marine nationale a plaidé pour deux axes d’efforts pour la future LPM. «Le durcissement de l’entraînement en menant des exercices plus exigeants et plus complexes», comme avec l’exercice Polaris 21 par exemple, et «la coopération avec nos alliés». «Il faut que les systèmes se parlent et que les armes soient compatibles. Nous devons préparer la capacité à combattre ensemble. Contre la marine chinoise, nous gagnerons si nous nous battons ensemble, en coalition».

«Malgré tout ce qui a été fait […] la Marine nationale va continuer de voir sa taille diminuer pendant les deux prochaines années. Depuis 1945, la marine n’a jamais été aussi petite qu’aujourd’hui», a regretté l’ancien commandant du porte-avions Charles de Gaulle.

«Contre la marine chinoise, nous gagnerons si nous nous battons ensemble», affirme l’amiral Vandier

Source : lefigaro.fr par Mayeul Aldebert/ Photo Ludovic MARIN / POOL / AFP
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Taïwan : Visite de Nancy Pelosi… Une provocation, la Chine annonce des « actions militaires ciblées » !

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Taïwan : Visite de Nancy Pelosi… Une provocation, la Chine annonce des « actions militaires ciblées » !

A Taïwan, Nancy Pelosi dit être venue « en paix » dans la région ; la Chine annonce des « actions militaires ciblées »

Pékin, qui a prévenu que la visite de la présidente de la Chambre des représentants des Etats-Unis serait vécue comme une provocation, a dénoncé une « attitude extrêmement dangereuse » des Etats-Unis, et a convoqué l’ambassadeur américain en Chine.

Sa visite ne faisait plus guère de doute. Nancy Pelosi, la présidente de la Chambre des représentants des Etats-Unis, est arrivée mardi 2 août à Taïwan, à bord d’un avion militaire américain. Des images diffusées en direct par la télévision ont montré Mme Pelosi, 82 ans, accueillie par Joseph Wu, le ministre des affaires étrangères taïwanais.

Nous venons en paix…

« Nous venons en amis à Taïwan, nous venons en paix dans la région », a déclaré Mme Pelosi – la plus haute responsable américaine à visiter Taïwan depuis 25 ans – lors d’une rencontre avec le vice-président du Parlement taïwanais, Tsai Chi-chang.

« Aujourd’hui, notre délégation (…) est venue à Taïwan pour dire sans équivoque que nous n’abandonnerons pas notre engagement envers Taïwan et que nous sommes fiers de notre amitié durable », a ajouté Mme Pelosi lors d’un événement avec la présidente de l’île, Tsai Ing-wen.

Dès son arrivée, la haute responsable américaine avait déclaré que sa visite montrait le « soutien inconditionnel » des Etats-Unis « à la dynamique démocratique de Taïwan », tout en affirmant que sa venue ne « contredi[sait] » pas la politique américaine vis-à-vis de la Chine. « Les Etats-Unis continuent de s’opposer à tout effort visant à changer le statu quo » sur l’île, a-t-elle ajouté. Taipei a salué, de son côté, une visite témoignant du soutien « inébranlable » des Etats-Unis.

Pékin a immédiatement dénoncé l’attitude « extrêmement dangereuse » des Etats-Unis et annoncé des « actions militaires ciblées » visant à « défendre résolument la souveraineté nationale et l’intégrité territoriale et à fermement contrecarrer les ingérences extérieures et les tentatives séparatistes d’“indépendance de Taïwan” ».

Selon l’agence officielle Chine nouvelle, Pékin a convoqué, mardi, l’ambassadeur américain en Chine, Nicholas Burns. Le vice-ministre chinois des affaires étrangères, Xie Feng, lui a exprimé les « protestations fermes » de son pays, ajoutant que « l’initiative [de Mme Pelosi de se rendre à Taïwan] est extrêmement choquante et les conséquences en seront très graves ».

Plus tôt, Pékin avait affirmé que « les Etats-Unis auront assurément la responsabilité [des conséquences de la visite] et devront payer le prix de leur atteinte à la souveraineté et à la sécurité de la Chine », selon les mots de la porte-parole de la diplomatie chinoise, Hua Chunying. Pour appuyer leur message, les militaires chinois avaient diffusé lundi, sur Internet, une vidéo au ton martial montrant des soldats criant être prêts au combat, des chasseurs en train de décoller, des parachutistes sauter d’un avion ou encore une pluie de missiles qui anéantissent diverses cibles.

Faible probabilité d’un conflit armé

La présidente taïwanaise, Tsai Ing-wen, a affirmé, mercredi, que Taïwan « ne reculera pas » face à la menace militaire de la Chine. « Nous allons (…) continuer à défendre la démocratie », a-t-elle affirmé lors de sa rencontre avec Mme Pelosi, qu’elle a remercié pour avoir « pris des mesures concrètes pour montrer [son] soutien indéfectible à Taïwan en ce moment critique ».

Mardi soir, Taipei a annoncé que vingt et un avions militaires chinois étaient entrés dans sa zone d’identification de défense aérienne (ZIDA), une zone plus large que son espace aérien et qui recoupe en certains points la propre ZIDA de la Chine, voire son territoire. Peu avant l’annonce de l’atterrissage de Mme Pelosi, la chaîne de télévision chinoise CGTN avait déjà rapporté que des « avions de chasse chinois Su-35 » étaient en train de « traverser le détroit de Taïwan », qui sépare la Chine continentale de l’île revendiquée par Pékin.

« Certaines des zones des manœuvres de la Chine empiètent sur (…) les eaux territoriales de Taïwan », a déclaré le porte-parole du ministère taïwanais de la défense Sun Li-fang lors d’une conférence de presse. « Il s’agit d’un acte irrationnel visant à défier l’ordre international », a-t-il ajouté. « L’armée va assurément rester à son poste et protéger la sécurité nationale. Nous demandons au public d’être rassuré et de soutenir l’armée », a-t-il précisé.

Même si la plupart des observateurs jugent faible la probabilité d’un conflit armé, des responsables américains avaient dit se préparer à de possibles démonstrations de force de l’armée chinoise, comme des tirs de missiles dans le détroit de Taïwan ou des incursions aériennes massives autour de l’île.

Le Japon s’est quant à lui dit « préoccupé » par les exercices militaires chinois, dont certains devraient, selon Tokyo, déborder sur la zone économique exclusive (ZEE) japonaise.

Taïwan et la Chine continentale sont gouvernés séparément depuis la prise du pouvoir par les communistes à Pékin, en 1949, et la fuite sur l’île du gouvernement nationaliste. Mais Pékin considère l’île comme une partie de son territoire à réunifier, par la force si nécessaire. Les 23 millions de Taïwanais vivent ainsi sous la menace constante d’une invasion de la Chine, cette crainte s’étant renforcée depuis l’arrivée au pouvoir du président Xi Jinping, qui a fait de la réunification une priorité.

Les Etats-Unis ne doivent pas « pas jouer avec le feu »

Pékin a plusieurs fois mis en garde Washington contre la venue de la haute responsable, qui serait interprétée comme la reconnaissance de la souveraineté de l’île et donc vécue comme une provocation majeure. La semaine dernière, à l’occasion d’un entretien téléphonique avec le président américain, M. Xi avait appelé les Etats-Unis à ne « pas jouer avec le feu ».

Washington pratique à l’égard de Taïwan une diplomatie dite d’« ambiguïté stratégique », consistant à ne reconnaître qu’un seul gouvernement chinois, celui de Pékin, tout en continuant à apporter un soutien décisif à Taipei.

Mardi, la 7e flotte américaine a fait savoir sur Twitter que le porte-avions USS Ronald-Reagan, qui croise dans la région depuis début juillet, se trouvait dans la mer des Philippines, au sud de Taïwan. Il est accompagné du destroyer USS Higgins, qui fait partie de son groupe aéroporté, a précisé une responsable de l’US Navy ayant requis l’anonymat. Par ailleurs, un navire amphibie du corps des marines, l’USS Tripoli, naviguait au même moment à l’est de Taïwan, a ajouté la responsable de l’US Navy. Le Pentagone a assuré que la présence de ces deux navires dans la région n’était pas liée à la visite de Mme Pelosi.
Soutien de la Russie à la Chine

Nancy Pelosi est la plus importante responsable américaine à visiter Taïwan depuis celle de son prédécesseur à la tête de la Chambre des représentants, Newt Gingrich, en 1997. Si la Maison Blanche se montre gênée par la situation, John Kirby, son porte-parole pour les questions de défense, a affirmé lundi que Mme Pelosi avait « le droit de visiter Taïwan ». « Il n’y a pas de raison pour que Pékin fasse de cette visite, qui ne déroge pas à la doctrine américaine de longue date, une forme de crise », a-t-il ajouté.

« La partie américaine a trahi sa parole sur la question taïwanaise », a cependant déploré, mardi, Wang Yi, le ministre des affaires étrangères chinois, avant même l’arrivée de Nancy Pelosi. Il faisait référence à l’engagement des Etats-Unis, depuis 1979, à n’avoir aucune relation officielle avec Taïwan. « Telle que nous la voyons, pareille visite semble très dangereuse et très provocatrice », a renchéri lors d’une conférence de presse l’ambassadeur chinois aux Nations unies, Zhang Jun.

Mardi soir, la Russie a apporté son soutien à la Chine, estimant que Pékin a le droit de prendre des mesures pour protéger sa « souveraineté et son intégrité territoriale ». Pour le ministère des affaires étrangères russe, la visite de Mme Pelosi à Taïwan est une « provocation évidente ».

Source : LeMonde.fr / Photo:
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Afghanistan : Le chef d’Al-Qaida Ayman Al-Zawahiri tué par un missile américain à lame

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Afghanistan : Le chef d’Al-Qaida Ayman Al-Zawahiri tué par un missile américain à lame

Afghanistan : Le chef d’Al-Qaida Ayman Al-Zawahiri tué sur son balcon par un missile américain non-explosif

Joe Biden a confirmé la mort d’Ayman Al-Zawahiri, considéré comme le cerveau du 11-septembre, qui avait succédé à Oussama Ben Laden à la tête de l’organisation terroriste

Il était considéré comme le cerveau des attentats du 11-Septembre. Le chef d’Al-Qaida, Ayman Al-Zawahiri, a été tué en Afghanistan, a confirmé Joe Biden lundi soir dans une allocution télévisée. « Samedi, sur mes ordres, les Etats-Unis ont mené à bien une frappe aérienne sur Kaboul qui a tué l’émir d’Al-Qaida, Ayman Al-Zawahiri », a annoncé Joe Biden depuis la Maison Blanche, ajoutant : « Justice a été rendue et ce dirigeant terroriste n’est plus. »

Selon Biden, le renseignement américain a localisé Al-Zawahiri « plus tôt cette année ». Il avait rejoint sa famille dans le centre de Kaboul. Joe Biden a autorisé une « frappe chirurgicale » il y a une semaine et tenu le Congrès au courant. Le chef d’Al-Qaida a été éliminé sans perte civile, a précisé le commandant en chef des Etats-Unis.

Missile secret à lames

L’aube vient de se lever sur Kaboul dimanche matin. Il est 6h18. Al-Zawahiri se trouve sur son balcon. Un drone américain survole la capitale afghane et tire deux missiles Hellfire. Le leader d’Al-Qaida est tué. Autour de la maison où vivent sa femme, sa fille et ses petits-enfants, les traces d’une frappe sont minimes, aucune explosion ne semble s’être produite, aucune autre victime n’est connue.

Ces multiples éléments suggèrent l’utilisation, par les Etats-Unis, d’une arme dont l’existence même n’a jamais été confirmée : les missiles Hellfire R9X « flying ginsu », du nom d’une marque américaine de couteaux inspirés du Japon. Cette version modifiée du missile américain serait dépourvue de charge explosive mais dotée de six lames qui se déploient avant l’impact pour découper sa cible sans effet de souffle. Une photo de la voiture d’une cible supposée en Syrie en 2017 montre un énorme trou sur le toit du véhicule, l’intérieur déchiqueté, mais l’avant et l’arrière intacts.

Récompense de 25 millions de dollars

Al-Zawahiri, considéré comme l’architecte des attentats du 11-Septembre qui avaient fait près de 3.000 morts aux Etats-Unis, avait pris la tête de l’organisation terroriste après la mort d’Oussama Ben Laden en 2011. Le département d’Etat offrait jusqu’à 25 millions de dollars de récompense pour toute information conduisant à son arrestation ou sa condamnation.

Cette annonce intervient près d’un an après le chaotique retrait d’Afghanistan des forces américaines, qui avait permis aux talibans de reprendre le contrôle du pays vingt ans après. Les Etats-Unis avaient par ailleurs annoncé mi-juillet avoir tué le chef du groupe Etat islamique (EI) en Syrie, Maher Al-Agal, lors d’une frappe de drone, opération qui avait « affaibli de façon considérable la capacité de l’EI de préparer, financer et conduire ses opérations dans la région », selon un porte-parole de l’armée américaine.

Source : 20 Minutes avec AFP / Photo : SITE Intelligence Group
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