Incendie : L’A400M de Airbus transformé en bombardier d’eau

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Incendie : L’A400M de Airbus transformé en bombardier d’eau

Airbus équipe son A400M d’un kit spécial pour le transformer en bombardier d’eau

L’A400M d’Airbus peut larguer jusqu’à 20 tonnes, selon les derniers essais réalisés.
Airbus a réalisé des tests concluants, la semaine dernière, pour valider l’installation d’un kit spécial sur son avion militaire A400M lui permettant de se transformer en bombardier d’eau pour lutter contre les incendies. L’entreprise a encore des tests à effectuer, mais espère pouvoir proposer cette offre alternative aux pays intéressés, d’autant que la capacité de largage de l’eau est au moins trois fois plus importante que pour un Canadair classique.

Et si les futurs incendies en France – voire en Europe – étaient combattus grâce aux A400M d’Airbus ? C’est une éventualité de plus en plus probable, suite aux essais réussis jeudi dernier (21 juillet, ndlr) sur l’avion militaire de l’entreprise, après l’installation d’un « kit » spécial transformant l’appareil en un bombardier d’eau. La firme en a fait l’annonce dans un communiqué transmis en ce début de semaine.

Ce kit spécial est composé de deux énormes citernes embarquant 10 tonnes d’eau chacune. Elles sont installées à l’intérieur de l’appareil, de sorte que l’avion ne souffre d' »aucune modification » structurelle. Contrairement aux Canadair, l’A400M ne va ainsi pas écoper l’eau depuis un lac ou la mer, mais devra voir ses citernes être remplies une fois à terre. Une opération qui « peut durer cinq minutes », selon les propos du directeur des avions militaires d’Airbus, Jean-Brice Dumont, cité par nos confrères du Parisien.

Été 2023 ?

Un temps assez réduit, finalement, possible grâce à l’action de puissantes pompes. D’autant que l’A400M a l’avantage de pouvoir se poser sur des terrains d’habitude hostiles aux avions, comme des plages. Il pourrait ainsi être rempli d’eau de mer pour, au final, larguer jusqu’à 20 tonnes d’eau, selon les tests effectués la semaine dernière en « conditions réelles » (45 m d’altitude ; 230 km/h). C’est au moins trois fois plus que ce que peuvent faire les Canadair classiques aujourd’hui (6 tonnes).

« Nous avons lancé ce projet il y a neuf mois, au vu de la multiplication des incendies chaque année en Europe et dans le monde. Il était de notre devoir de proposer une solution. Nous voulions qu’elle soit la plus simple possible », a complété Jean-Brice Dumont, qui espère venir à bout des tests nécessaires à la validation définitive du dispositif. Il reste notamment à effectuer les tests de nuit – que les Canadair ne peuvent pas faire -, et à éprouver davantage encore la sécurité des vols. « L’objectif de voir un A400M déverser de l’eau au-dessus d’une zone sinistrée à l’été 2023 peut être envisageable », estime ainsi le directeur des avions militaires, toujours dans les colonnes du Parisien.

D’autres appareils militaires d’Airbus pourraient suivre selon les mêmes principes, comme par exemple le C295, qui aurait lui la capacité d’embarquer un peu plus de 7 tonnes d’eau.

L’A400M équipe de son côté plusieurs armées de l’Air de plusieurs pays européens : la France (18 avions livrés sur 50 commandés), l’Espagne (13 sur 27), l’Allemagne (37 sur 50), la Belgique (6 sur 7), le Luxembourg (1), ainsi que la Turquie (10 avions en service) ou le Royaume-Uni (20 appareils).

Source : La Depeche.fr – Lucas Serdic / Photo : Airbus SAU 2022 / Vidéo : Le Parisien.fr
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Airbus transforme l’A400M, un avion militaire, en bombardier d’eau

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Armement : KATANA, l’obus 155 mm guidé de précision de Nexter

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Armement : KATANA, l’obus 155 mm guidé de précision de Nexter

L’obus de précision KATANA sur trajectoire pour un éventuel premier contrat

Sans tambour ni trompette, la division munitionnaire du groupe Nexter poursuit le développement de l’obus d’artillerie guidé de 155 mm KATANA. Une première version atteindra bientôt le niveau de maturité suffisant pour entrevoir la phase d’industrialisation, apprenait-on récemment. Il pourrait entre temps attirer un premier client.

Atteindre la commercialisation en 2024

Ce besoin pour une artillerie de précision, les militaires français l’ont exprimé de longue date. Le sujet est devenu une priorité pour Nexter Arrowtech. Entre l’obus antichar BONUS et les munitions explosives et éclairantes, ne manque qu’une référence dans son portfolio : « un obus guidé capable de traiter des cibles à haute valeur ajoutée à une distance de 40 km ».

La réponse repose plus que jamais sur l’obus KATANA, un développement formellement lancé en juillet 2018 dans la foulée du salon Eurosatory. Le sujet mobilise aujourd’hui une vingtaine d’ingénieurs dans un bâtiment dédié sur le site Nexter de Bourges (Cher), contre trois ou quatre pour une munition classique. KATANA requiert en effet un éventail de compétences particulières, en particulier des spécialistes des solutions de guidage.

Sa maturité est en croissance constante grâce aux campagnes d’essais menées en collaboration avec la Direction générale de l’armement (DGA) et le Bofors Test Center (BTC) de Karlskoga (Suède). « Nous avons investi dans leurs positions de tir afin de pouvoir tirer dans les conditions que nous avons définies », explique Nexter à propos du BTC.

À ce jour, l’équipe KATANA a plusieurs centaines de tirs de mise au point à son actif, dont une poignée de tirs guidés-pilotés depuis l’été 2021. Un jalon atteint à la suite d’essais conduits en laboratoire avec la DGA, dont des tests en soufflerie et de résistance à des accélérations de près de 18 000 G. Toute la partie « intelligence » avait quant à elle été éprouvée sur un banc HWIL (hardware in the loop) sur lequel sont générés des environnements de guidage. La tête militaire a elle aussi été l’objet d’essais en chambre et de quelques tirs directs.

Les expérimentations se poursuivront en 2022 et 2023, année durant laquelle Nexter conduira « une grosse campagne ». Si le jalon final est maintenu, la crise sanitaire aura engendré son lot de difficultés. La crise des composantes électroniques, par exemple, a contribué à décaler d’un an certaines phases. « Nous n’avons pas encore réalisé de tir balistique à 20, 30 ou 40 km », indique Nexter. Le premier tir opérationnel, à l’origine prévu pour cette année, devrait normalement avoir lieu à l’été prochain.

Si la DGA a rejoint le train en marche, l’effort financier provient en très grande majorité de Nexter, qui a jusqu’à présent investi quelques dizaines de millions d’euros. De quoi permettre à l’obus KATANA d’atteindre un degré de maturité TRL 7 avant 2024 et d’autoriser son industrialisation dans la foulée.

Atteindre une précision décamétrique

Pour Nexter, KATANA se résume à cinq mots : « précis, indépendant et plein calibre ». « L’objectif est en effet de fournir dans un premier temps le CAESAR mais aussi toutes les artilleries compatibles JBMoU* de 52 calibre, avec une munition qui permette de garantir un cercle d’erreur probable (CEP) de niveau décamétrique », explique Nexter. Dit autrement, l’obus KATANA est conçu de manière à ce que 50% des coups tombent à moins de 10 m de leur cible. « Ce niveau de précision est indispensable pour soutenir les troupes débarquées dans les endroits imbriqués, notamment rencontrés en environnement urbain ».

Pour atteindre une telle performance, Nexter mise sur la combinaison de plusieurs composantes : un récepteur GNSS et une unité de mesure inertielle (IMU). Pourquoi GNSS ? Parce que les puces qui seront réceptionnées en 2023 par Nexter seront à la fois compatibles GPS et Galileo, contribuant à améliorer encore la précision et la résilience.

Le principe est simple. La munition est programmée avant le tir avec les coordonnées de la cible et quelques données essentielles comme la météo. Le tout en moins de deux minutes. Le système s’initialise lors de la phase de montée et récupère toutes les informations nécessaires pour naviguer, du signal satellite aux capteurs embarqués. L’obus reçoit ensuite l’autorisation de déployer son Canard Actuation System (CAS), un ensemble d’ailettes en titane grâce auxquelles il sera possible de former la meilleure trajectoire de rejointe de la cible.

Intégrer un système comme l’IMU peut paraître simple, mais il s’agit en réalité de confronter des modules tenant « plus de l’horlogerie que de la munition » à des contraintes extrêmes, à commencer par une vitesse en sortie de bouche de 900 m/s et une accélération de 16 à 20 000 G. Résultat : seuls deux systèmes de ce type existent dans le monde. L’un sur KATANA et l’autre sur l’Excalibur de l’américain BAE Systems.

Bien qu’elle soit conçue prioritairement pour le CAESAR, la munition KATANA a été dimensionnée pour être compatible avec tous les systèmes de chargement automatique. D’où une longueur inférieure à 1 m pour un poids de 45,6 kg. Elle contient une tête militaire de plus de 6 kg d’explosif insensible. Celle-ci, « la plus efficace sur le marché des munitions guidées », autorise les opérationnels à étendre le champ des applications aux cibles à haute valeur ajoutée. Seule exception notoire, le char de combat reste la cible privilégiée de l’obus BONUS.

La précision tend à réduire la consommation de munitions, influant au passage positivement sur le volet logistique. Ainsi, quand il faudrait de 20 à 40 munitions traditionnelles pour s’assurer de détruire une cible à 40 km, KATANA limite idéalement le besoin à un seul obus. Et si la tête militaire est deux fois plus petite que celle de l’obus LU 211, l’équipe de KATANA aura profité des travaux réalisés pour son évolution, l’obus LU 220, pour intégrer un corps de charge et un explosif optimisés pour concentrer la gerbe d’éclats dans un périmètre défini.

L’obus KATANA comprend également une fusée multimode « légèrement différente des fusées traditionnelles ». Elle offre par contre les mêmes types d’effets : la détonation à l’impact, un léger retard pour pénétrer avant d’exploser et, pour l’instant en option, une capacité « height of burst » planifiant une détonation à l’altitude déterminée.

Contrairement aux obus classiques, « le CEP de KATANA n’est pas dépendant de la portée puisque la trajectoire est corrigée en permanence ». « Nous ne voulions pas limiter les capacités du CAESAR, dont les 35 à 45 km de portée suivant la munition. Il était hors de question que, pour tirer une munition guidée, les artilleurs soient obligés de rapprocher leur canon ».
Quelques-uns des modules développés pour l’obus KATANA présentés durant Eurosatory. À droite, le Canard Actuation System déployé en cours de vol pour corriger la trajectoire.

Vers un premier contrat ?

Nexter a surtout travaillé « sur le squelette » de l’obus, et, tout en étant nativement ITAR-free, KATANA est conçu de manière modulaire pour deux raisons. La première relève de la volonté de conserver une grande capacité d’évolution. L’intérieur de l’obus repose ainsi sur différentes « cassettes » empilées, chacune assurant une fonction. Hormis les fonctions de navigation et d’intelligence, l’une est dédiée à l’alimentation en énergie de l’ensemble des sous-systèmes. Des trois batteries thermiques embarquées, l’une assure le fonctionnement de l’IMU, du module GNSS et du calculateur, une autre alimente les trois moteurs pour le déploiement et l’actionnement des gouvernes, et la troisième est dévolue au système de mise à feu.

Demain, cette modularité permettra de répondre à deux autres enjeux : parvenir à un CEP inférieur à 1 m et, probablement, toucher des cibles en mouvement. Deux capacités qui pourraient être atteintes par l’ajout d’un écartomètre semi-actif laser (ECSAL) pour lequel une provision de volume interne et de masse est prévue.

L’avenir devrait également voir se généraliser le brouillage anti-GNSS. Nexter travaille donc déjà avec plusieurs entreprises pour déterminer de nouvelles solutions de localisation. Certains travaux sont menés en interne, d’autres dans le cadre du programme européen FIRES* financé par le mécanisme EDIDP. Nexter Arrowtech en a pris la tête, notamment grâce aux connaissances accumulées avec KATANA. FIRES est la première marche vers l’élaboration de d’un obus d’artillerie de 155 mm et d’une roquette, deux nouvelles munitions guidées qui pourront venir alimenter la feuille de route du KATANA. « Nous travaillons sur les deux périmètres en même temps afin de maximiser les communalités », pointe l’industriel.

L’autre atout de la modularité, c’est l’argument qu’elle représente pour capter des marchés export. Rien n’empêche de délocaliser certaines technologies pour répondre au cahier des charges des clients, ceux-ci pouvant « faire évoluer leur projectile suivant leurs besoins et en intégrant leurs industries nationales ». Et vice-versa, car l’adaptation d’une brique de KATANA à une autre munition peut être envisagée sous certaines conditions. Nexter finalise aujourd’hui les négociations pour un premier contrat avec « un gros client européen ». En cas de succès, il s’agira premièrement de parachever le développement et de qualifier le produit avant d’entrevoir l’activation de tranches de production. Régulièrement aperçu sur les salons d’armement, l’obus KATANA a désormais plusieurs prospects dans le viseur, et pas seulement en Europe.

Source : FOB – Forcesoperations.com par Nathan Gain / © Crédit photo : Nexter Group
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Marine nationale : Les BGDM, un concept de guerre des mines différent, incompatible avec nos voisins belge et néerlandais ?

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Marine nationale : Les BGDM, un concept de guerre des mines différent, incompatible avec nos voisins belge et néerlandais ?

Guerre des mines : pourquoi les BGDM français ne pourront pas être identiques aux bâtiments belgo-néerlandais ?

La France a-t-elle intérêt, comme dans les années 80 avec les chasseurs de mines tripartites (CMT), à miser sur un programme commun avec la Belgique et les Pays-Bas pour les futurs bâtiments de guerre des mines (BGDM) de la Marine nationale ?

Sur le papier, une coopération est aujourd’hui possible, les marines belge et néerlandaise ayant choisi Naval Group pour la conception des douze nouveaux navires de leur programme rMCM (replacement Mine Counter Measure).
La construction de ces bâtiments en acier de près de 83 mètres de long pour 17 mètres de large et 2700 tonnes de déplacement en charge a été confiée à Kership, société commune de Piriou et Naval Group. En cours de réalisation à Concarneau et Lanester, les deux premières unités de la série seront livrées en 2024 et 2025 par les chantiers bretons, les dix autres suivant d’ici 2030.

Un concept d’emploi radicalement différent avec les drones

La France, de son côté, n’a toujours pas lancé le programme BGDM mais ses futures plateformes seront basées sur le même concept que les bâtiments belgo-néerlandais, c’est-à-dire un bateau-mère conçu dès l’origine pour mettre en œuvre des systèmes déportés et robotisés pour la détection, l’identification et la destruction des mines.

Une approche complètement différente de celle des CMT, taillés pour évoluer directement dans les champs de mines et y travailler en temps réel, les menaces étant détectées par les propres moyens des bâtiments (sonar de coque) qui les neutralisent avec les robots téléopérés et plongeurs-démineurs embarqués. Avec les drones, le mode d’emploi évolue sensiblement puisque les bateaux-mères ne sont plus sensés se retrouver dans la zone de danger mais rester à distance, laissant le soin aux drones de surface (USV) et drones sous-marins (AUV) dotés d’un sonar d’aller à la rencontre de la menace et de la débusquer pour que, dans un second temps, elle soit traitée par des robots téléopérées (ROV) déployés non plus par les chasseurs de mines mais par les USV (qui auront donc en changeant de charge utile une double fonction de détection ou de neutralisation). Des capacités qui imposent des plateformes nettement plus grosses que les CMT, bâtiments amagnétiques en composite longs de 51.4 mètres pour une largeur de 8.9 mètres et un déplacement d’un peu plus de 600 tpc.

Marine nationale : six nouveaux bâtiments espérés à partir de 2026

Alors que la Marine nationale souhaite se doter d’au moins six BGDM, avec des livraisons espérées à partir de 2026, le programme français peut donc théoriquement se rapprocher de son homologue belgo-néerlandais. L’ancienne ministre des Armées, Florence Parly, s’était d’ailleurs prononcée en faveur d’une coopération afin de porter un nouveau projet européen et mutualiser les coûts de développement et de construction. Sauf que, dans les faits, le modèle retenu par les Belges et les Néerlandais ne répond pas à tous les besoins des marins français, notamment sur certains aspects dimensionnants. Ce qui rend impossible une simple copie ou légère adaptation.

Des systèmes robotisés différents

Le premier point critique concerne les types de drones mis en œuvre par chaque pays. BGDM et rMCM n’ont en effet pas vocation à embarquer les mêmes USV, AUV et ROV. La Belgique et les Pays-Bas ont retenu une solution de guerre des mines robotisée développée par le groupe français ECA, alors que la France travaille depuis 2016 en coopération avec le Royaume-Uni sur un autre dispositif dans le cadre du programme MMCM, piloté par Thales. Or, c’est précisément autour des systèmes de drones que les bâtiments porteurs sont conçus.

Source : Mer et Marine – www.meretmarine.com par Vincent Groizeleau / Photo : © BNR – Vue des futurs bâtiments de guerre des mines belgo-néerlandais
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France, 14 juillet : Message d’un engagement sans failles auprès de ses partenaires et alliés…

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France, 14 juillet : Message d’un engagement sans failles auprès de ses partenaires et alliés…

Le défilé du 14-Juillet à Paris : un message envoyé à Vladimir Poutine en pleine guerre en Ukraine

Les forces militaires de neuf pays, frontaliers avec la Russie, vont défiler lors de ce 14-Juillet 2022. Il s’agit là d’un message clair envoyé à Poutine, dans ce contexte de guerre en Ukraine.

La France n’est pas en guerre avec la Russie. Emmanuel Macron l’a dit. Mais sur les Champs-Elysées, ce 14-Juillet n’en enverra pas moins un message clair à Vladimir Poutine puisque l’Ukraine et ses voisins immédiats y seront mis à l’honneur.

Le défilé des troupes à pied sera en effet ouvert ce matin par neuf pays, tous frontaliers de la Russie : l’Estonie, la Lettonie, la Lituanie, la Pologne, la République tchèque, la Slovaquie, la Hongrie, la Roumanie et la Bulgarie. Et derrière suivront les soldats français projetés dans le cadre des missions de réassurance sur ce flanc est de l’Europe, tandis que 250 Castrais du 8e RPIMa viennent d’assurer leur relève, à Constanta, en Roumanie…

Engagement sans faille auprès de ses partenaires et alliés

Ce faisant, la guerre faisant toujours rage et les menaces russes étant omniprésentes dans les esprits, c’est un engagement sans faille auprès de ses partenaires et alliés que Paris entend montrer. Engagement que le 2e Régiment étranger de parachutistes de la 11e BP de Toulouse a illustré, dans la nuit du 21 au 22 juin dernier, à travers l’opération « Thunderlynx ».

« Frapper vite, fort et loin »

« Sur très court préavis une compagnie de légionnaires du 2e REP, renforcée d’éléments du génie et d’artilleurs a embarqué en Corse, à Solenzara, à bord d’un A400M et a sauté 2 500 km plus loin sur l’Estonie, après six heures de vol », résume le général Benoît Desmeulles, à la tête de la « brigade de l’urgence ». « L’idée de cette opération aéroportée était de projeter des forces en volume conséquent, de la métropole vers l’Europe de l’Est dans la logique de réassurance de nos partenaires, en cas d’augmentation des tensions avec leur voisin immédiat, voire de menace plus directe », précise-t-il.

Alors que le 1er Régiment du train parachutiste vient de célébrer à Francazal les 75 ans de la livraison par air (LPA), le Pôle national des opérations aéroportées (PNOAP) toulousain se confirme donc comme un maillon essentiel du dispositif stratégique de la France, seul pays de l’UE à avoir conservé une capacité décisive d’engagement par l’air avec la 11e BP, bras armé du « Frapper vite, fort et loin ».

Source : LaDepeche.fr – Pierre Challier / Photo : AFP – Ludovic MARIN
« Des troupes des pays de l’Est, invitées par la France, défilent sur les Champs Élysée le 14 juillet 2022. »

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Syrie : Le chef de Daesh tué par un drone américain

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Syrie : Le chef de Daesh tué par un drone américain

Le chef du groupe État islamique en Syrie tué dans une frappe de drone américaine

Maher Al-Agal, «l’un des cinq plus hauts dirigeants» de l’EI, a été tué par une frappe américaine alors qu’il roulait à moto dans le nord-ouest du pays.

Le chef du groupe État islamique en Syrie a été tué mardi 12 juillet dans une frappe de drone américaine dans le nord-ouest du pays, a annoncé le Pentagone.

Maher Al-Agal, présenté comme «l’un des cinq plus hauts dirigeants» de l’EI, a été tué alors qu’il roulait à moto près de la ville de Jandairis et son plus proche conseiller a été «gravement blessé», a précisé le Commandement central du Pentagone dans un communiqué.

Une élimination qui perturbera l’EI

Maher al-Agal était «chargé de poursuivre de façon agressive le développement des réseaux de l’EI hors d’Irak et de Syrie», et «l’élimination de ces dirigeants de l’EI va perturber les capacités de l’organisation terroriste à préparer et perpétrer des attentats dans le monde», a affirmé le porte-parole du Commandement central, le colonel Joe Buccino. L’Observatoire syrien des droits de l’Homme (OSDH), une ONG disposant d’un vaste réseau de sources en Syrie, a confirmé la mort de Maher al-Agal dans une frappe de drone.

Les Forces démocratiques syriennes, alliance de combattants kurdes et arabes soutenue par Washington, ont pour leur part indiqué qu’une personne avait été tuée et une autre blessée dans une frappe aérienne visant une moto dans la région d’Alep, sans identifier les victimes. Il existe peu d’informations sur Maher al-Agal, présenté par l’OSDH comme «le gouverneur pour le Levant» de l’organisation djihadiste.

Après une montée en puissance fulgurante en 2014 en Irak et en Syrie voisine et la conquête de vastes territoires, l’EI a vu son «califat» autoproclamé être renversé sous le coup d’offensives successives dans ces deux pays, respectivement en 2017 et 2019. En février, le président américain Joe Biden avait annoncé la mort de l’ancien dirigeant de l’EI, Abou Ibrahim al-Hachimi al-Qourachi, qui s’était fait exploser au cours d’une opération des forces spéciales américaines dans le nord-ouest de la Syrie, région sous contrôle de djihadistes.

Source : Lefigaro.fr avec AFP / Photo : Illustration
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