Mali : Opération militaire franco-malienne plus cent djihadistes tués…

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Mali : Opération militaire franco-malienne plus cent djihadistes tués…

Une centaine de djihadistes tués lors d’une opération militaire franco-malienne

Selon les militaires français et maliens, une opération spéciale dans le centre du Mali a aussi abouti à la capture de combattants et à la saisie de matériel.

Les armées française et malienne ont tué une centaine de djihadistes dans le centre du Mali durant l’opération « Eclipse », menée du 2 au 20 janvier par la force française « Barkhane » et l’armée malienne, a fait savoir cette dernière mardi 26 janvier. « Une vingtaine [de djihadistes ont été] capturés, ainsi que plusieurs motos et matériels de guerre saisis », ajoute l’armée malienne, dans un communiqué.

Paris avait affirmé la semaine dernière qu’une vingtaine de djihadistes avaient été tués mi-janvier par les militaires français et leurs partenaires locaux dans le nord du Burkina Faso, dans la zone dite des « trois frontières » (Burkina, Mali, Niger), lors d’une opération menée en coordination avec « Eclipse ».
« Au cœur de la fourmilière »

Au Mali, il s’agissait de « bouter l’ennemi hors de ses zones de refuge » dans le secteur Douentza-Hombori-Boulkessi, une région de forêts clairsemées et de brousses surplombées d’un massif rocheux, où sont implantés des éléments du Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (GSIM, ou Jnim en arabe), une alliance djihadiste affiliée à Al-Qaida. D’autres groupes, liés pour leur part à l’organisation Etat islamique (EI), sont également présents dans la région.

Paris combat les djihadistes au Sahel avec 5 100 hommes, déployés depuis 2013 aux côtés des armées du G5 Sahel (Mauritanie, Mali, Tchad, Burkina Faso, Niger). Ces armées revendiquent, cependant, rarement un bilan humain aussi important lors d’une seule opération face à des groupes qui ne compteraient dans leurs noyaux durs pas plus de quelques milliers d’hommes.

Le secteur reste toutefois dangereux pour les forces maliennes et françaises. Fin décembre, trois soldats français y ont été tués par l’explosion d’une mine artisanale près d’Hombori, une attaque revendiquée par le GSIM, tandis que six soldats maliens ont été tués le week-end dernier, lors d’attaques nocturnes simultanées contre les deux camps militaires de la zone, à Boulkessy et Mondoro. Les assaillants avaient été repoussés avec l’aide de l’aviation française, une riposte qui avait fait « une trentaine de morts côté terroristes », selon Bamako. « Avec “Eclipse”, [les soldats] sont vraiment au cœur de la fourmilière », a souligné, mardi, une source diplomatique occidentale dans la capitale malienne.

Ces opérations antidjihadistes n’échappent pas aux polémiques. Le chef d’état-major de l’armée malienne a ordonné mi-janvier une enquête sur les circonstances de la mort de trois djihadistes faits prisonniers pendant leur transfèrement vers un camp militaire.

Et plusieurs ONG réclament une enquête indépendante sur une frappe aérienne française près du village de Bounti. Des villageois et une association peule affirment que cette frappe a tué une vingtaine d’habitants, lors d’un mariage, le 3 janvier. Les autorités françaises et maliennes martèlent, pour leur part, que les avions de chasse français ont visé et éliminé des dizaines de djihadistes et qu’il n’y avait ni mariage, ni femmes, ni enfants.

Paris « espère vraisemblablement que la polémique se sera estompée à l’approche du sommet de N’Djamena [les 15 et 16 février], où le bilan de l’opération sera sans doute mis en avant », a déclaré, mardi, à l’AFP une source onusienne. Ce sommet, un an après celui de Pau, où les dirigeants français et sahéliens avaient décidé d’intensifier leur lutte dans la zone des « trois frontières », doit permettre de faire le point sur l’engagement français. Le président français Emmanuel Macron a, d’ores et déjà, prévenu qu’il comptait « ajuster les efforts » français dans la région.

Pour alléger son fardeau, Paris mise beaucoup sur la nouvelle force Takuba, un groupement de forces spéciales européennes chargé d’accompagner l’armée malienne au combat. Les hommes qui dirigent la transition au Mali, mise sur pied après le coup d’Etat qui a renversé en août le président Ibrahim Boubacar Keïta, pourront, par ailleurs, se prévaloir lors de ce sommet de la dissolution formelle, annoncée mardi, du Comité national pour le salut du peuple (CNSP), l’organe formé par les militaires putschistes.

Le gouvernement de transition pourra également se targuer de participer à la mise en œuvre des accords de paix de 2015, un facteur essentiel d’un retour à la stabilité au Mali. Après avoir intégré d’ex-rebelles au gouvernement, une délégation ministérielle s’est rendue, lundi, pour la première fois depuis des mois à Kidal, bastion des ex-rebelles indépendantistes touareg dans le nord du pays.

Source : LeMonde.fr / Image : beninwebtv.com

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Armement : Nos sous-marins d’attaque en manque de moteurs… ?

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Armement : Nos sous-marins d’attaque en manque de moteurs… ?

Sous-marins : Bercy passe à l’acte face à Volkswagen

Dans un courrier signé de sa main, Bruno Le Maire a donné jusqu’à ce lundi [ndlr] au constructeur allemand pour répondre de ses engagements, selon nos informations. Le groupe allemand a annoncé vouloir mettre fin à la production de moteurs de secours pour les sous-marins, alors que le dernier Barracuda doit naviguer jusqu’en 2060.

Le ministre français de l’Économie Bruno Le Maire a mis en demeure Volkswagen au sujet de ses engagements industriels en France concernant sa filiale Man Energy Solutions, qui produit notamment des moteurs pour les sous-marins de la Marine française, a appris l’AFP, vendredi 22 janvier, de source proche du dossier, confirmant une information des Echos

La filiale du constructeur allemand a annoncé début août un plan de restructuration prévoyant la suppression de 2.600 postes dans le monde et une « rationalisation » de ses sites, notamment en France. Or, sur son site français de Saint-Nazaire, MAN Energy Solutions produit notamment des moteurs diesel de secours pour les sous-marins nucléaires français Barracuda.

Un arrêt la production de moteur diesel de secours

L’entreprise a informé l’État français en novembre 2019 de son intention d’arrêter la production de ces équipements.

Les sous-marins d’attaque Barracuda sont propulsés par une turbine alimentée par un réacteur nucléaire, mais disposent de moteurs diesel en cas de panne. Le premier de la série, le Suffren, doit entrer en service cette année et le dernier des six en 2030. Ces navires, qui navigueront jusqu’en 2060, sont stratégiques car ils escortent notamment le porte-avions et les sous-marins nucléaires lanceurs d’engins (SNLE).
Dans un courrier adressé à Volkswagen, et dont l’existence a été confirmée à l’AFP par une source proche du dossier, Bruno Le Maire rappelle au groupe allemand l’interdiction de prendre toute décision contraire à ses engagements contractuels et le droit d’information de l’État de tout projet de cession, de contrôle ou de transfert d’actifs nécessaires à ces activités, selon Les Échos.

Il donne à Volkswagen jusqu’à lundi pour présenter un plan de politique industrielle qui réponde aux besoins de la France, ajoute le quotidien. « Le groupe Volkswagen est tenu, au titre des engagements qu’il a pris, de maintenir sur le territoire national les activités de défense et les capacités industrielles qui sont associées », avait affirmé Bruno Le Maire le 12 janvier, insistant sur le fait que ces engagements étaient « des engagements de droit ». « Les organisations syndicales nous ont alertés sur des manquements éventuels à ces engagements dans le cadre du projet de restructuration qui est porté par la direction allemande », avait-il encore dit.

Source : LesEchos.fr – AFP / Image : Axel Manzano – Marine Nationale

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Vaccination : Les marins du porte-avions Charles de Gaulle seront tous vaccinés contre le covid-19

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Vaccination : Les marins du porte-avions Charles de Gaulle seront tous vaccinés contre le covid-19

Covid-19 : Les marins du groupe aéronaval seront vaccinés avant leur prochain départ en mission

Interrogé sur une éventuelle vaccination contre la covid-19 des équipages du groupe aéronaval [GAN] formé autour du porte-avions Charles de Gaulle lors de son dernier point presse, le 21 janvier, le porte-parole du ministère des Armées, Hervé Grandjean, n’avait pas souhaité faire de commentaire particulier à ce sujet. Il aura fallu attendre vingt-quatre heures pour avoir la réponse.

En effet, en déplacement dans le Var pour évoquer les « enjeux sociaux » pour les militaires, la ministre des Armées, Florence Parly, a indiqué qu’une campagne de vaccination des marins était en cours dans les hôpitaux d’instruction des armées [HIA] Clermont-Tonnerre à Brest et Saint-Anne à Toulon.

« Cette campagne de vaccination est naturelle et évidente car le Charles-de-Gaulle va naviguer dans des zones où il n’y a pas de possibilité d’évacuation sanitaire ou si ces possibilités existent elles se comptent en jour. Or, nous savons qu’il faut évacuer les malades rapidement. La vaccination ne dispense pas du respect des gestes barrières à bord », a expliqué la ministre à l’antenne de France Bleu, le 22 janver. « C’est une précaution supplémentaire », a-t-elle ajouté.

Comme les vaccins actuellement autorisés nécessitent une seconde dose six semaines au plus après l’injection de la première, il ne fallait guère perdre de temps étant donné que le GAN doit appareiller de Toulon à la mi-février.

Ainsi, tout est fait pour éviter de vivre à nouveau l’épisode de l’an dernier. Pour rappel, 1.081 marins du groupe aéronaval avaient été testés positifs à la covid-19 [sur 2.010], ce qui conduisit à écourter la mission Foch de quelques jours. La promiscuité à bord des navires militaires n’avait pu que favoriser la progression rapide de l’épidémie.

« Au regard des informations dont nous disposons aujourd’hui il y a eu des erreurs sur les mesures à prendre pour lutter contre le coronavirus », avait ensuite expliqué Mme Parly, lors de la présentation aux parlementaires des résultats des enquêtes alors menées. Et d’ajouter que, si elles ne signalaient pas de « faute concernant le commandement du ‘Charles-de-Gaulle’ », ces dernières soulignait une « confiance excessive dans la capacité du groupe aéronaval et du porte-avions à faire face au coronavirus. »

Depuis, des aménagements ont été réalisés à bord du porte-avions à l’occasion de son dernier arrêt technique, avec la mise en place de zones de mise en quarantaine pour isoler les malades éventuels ainsi que les cas contact. Et des moyens dépistage systématique devaient être mis à la disposition des médecins.

Cela étant, même en étant favorable aux vaccins, ceux mis au point contre la covid-19 peuvent légitimement susciter quelques interrogations, d’autant plus qu’ils reposent sur un principe nouveau, basé sur l’ARN messager.

Les marins sont-il soumis à une obligation vaccinale ?

Pour autant, les militaires doivent être aptes à servir en tout lieu et en tout temps. Par conséquent, ils doivent être protégés contre les maladies pouvant survenir durant leur service, en particulier quand ils sont en mission.

Aussi sont-il soumis à une obligation vaccinale, comme l’a confirmé l’arrêt n°222918 du 3 mars 2004 rendu par le du Conseil d’État, ce dernier ayant relevé que c’est « sans méconnaître sa compétence que le ministre de la Défense, responsable de l’emploi des militaires placés sous son autorité et du maintien de l’aptitude de ces derniers aux missions qui peuvent à tout moment leur être confiées, a édicté ces dispositions qui sont directement liées aux risques et exigences spécifiques à l’exercice de la fonction militaire. »

Selon le cabinet MDMH AVOCATS, spécialisé dans les affaires militaires, le « refus de se soumettre aux immunisations prévues dans le calendrier vaccinal des armées peut avoir plusieurs types de conséquences » : il peut constituer un motif d’inaptitude ou entraîner des restrictions d’emploi et il peut « être considéré comme une faute contre la discipline et fonder une demande de sanction. »

Source : Zonemilitaire.fr – Laurent Lagneau / Image : Midi-libre

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Barkhane : Le Président Macron envisage un allègement du nombre de soldats au Mali et au Niger

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Barkhane : Le Président Macron envisage un allègement du nombre de soldats au Mali et au Niger

Opération Barkhane : Emmanuel Macron annonce un « ajustement » des troupes au Sahel

En présentant, mardi à Brest, ses vœux aux armées, le chef de l’Etat a évoqué une possible « redimensionnement » des troupes françaises présentes au Mali et au Niger.

Son discours était attendu, après la mort de cinq soldats fin décembre-début janvier au Mali. Emmanuel Macron a évoqué un « ajustement » des forces françaises au Sahel, lors de la présentation, mardi 19 janvier à Brest, de ses vœux aux armées. Alors que des voix de plus en plus nombreuses s’interrogent en France sur la poursuite de l’opération Barkhane, huit ans après le début de l’intervention antijihadistes dans la région, le chef de l’Etat a évoqué un possible « redimensionnement » des troupes françaises sur place, en affirmant que d’ores et déjà « les résultats sont là ».

Les résultats sont là…

« Les résultats obtenus par nos forces au Sahel, conjugués à l’intervention plus importante de nos partenaires européens, vont nous permettre d’ajuster notre effort », a-t-il dit, en rappelant que les renforts de 600 hommes décidés l’an dernier étaient « temporaires » et que, depuis, est entrée en action la force Takuba, qui réunit plusieurs pays européens.

Un cap inchangé : la victoire contre le terrorisme !

Un sujet sur la table lors du sommet du G5 Sahel.

Cinquante-et-un soldats français ont été tués en opération au Sahel depuis 2013, selon un bilan de l’état-major des armées communiqué à franceinfo. Au total, 5 100 militaires français sont engagés dans la région afin de lutter contre différents groupes terroristes qui y sévissent. L’exécutif réfléchit à alléger le nombre de soldats engagés, un sujet qui sera sur la table en février à N’Djaména au sommet du G5 Sahel (Mauritanie, Mali, Burkina Faso, Niger, Tchad). « Je serai présent à N’Djaména pour un nouveau sommet et des décisions structurantes, avec un cap inchangé, la stabilité et la victoire contre le terrorisme », a déclaré Emmanuel Macron.

Le chef de l’Etat a salué l’engagement des armées sur plusieurs théâtres d’opérations à l’international. Il a aussi espéré que l’arrivée du président américain Joe Biden marquera un « réengagement » des Etats-Unis au Moyen-Orient et « des décisions structurantes » avec « une prise de conscience de la nature de la lutte contre le terrorisme », notamment en Syrie et en Irak. La France craint une possible résurgence de l’Etat islamique en Irak et en Syrie.

Source : franceinfo.fr avec AFP / © AFP – Stéphane Mahé

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Projet Athos : Soutien et accompagnement des blessés et de leurs familles

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Projet Athos : Soutien et accompagnement des blessés et de leurs familles

Mesures de soutien et accompagnement des blessés et de leurs familles

Parmi les mesures mises en œuvre par le ministère des armées pour simplifier les dispositifs de soutien et de réparation aux blessés mieux accompagner leurs familles et renforcer les dispositifs de réinsertion figurent :

  • L’ouverture des emplois de catégorie A de la fonction publique ;
  • L’accroissement des aides versées à la famille pendant la durée d’hospitalisation ;
  • La mise en ligne de la Maison numérique des blessés et familles (MNBF) qui est le point d’entrée unique pour les demandes de Pension militaire d’invalidité (PMI) ou d’allocations diverses.

Pour l’année 2019, les armées déplorent 42 blessés physiques en opérations extérieures et 231 troubles psychiques en relation avec un événement traumatisant.

Dans le cadre du projet Athos, depuis le 1er janvier 2021, deux maisons sont ouvertes, l’une à Cambes (33) et l’autre à Toulon (83), à titre expérimental. Elles accueillent des blessés psychiques des trois armées et de la gendarmerie.

Pour en savoir plus :

Source : INFO FNCV

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