Barkhane : Trois militaires du 1er RC morts pour la France au Mali

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Barkhane : Trois militaires du 1er RC morts pour la France au Mali

Trois militaires de Barkhane tués par une IED

Trois soldats français ont été tués en opération au Mali lundi 28 décembre. En cause : une mine dans la région de Hombori, au sud du pays, a annoncé l’Élysée. Ils avaient 21, 23 et 28 ans et appartenaient au 1er régiment de chasseur de Thierville-sur-Meuse. Le brigadier-chef Tanerii Mauri, le chasseur de 1ère classe Quentin Pauchet et le chasseur de 1ère classe Dorian Issakhanian sont décédés.

L’explosion n’a laissé aucune chance aux soldats. Ces mines artisanales se déclenchent sous la pression d’un véhicule ou par télécommande. Dans ce genre d’attaque, les agresseurs restent rarement sur place se sachant incapables d’affronter les militaires français.

Dans un communiqué, le président Emmanuel Macron a fait part de sa « très grande émotion ». Le chef de l’État a également « exprimé son entière confiance aux militaires français déployés au Sahel, salue leur courage et rappelle la détermination de la France à poursuivre la lutte contre le terrorisme« .

Source RTL.fr / Photo: Ministères de Armées

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= COMMUNIQUÉ DE PRESSE DE L’ÉTAT-MAJOR DES ARMÉES =

Barkhane : Mort au combat de trois militaires du 1er régiment de chasseurs

Le 28 décembre, le brigadier-chef Tanerii MAURI et les chasseurs de première classe Dorian ISSAKHANIAN et Quentin PAUCHET sont morts au combat au cours d’une opération conduite par la Force Barkhane au Mali.

Le lundi 28 décembre, en début de matinée, lors d’une mission d’escorte entre HOMBORI et GOSSI, un véhicule blindé léger (VBL) de la Force Barkhane a été atteint par un engin explosif improvisé. En dépit de l’intervention immédiate de l’équipe médicale présente dans le convoi et des soins prodigués, les trois soldats occupant le véhicule et appartenant au 1er régiment de chasseurs de Thierville-sur-Meuse (55) n’ont pas pu être ranimés.

Des moyens d’observation et de protection aérienne ainsi qu’une force rapide de réaction au sol ont aussitôt été déployés afin de garantir la protection des éléments.

Le chef d’état-major des armées, le général François Lecointre, s’incline avec une profonde tristesse devant la mémoire de ces militaires morts pour la France. Ses pensées accompagnent leurs familles, leurs frères d’armes et tous leurs proches.

Source : État-major des armées, Cellule communication / DICoD

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La FNCV s’incline devant la mémoire de ces trois militaires morts pour la France et présente ses sincères condoléances à leurs familles, à leurs proches, à leurs frères d’armes.

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Barkhane… En manque d’hélicoptères pour les opérations spéciales

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Barkhane… En manque d’hélicoptères pour les opérations spéciales

Barkhane : Le manque d’hélicoptères est un casse-tête pour la planification des opérations

Lors d’une récente audition à l’Assemblée nationale [le compte-rendu vient d’être publié, ndlr], le général Marc Conruyt, le commandant de la force Barkhane, a déclaré que, s’il disposait de « moyens suffisants » pour les objectifs qui lui ont été assignés, sa « marge de manoeuvre » était cependant « ténue ». « Il n’y a rien de superflu », a-t-il insisté, avant de citer deux exemples.

« Une section de soldats estoniens chargés de la force protection à Gao, cela peut paraître peu, mais cela permet par ricochet de compléter une compagnie française et de disposer d’un pion de manœuvre supplémentaire sur le terrain, pour conduire les opérations et accompagner nos partenaires », a ainsi dit le général Conruyt. « La même démonstration peut être faite pour les hélicoptères : je perdrai deux hélicoptères Merlin danois fin décembre, dont le mandat n’est pas renouvelé. Ce sera 20 % en moins de ma capacité d’héliportage, déjà juste suffisante », a-t-il ensuite ajouté.

Au total, le groupement aéromobile de Barkhane compte 16 hélicoptères, auxquels sont venus s’ajouter, en 2020, cinq appareils de transport lourd, dont les deux EH-101 Merlin évoqués par le général Conruyt, et trois CH-47D britanniques. Ces moyens seront donc réduits l’an prochain….

Or, ces hélicoptères sont indispensables pour intervenir sur un théâtre où il faut parcourir de longues distances pour intervenir. Ils « jouent un rôle très important dans le fonctionnement d’ensemble, ne serait-ce qu’en permettant d’aller chercher très rapidement nos blessés. Le seul fait de savoir qu’à bref délai, un médecin peut être auprès de vous et qu’un hélicoptère peut vous emmener à l’hôpital, a un effet considérable sur le moral de nos soldats », a fait valoir le général Conruyt. « Pour nos partenaires locaux, les moyens d’évacuation médicale [EVM] sont aussi souvent le soutien le plus important de Barkhane », a-t-il ajouté.

En outre, « toutes les composantes de notre groupement d’hélicoptères, qu’il s’agisse du transport, de la reconnaissance avec les Gazelle, de l’appui au sol avec nos Tigre ou du transport des blessés jouent un rôle fondamental », a insisté le commandant de Barkhane. Et il faut faire tout cela avec seulement une dizaine d’appareils pour un théâtre d’opération aussi vaste que l’Europe. Cela « impose une gestion dynamique d’une très grande complexité », a souligné le général Conruyt.

Et d’insister : « Le colonel qui commande le groupement d’hélicoptères doit quotidiennement résoudre un véritable Tetris [ndlr: jeux vidéo célèbre] pour déterminer comment à la fois appuyer telle opération, assurer l’évacuation sanitaire de telle autre ou réagir à toute demande d’opération d’opportunité car à chaque fois qu’arrive un renseignement estimé pertinent, il faut l’exploiter au plus vite pour obtenir un résultat face à l’ennemi. »

Que nos alliés européens afin qu’ils viennent nous aide…

Qui plus est, il est semble compliqué d’en faire davantage. « L’Aviation légère de l’armée de Terre [ALAT] consent un effort considérable pour offrir en permanence ces seize hélicoptères à Barkhane, et je sais combien cela pèse sur l’entraînement de nos pilotes en France », a fait observer le général Conruyt. Aussi, il estime qu’il faut « continuer à plaider auprès de nos alliés européens afin qu’ils viennent nous aider […] pour tout ce qui pourrait être fait dans le domaine de l’aéromobilité. »

Ce qui probablement le cas dans le cadre du groupement européen de forces spéciales « Takuba », qui relève de la force Barkhane. « Nous attendons une contribution en hélicoptères de la part des Suédois et des Italiens ; ces derniers seront plus centrés sur l’évacuation militaire par voie aérienne [MEDEVAC], les Suédois davantage sur l’appui des troupes au sol : ce sera également pour Barkhane un apport très intéressant », a expliqué le général Conruyt. « Le message à retenir est l’importance cruciale de l’hélicoptère pour le succès des opérations. Tout apport extérieur de nos partenaires européens en contribution directe à Barkhane serait d’une grande utilité », a-t-il fait valoir.

Cela étant, le chef de la force Barkhane a également tenu à souligner que le succès des opérations dépend aussi de cette capacité « à combiner les différentes composantes » à sa disposition. « On n’obtient des résultats que si l’on est capable d’utiliser le plus efficacement possible et en parfaite combinaison nos moyens aériens, chasseurs, avions de renseignement, drones, nos unités au sol dans leurs différentes spécialités, nos hélicoptères et nos forces spéciales. Le résultat de chacun dépend des résultats de tous », a-t-il dit.

« Je me garde toujours de dire que tel résultat a été obtenu grâce à telle composante ou à tel outil, car il n’est pas une opération dans laquelle des résultats n’aient été obtenus par la combinaison des composantes. On parle beaucoup des drones et des forces spéciales. Mais c’est passer sous silence nombre de réalités tactiques. Sur un théâtre comme le Sahel, la fulgurance et l’ubiquité ne sont possibles que grâce à l’emploi de toutes la panoplie des autres moyens. Il serait illusoire de croire que les résultats obtenus pourraient l’être en l’absence de ceux-ci », a conclu le général Conruyt.

Source : Zonemilitaire.fr – Laurent Lagneau / Photo : DAPHNE BENOIT (Getty Images)

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Puy-de Dôme : Trois gendarmes assassinés par un forcené lors d’une intervention !

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Puy-de Dôme : Trois gendarmes assassinés par un forcené lors d’une intervention !

Un tireur sportif au penchant « survivaliste » : ce que l’on sait du forcené qui a abattu trois gendarmes

Dans la nuit de mardi à mercredi à Saint-Just dans le Puy-de Dôme, un homme a ouvert le feu sur les gendarmes alertés pour violences conjugales, tuant trois d’entre eux.
Que sait-on de cet homme ?

C’est le plus tragique événement impliquant les forces de l’ordre depuis des années. Alors qu’ils intervenaient pour des violences intra-familiales à Saint-Just dans le Puy-de Dôme, trois gendarmes ont été tués et un quatrième blessé par un forcené dans la nuit de mardi à mercredi. Ce dernier a finalement été « retrouvé mort », a indiqué en milieu de matinée le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin, sans préciser les circonstances de la mort du suspect. A priori, il s’agirait d’un suicide, a-t-on ajouté dans son entourage.

L’auteur des tirs qui ont blessé mortellement les militaires, âgé de 48 ans, était connu de la police et de la justice pour des faits de droit commun, liés notamment à des différends relatifs à la garde d’enfants, ce dernier étant remarié, selon nos informations. Fils de militaire et tireur sportif, il possédait plusieurs armes dont des armes lourdes qui ont été découvertes chez lui. Selon des témoignages recueillis à Ambert – non loin de Saint-Just – le forcené, qui « se trimbalait toujours avec une arme », était aussi connu du milieu des chasseurs. Il avait, dit-on encore de lui sur place, le profil du « mec imprévisible et violent ». De premiers témoignages recueillis par les gendarmes confirment des accès de violences réguliers et une dépendance à l’alcool.

Survivaliste

« Cet homme visiblement est un habitué des armes à feu », avait relevé dans la matinée Jean-Luc Calyel, ancien chef du Groupe d’intervention de la gendarmerie nationale (GIGN), sur LCI. « Il s’attendait forcément à ce que les gendarmes arrivent et au regard de la situation, à mon avis, ils les attendaient de pied ferme ». Selon les premiers éléments recueillis auprès d’un voisin, l’homme était armé d’un fusil et d’une arme de poing lors de l’intervention des forces de l’ordre.

Toujours selon nos informations, le forcené avait des antécédents psychiatriques mais n’était pas sous traitement médical. Il aurait notamment basculé dans un environnement et une pensée survivalistes, consistant à se préparer à une catastrophe éventuelle, et se serait senti régulièrement persécuté ces derniers mois. Auparavant à la tête d’une entreprise spécialisée dans le conseil en informatique, il s’était reconverti dans le bucheronnage et avait d’ailleurs une exploitation forestière à Saint-Just, où s’est déroulé le drame. Selon sa compagne, il ne travaillait plus depuis l’été 2020.

De très importants moyens ont été déployer dans la nuit pour l’appréhender, avec quelque 300 militaires dont un escadron de gendarmerie mobile, ainsi que des brigades cynophiles et un hélicoptère. Le drame avait débuté peu après minuit, dans une zone de moyenne montagne, particulièrement isolée.

Source : LCI.fr – La Rédaction / Image: France24.fr

= Hommage de la FNCV aux trois militaires morts dans l’exercice de leur fonction =

Brigadier Arno Mavel, 21 ans
Adjudant Rémi Dupuis, 37 ans
Lieutenant Cyril Morel, 43 ans

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Export : La Grèce commande 18 Rafale pour 2,5 milliards et devrait signer avant la fin de l’année…

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Export : La Grèce commande 18 Rafale pour 2,5 milliards et devrait signer avant la fin de l’année…

Vente des Rafale à la Grèce…
Bonne nouvelle pour l’export mais des inquiétudes pour l’Armée de l’air !

C’est a priori une bonne nouvelle pour les exportations françaises : la France va vendre 18 Rafale à la Grèce. Mais pour satisfaire au plus vite la commande, une partie sera prélevée sur la flotte existante de Rafale actuellement utilisée par l’Armée française, laissant craindre un affaiblissement des capacités opérationnelles des forces aériennes.

Une situation qui inquiète les sénateurs.

Base de Vélizy-Villacoublay, au petit matin. Jeudi 15 octobre 2020, un Airbus A400M de l’Armée de l’air embarque dix sénateurs à son bord, direction Evreux, dans l’Eure. 25 minutes de vol plus tard, la commission de la défense et des forces armées du Sénat arrive sur la base aérienne 105. Les sénateurs viennent, entre autres, pour juger sur place et sur pièce, de la bonne exécution de la loi de programmation militaire (LPM). Cette loi prévoit de porter sur la période 2019-2025, le budget de la défense, à hauteur de 2% du PIB. Entre présentation des grandes lignes stratégiques des forces aériennes, démonstrations dynamiques et statiques, l’idée est aussi pour les sénateurs de voir si l’Armée de l’air, a les moyens de ses ambitions.

18 Rafale vendus à la Grèce

À quelques semaines de l’examen du budget, l’un des thèmes du moment pour les parlementaires est la vente des Rafale à la Grèce. Premier pays européen à s’équiper d’un avion de chasse français, la Grèce veut acheter 18 de ces aéronefs de combat Dassault. Six Rafale neufs et douze Rafale d’occasion. Dans le contexte de regain de tensions avec la Turquie, la Grèce compte disposer de ces Rafale au plus vite. Pour satisfaire cette exigence, les 12 Rafale d’occasion seront ainsi prélevés sur la flotte de 102 appareils, actuellement utilisée par l’Armée de l’air.

« Trou capacitaire »

Si c’est une bonne nouvelle pour l’industrie française, les parlementaires restent vigilants : certains sénateurs s’inquiètent d’un « trou capacitaire », créé par cette vente très urgente de nos Rafale. En clair, l’Armée de l’air, qui souffre déjà d’un manque structurel d’aéronefs, pourrait perdre temporairement 10% de sa flotte opérationnelle de Rafale. Les capacités militaires aériennes françaises pourraient s’en trouver altérées voire affaiblies temporairement. Dans les colonnes du Monde, l’entourage de la ministre des Armées, Florence Parly, admet un « creux » mais assure vouloir le «minorer pour qu’il n’ait pas de conséquences opérationnelles. »

Pas d’acquisition « d’appareils neufs à budget constant » pour les sénateurs

Florence Parly assure également que ces 12 appareils prélevés sur le stock français seront remplacés par des appareils neufs, nouvelle génération, des Rafale F4. Or, la loi de programmation militaire ne prévoit pas pour le moment leur financement. Les sénateurs de la commission de la défense plaident donc pour que les recettes de la vente des Rafale à la Grèce, reviennent mécaniquement au ministère des Armées, afin de financer l’équipement des nouveaux avions de combat français. « La vente d’appareils actuellement en service doit contribuer au financement d’appareils neufs » précise la commission de la Défense du Sénat dans un communiqué. « Ces appareils neufs ne sauraient, en tout état de cause, être acquis à budget constant, au détriment d’autres programmes » ont fait savoir les sénateurs.

Source : publicsenat.fr – J.Dupriez et Q.Calmet / Photo A.Pecchi – Dassault Aviation.

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Armement : Le futur porte-avion sera nucléaire et compatible avec le Scaf

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Armement : Le futur porte-avion sera nucléaire et compatible avec le Scaf

Le successeur du Charles de Gaulle sera à propulsion nucléaire et taillé pour accueillir l’avion du futur Scaf. Reste encore à savoir si la France décidera d’en construire simultanément un second.

Pang !

Cet acronyme va se faire entendre. Il s’agit du programme de porte-avions de nouvelle génération. Ce projet faramineux n’existe encore que sur le papier, mais de plus en plus d’éléments dévoilent ce vaisseau qui sera au coeur de la défense française et européenne. Ces annonces auraient dû être faites par Emmanuel Macron mais ont été annulées à cause de l’actualité.

Propulsion nucléaire ou classique ?

Le choix semble avoir été arrêté sur le nucléaire. Selon le site spécialisé Mer et Marine, il serait même acté et devrait être confié à Framatome qui a annoncé le mois dernier la création d’une division « Défense ». C’est d’ailleurs sur le site du Creusot (Saône et Loire) que le président de la République prévoyait de faire une annonce en octobre.

Le groupe n’a pas attendu pour dévoiler cette unité. Sur son site, il explique être déjà intervenu sur le porte-avions Charles de Gaulle et avoir contribué aux programmes de sous-marins nucléaires comme le Barracuda et le SNLE 3G. Ancienne filiale d’Areva, Framatome est désormais détenu par EDF (75,5 %), Mitsubishi Heavy Industries (19,5%) et Assystem (5 %).

Le Pang sera équipé de deux chaufferies nucléaires bien plus puissantes que celles du Charles de Gaulle. Au lieu de deux réacteurs de 150 Mw chacune, le futur porte-avion affichera une puissance totale de 450 Mw.

Conçu pour l’avion du futur

Cette puissance est imposée par les dimensions du nouveau navire et la taille de ses catapultes. Le Pang est conçu pour être compatible avec le Scaf (Système de combat aérien du futur) développé en partenariat avec l’Allemagne et l’Espagne constitué d’un avion principal (NGF, pour new generation fighter) et de drones. Le version navale du NGF aura une masse de 30 tonnes, contre environ 20 tonnes pour les actuels Rafale Marine.

Ce navire devrait donc atteindre une longueur de plus 280 mètres, contre 261 pour le Charles de Gaulle, et un tonnage de 70.000 tonnes, contre 42.500.

Quant aux catapultes, elles seront longues de 90 mètres, contre 75 mètres pour celles du Charles de Gaulle. Elles seront aussi électromagnétiques et non plus à vapeur. Ces éléments, ainsi que les systèmes de freinages pour l’apontage des avions, seront produites par des groupes américains. Leur coût est évalué à plus d’un milliard d’euros.

Le choix du nucléaire faisait débat depuis l’annonce de ce nouveau porte-avion. En juin, un « proche du dossier », indiquait à La Tribune qu’au départ, une propulsion classique était privilégiée.
« Les instructions étaient d’expliquer que le nucléaire allait prendre 15 ans de plus et que cette option est compliquée. Alors que si la marine veut un nouveau porte-avions très, très vite, il vaut mieux qu’il soit classique. C’était l’état d’esprit au départ », expliquait cette source.

Le Pang pourrait entrer en service à l’horizon 2040 en même temps que le Scaf avait indiqué l’amiral Christophe Prazuck, chef d’état major de la Marine, lors d’une audition au Sénat, soit un peu avant la mise en retraite du Charles de Gaulle qui est entré en fonction en 2000.

Deux Pang plutôt qu’un

Des questions restent en suspend, notamment la possibilité de construire deux Pang pour des raisons opérationnelles, mais aussi financières. Deux vaisseaux permettraient d’atteindre une disponibilité de 100%, contre 63% avec le Charles de Gaule, et des économies d’échelles évaluées entre 30% et 40%.

C’est ce que soulève un rapport sénatorial de Olivier Cigolotti et Gilbert Roger, membres de la commission des affaires étrangères, de la défense et des forces armées.
« L’enjeu d’un deuxième porte-avions, c’est de pouvoir disposer d’une permanence d’alerte, concept à distinguer de la permanence à la mer (qui nécessite trois à quatre porte-avions). Ce deuxième PA permettrait d’être plus réactif, plus résilient, d’agir davantage dans la durée ».

Reste à financer ce programme. « La décision de construire un deuxième porte-avions de nouvelle génération n’a pas à être prise dans le cadre de la LPM en cours, mais elle devrait l’être pour la LPM suivante (post-2025) », note le rapport en rappelant que les Britanniques ont déjà privilégié cette option. Le Royaume Uni dispose désormais de deux porte-avions: le HMS Queen Elisabeth et le HMS Prince of Wales.

A ce jour, les Etats-Unis disposent de 11 vaisseaux, contre deux pour la Chine et un pour la Russie.

Source : BFMTV Eco – Pascal Samama / Illustration : THALES – DCNS

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