Joséphine Baker au Panthéon : Femme libre et engagée, résistante et militante…

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Joséphine Baker au Panthéon : Femme libre et engagée, résistante et militante…

Icône noire de cabaret, résistante, militante des droits civiques, elle entre au Panthéon

Qui était Joséphine Baker ?

Alors que Joséphine Baker entre au Panthéon le 30 novembre, retour sur la vie extraordinaire d’une femme libre et engagée, tour à tour artiste burlesque, résistante puis militante des droits civiques.

Première artiste noire célébrée en France, Joséphine Baker a déjoué l’imagerie raciste qui l’avait rendue célèbre pour s’imposer comme femme libre, héroïne de la Résistance, apôtre de la fraternité universelle et désormais « Immortelle » au Panthéon.

Née dans la misère aux Etats-Unis, la « Vénus d’ébène » devint une diva adulée, entra dans le contre-espionnage pendant la Seconde guerre mondiale puis mena un combat international contre le racisme en devenant la mère de 12 enfants adoptés aux quatre coins du monde. Sans plume ni paillette, c’est en uniforme de la France libre qu’elle s’exprima après Martin Luther King et son fameux « I have a dream » en 1963, à Washington.

La marche pour les droits civiques était le « plus beau jour de sa vie ».

« Je n’ai jamais su si ce métier la satisfaisait complètement et si elle ne voulait pas plutôt être un personnage politique », déclarait Bruno Coquatrix, son ami et grand manitou de la variété française. « Elle ne voulait rien moins que la réconciliation de tous les hommes (…). Elle poursuivait son métier de meneuse de revue pour gagner de l’argent, pour gagner cette bataille ».

Femme noire

Freda Josephine McDonald voit le jour le 3 juin 1906 à Saint Louis (Missouri) d’une Amérindienne noire et d’un père, éphémère, d’origine espagnole. Elle grandit dans la vermine et la ségrégation. Placée comme domestique, elle arrête l’école pour se marier à 13 ans. Un échec. Elle rejoint une troupe de danseurs de rue et épouse Willie Baker en 1921.

La jeune fille quitte son mari pour tenter sa chance à New York, mais gardera son nom. Elle intègre difficilement deux troupes à Broadway puis se laisse convaincre par une productrice de rejoindre Paris avec Sidney Bechet. Le 2 octobre 1925, la danseuse afro-américaine devient la vedette de « La Revue Nègre » au théâtre des Champs-Elysées et accepte avec réticence d’apparaître seins nus.

Ce soir-là, elle ravit le tout Paris avec sa « danse sauvage » : dans un décor de savane, l’artiste exécute un étrange charleston dans un déchaînement de batterie-jazz tout en louchant, un immense sourire accroché aux lèvres. « Poussée par des forces sombres que je ne connaissais pas, j’improvisais, enivrée par la musique, le théâtre surchauffé et comble à craquer sous la chaleur des projecteurs », racontera-t-elle. Le public découvre, béat, cette femme noire qui joue avec les fantasmes coloniaux. En 1927, aux Folies Bergères, c’est vêtue d’une simple ceinture de bananes et accompagnée d’une panthère vivante que l’artiste burlesque irradie sur scène.

« Star scandaleuse »

« Elle est consciente d’incarner « la sauvage » mais elle va inventer une manière bien à elle d’occuper cette place dérangeante », explique la réalisatrice Ilana Navaro dans son documentaire « Baker, première icône noire ». « Autour de ses reins, les bananes, symboles racistes par excellence, se transforment en trophées phaliques ».

La première chanson qu’elle interprète, « J’ai deux amours, mon pays et Paris », en 1930 au Casino de Paris, la consacre comme diva. « Si je veux devenir une star, je dois être scandaleuse », clame-t-elle avec son accent américain. Elle se promène avec un serpent autour du cou, une chèvre en laisse et crée des scandales au gré de ses caprices. Son ardeur sur scène et son exotisme affolent Picabia, Desnos. Femme libre, on lui prête des aventures avec des hommes et des femmes.

Son impresario Giuseppe Abatino, un sicilien avec qui elle vit dix ans, lui organise une tournée mondiale. Aux Etats-Unis, l’accueil est mitigé. En 1937, « Princesse Tam-Tam » épouse l’homme d’affaires Jean Lion et devient française. « C’est la France qui m’a fait ce que je suis, je lui garderai une reconnaissance éternelle », affirme-t-elle. « Ne suis-je pas devenue l’enfant chérie des Parisiens? Ils m’ont tout donné, en particulier leur coeur. Je leur ai donné le mien. Je suis prête à leur donner aujourd’hui ma vie ».

Résistante, Croix de guerre

Femme noire, mariée à un homme juif, Joséphine Baker est une cible pour les nazis. Dès lors, son engagement politique va devenir central. Elle chante pour les soldats au front et devient agent de propagande du général de Gaulle, obtenant entre autres, grâce à son entregent, des informations sur les intentions de Mussolini. Le sous-lieutenant Joséphine Baker transmet à Londres des rapports cachés à l’encre sympathique dans ses partitions, ce qui lui vaudra la Croix de guerre.

Militante des droits civiques pour les Noirs américains, elle rejoint la Ligue internationale contre le racisme. Aux côtés de Castro, elle participe à Cuba en 1966 à la Tricontinentale, la conférence tiers-mondiste. Pour prouver qu' »il n’y a qu’une race humaine », elle adopte, avec son nouveau mari le chef d’orchestre Jo Bouillon, douze enfants d’origines différentes. Elle installe sa « tribu arc-en-ciel » dans un château en Dordogne, les Milandes, où elle fonde la « capitale de la fraternité ». Le phalanstère devient un parc d’attractions à la gloire d’un monde réconcilié. Le projet est démesuré: ruinée, elle remonte sur scène pour sauver son domaine. En vain.

Elle meurt le 12 avril 1975, trois jours après avoir fêté ses noces d’or avec la scène.

Source : Francetvinfo.fr – France Télévisions / Photo : Archives « Sud Ouest
Photo :1961, Joséphine Baker recoçoit la Légion d’honneur au château des Milandes, aux côtés de sa « tribu arc-en-ciel »

 

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Les combattants volontaires d’hier et d’aujourd’hui préparent ceux de demain...

« Mort pour le service de la République » Nouvelle mention honorifique…

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« Mort pour le service de la République » Nouvelle mention honorifique…

Consolider notre modèle de sécurité civile et
valoriser le volontariat des sapeurs-pompiers et les sapeurs-pompiers professionnels

C’est une nouvelle mention honorifique intitulée « Mort pour le service de la République » qui vient d’être créée par l’article 30 de la loi n° 2021-1520 du 25 novembre 2021 visant à consolider notre modèle de sécurité civile et valoriser le volontariat des sapeurs-pompiers et les sapeurs-pompiers professionnels (JORF n° 0275 du 26 novembre 2021).

Elle résulte d’un amendement proposé par le Premier ministre et qui a pour objet de créer une nouvelle mention honorifique au bénéfice de militaires ou d’agents publics appartenant à des corps ou entités habituellement exposés à des situations de danger, tels les agents de police, les sapeurs-pompiers professionnels ou volontaires, les agents des douanes ou de l’administration pénitentiaire ainsi que les sauveteurs en mer.

Cette mention pourra bénéficier aux personnes décédées, au cours de l’accomplissement de leurs fonctions dans des circonstances exceptionnelles, ou en accomplissant des actes d’une particulière bravoure, notamment pour sauver des vies, ou dans des situations présentant une dangerosité particulière ou un risque particulier.

De plus, l’article 30 précité ouvre également au Premier ministre la possibilité d’attribuer le bénéfice de ladite mention à d’autres catégories de personnes, lorsqu’une exposition au danger ou une situation exceptionnelle les concernant le justifie. Cela lui permettra, en particulier d’honorer, les personnels du système de santé décédés au cours de la pandémie de Covid-19.

Dévouement de Français engagés au service de la République

Ce nouveau dispositif permet ainsi de reconnaître symboliquement le dévouement de Français engagés au service de la République au péril de leur vie, en restituant aux autres mentions, «Mort pour la France» et «Mort pour le service de la Nation», prévues par le code des pensions militaires d’invalidité et des victimes de guerre (CPMIVG) leur signification propre, liée à l’acte volontaire d’un tiers qui porte atteinte à la France ou à la Nation.

La mention « Mort pour le service de la République » complètera ainsi la mention « Mort pour la France », dédiée essentiellement aux décès des militaires morts au combat, et la mention « Mort pour le service de la Nation », conçue pour reconnaître l’engagement des personnels assurant des missions de sécurité et « victimes d’une agression reconnue comme étant une agression contre la France, contre la Nation toute entière.

En outre elle permettra à leurs fils, leurs filles de devenir des « pupilles de la République » et de bénéficier ainsi d’un soutien matériel et moral pour les aider à se relever.

Sont également concernées, les situations récurrentes de décès en service dans des circonstances échappant aux dispositions normales du droit du travail (décès lors d’opérations de sauvetage ou de secours, accidents à l’entraînement pour les militaires…). Il en est de même pour la reconnaissance des militaires décédés accidentellement en service commandé (entraînement, exercice opérationnel, mission intérieure) sur le territoire national et à l’étranger hors Opex avec la mention « Mort pour le service de la Nation ».

La FNCV salue cette avancée.

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Burkina Faso: Un convoi militaire français bloqué par des manifestants… Plusieurs blessés…

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Burkina Faso: Un convoi militaire français bloqué par des manifestants… Plusieurs blessés…

Burkina Faso : Plusieurs blessés lors de manifestations contre un convoi militaire français

En provenance de la Côte d’Ivoire et à destination du Niger, l’avancée du convoi logistique de l’armée française a provoqué des manifestations jusque dans la capitale Ouagadougou

«Armée française dégage»

L’opposition aux soldats français grandit au Burkina Faso. Au moins quatre personnes ont été blessées samedi à Kaya, principale ville du centre-nord du pays, où des manifestants s’opposent depuis jeudi au passage d’un important convoi logistique de l’armée française, en transit vers le Niger voisin.

« Ce matin, la tension est montée d’un cran entre les manifestants et les soldats de l’armée française qui ont passé la nuit, sur un terrain vague. Alors que des manifestants tentaient de s’approcher du périmètre, des soldats ont procédé à des tirs de sommation », a expliqué une source locale jointe à Kaya, évoquant « des blessés par balles ». « Quatre personnes blessées par balles ont été reçues aux services des urgences du centre hospitalier régional de Kaya », a précisé de son côté une source hospitalière, indiquant que le « pronostic vital des patients n’est pas en jeu ».
L’origine inconnue des tirs

Le quotidien d’Etat Sidwaya faisait état samedi soir de « trois blessés suite aux tirs de sommation », précisant que l’un d’eux a « reçu une balle dans la joue ». L’AFP n’a pu déterminer l’origine des balles, les soldats français et burkinabés ayant tous effectué des tirs de sommation pour disperser les manifestants selon des sources concordantes.

« Un groupe de manifestants a tenté de découper le grillage pour rentrer dans l’emprise et les gendarmes burkinabés ont tiré des grenades lacrymogènes pour disperser la foule. Les soldats français ont effectué quelques tirs de sommation au-dessus de la foule », a pour sa part indiqué une source de l’état-major français. « Il n’y a aucun blessé du fait de l’action des militaires français. Nous n’avons connaissance d’aucun blessé, même suite aux tirs de grenade lacrymogène », selon la même source qui assure que « des négociations sont en cours entre les autorités burkinabées et les manifestants ».

Gaz lacrymogènes à Ouagadougou

En provenance de la Côte d’Ivoire et à destination du Niger, l’avancée du convoi logistique de l’armée française avait déjà été bloquée mercredi et jeudi par des manifestants à Bobo Dioulasso (ouest), puis dans la capitale Ouagadougou où les forces de sécurité burkinabées ont dû faire usage de gaz lacrymogènes pour disperser les manifestants.

Ce « convoi d’une soixantaine de camions et d’une centaine de militaires français parti d’Abidjan se dirigeant vers Niamey puis Gao » n’est « pas un convoi pour transporter des armes aux djihadistes, comme on peut le lire sur des réseaux sociaux », a en outre souligné l’état-major français.

Source : 20 Minutes avec AFP / Image : OLYMPIA DE MAISMONT / AFP
 » Un soldat burkinabé passe devant un véhicule blindé de transport de troupes français faisant partie d’un convoi militaire en direction du Niger, à Kaya le 20 novembre 2021. »

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Espace : Destruction d’un satellite par un missile Russe… Danger pour la station spatiale !

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Espace : Destruction d’un satellite par un missile Russe… Danger pour la station spatiale !

La destruction d’un satellite par la Russie est « hallucinante »

En détruisant volontairement un de ses satellites à l’aide d’un missile, la Russie a fait exactement ce que l’on doit éviter dans l’espace : créer des milliers de débris plus dangereux que des balles.

La station spatiale internationale, aussi appelée ISS.

« À l’orbite basse où a eu lieu l’explosion du satellite russe, entre 450 et 500 km d’altitude, un débris de la taille d’une bille a la capacité de destruction d’une voiture lancée à 130 km/h. »Pierre Omaly, expert en sécurité des vols spatiaux au Centre national d’études spatiales (Cnes) juge »hallucinant » que la Russie, dont deux cosmonautes figurent dans l’équipage de la station spatiale internationale (ndlr: ISS), ait contribué aussi brutalement au fléau des débris spatiaux.

Lors du Forum de Paris sur la Paix qui s’est ouvert le jeudi 11 novembre 2021, c’est, au contraire, un appel à la coopération internationale contre la pollution de l’espace, le « Net Zero Space » qui était lancé, par tout ce que l’Europe compte de grands acteurs du secteur spatial…

Des débris sous une surveillance constante

À l’aide de télescopes et radars – tel le système français Grand Réseau Adapté à VEille Spatiale (Graves), implanté en Haute-Saône et sur le plateau d’Albion – on surveille les 23 000 objets répertoriés de plus de 10 cm qui menacent de percuter les 6 500 satellites présents dans l’espace, dont seulement 3 300 sont actifs.

« Un organisme de surveillance et de suivi de l’espace tel que l’European Union Space Surveillance and Tracking (EUSST) peut signaler un risque de collision à l’exploitant du satellite pour qu’il réalise une manœuvre d’évitement, » indique Pierre Omaly. Mais les objets dangereux plus petits – qui se comptent par centaines de millions – sont indétectables.
Risque de collision entre gros sateillites

En orbite géostationnaire (36 000 km), plane surtout un risque de collision entre gros satellites. Les débris se densifient autour des 2 000 km d’altitude, où se trouvent les constellations du GPS, de Galileo ou du Beidou chinois. C’est l’alerte rouge entre 400 et 1 000 km, où grouillent les satellites d’observation ou de télécommunication.

À lui seul, Elon Musk en a déjà lancé près de 2000, soit un quinzième de son objectif final. Le risque n’est pas exclu qu’une destruction de satellites en entraîne d’autres en cascade, selon une théorie de l’astrophysicien américain Donald J. Kessler émise en 1978.

« Il n’existe pas de gendarme du spatial »

Un traité de l’Onu invite à ce que tout satellite soit « désorbité » au plus tard vingt-cinq ans après la fin de son activité, et qu’il aille se désintégrer proprement dans l’atmosphère. La France, première nation au monde à s’y être astreinte, et l’Union européenne militent pour que les industriels ne recourent qu’à des satellites ainsi conçus.

Il existe même une norme pour cela, l’ISO 24 113. « Mais il n’existe pas de « gendarme » du spatial qui puisse contraindre un État à respecter les règles, sinon lui-même », »?rappelle Pierre Omaly.

Source : Ouest-france.fr / Photo :

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COMMUNIQUÉ CONJOINT
DE JEAN-YVES LE DRIAN, MINISTRE DE L’EUROPE ET DES AFFAIRES ÉTRANGÈRES,
ET DE FLORENCE PARLY, MINISTRE DES ARMÉES

Le ministre de l’Europe et des affaires étrangères et la ministre des Armées condamnent fermement la conduite par la Russie d’un tir à l’encontre de l’un de ses propres satellites. Il s’agit d’une action déstabilisatrice, irresponsable et susceptible de provoquer des conséquences de très longue durée sur l’environnement spatial et pour tous les acteurs spatiaux. En particulier, les tirs anti-satellites créent, en connaissance de cause, des débris qui représentent un risque pour la sécurité des activités spatiales et pour le libre accès à l’espace pour tous. Nous constatons en l’espèce le volume très important de débris produits par ce tir.

Comme les ministres l’ont rappelé à leurs homologues russes lors de leur réunion le 12 novembre, la France promeut de longue date un usage pacifique et responsable de l’espace extra-atmosphérique. Elle rappelle qu’un dialogue aux Nations Unies sera lancé dans les prochains mois à la demande d’une très large majorité d’Etats sur les comportements responsables dans l’espace, afin de réduire les menaces spatiales et d’éviter les risques de malentendus et d’escalade.

La France, ainsi que l’Union européenne, ont soumis dans cette perspective au Secrétaire général des Nations Unies des propositions concrètes afin d’établir des normes de comportements responsables dans l’espace, y compris afin d’éviter la création intentionnelle de débris. La France appelle la Russie à participer à ces discussions pour la mise en œuvre de normes dans l’espace.

Sources : Ministère de l’Europe et des Affaires étrangères – Service presse
Ministère des Armées – Centre media du ministère des Armées

 

 

 

 

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Reconnaissance de la Nation pour les harkis

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Reconnaissance de la Nation pour les harkis

Reconnaissance de la Nation et réparation des préjudices subis par les harkis

Projet de loi portant reconnaissance de la Nation et réparation des préjudices subis par les harkis, par les autres personnes rapatriées d’Algérie anciennement de statut civil de droit local et par leurs familles du fait des conditions de leur accueil sur le territoire français

Le projet de loi reconnaît la responsabilité de la France dans l’accueil indigne des harkis et de leurs familles, rapatriés d’Algérie, sur son territoire après 1962. Un droit à réparation leur est ouvert pour les préjudices qu’ils ont subis. Une commission nationale de reconnaissance et de réparation statuera sur les demandes d’indemnité.

Où en est-on ?

  • ÉTAPE 1 VALIDÉE 3 NOVEMBRE 2021 : Conseil des ministres
  • ÉTAPE 2 EN COURS 3 NOVEMBRE 2021 : Dépôt au parlement
  • ÉTAPE 3 À VENIR : Promulgation…

Annoncé par le chef de l’État le 20 septembre 2021 lors d’une rencontre à l’Élysée avec des représentants des harkis, le projet de loi exprime la reconnaissance de la Nation pour les services rendus durant la guerre d’Algérie par les harkis, moghaznis, membres des diverses formations supplétives et assimilés anciennement de statut civil de droit local, qui ont servi la France et qu’elle a délaissés lors du processus d’indépendance de l’Algérie.

Le texte reconnaît également la responsabilité de la France dans les conditions indignes de leur rapatriement sur son territoire, après les accords d’Évian. Il ouvre en conséquence pour ces rapatriés et leur famille un droit à réparation, par l’État, des préjudices qu’ils ont subis en raison de leur accueil indigne dans des camps de transit ou d’autres structures d’hébergement. Cette réparation prendra la forme d’une indemnité forfaitaire tenant compte de la durée du séjour dans ces structures, versée dans les conditions et selon un barème fixés par décret. L’indemnité sera exonérée de l’impôt sur le revenu et de contribution sociale.

Une commission nationale de reconnaissance et de réparation des préjudices subis par les harkis, par les autres personnes rapatriées d’Algérie anciennement de statut civil de droit local et par les membres de leur famille est instituée auprès de l’Office national des anciens combattants et victimes de guerre (ONACVG).

Elle sera chargée de :
statuer sur les demandes de réparation instruites par l’ONACVG ;
contribuer au recueil et à la transmission de la mémoire des harkis et de leurs proches.

Par ailleurs, ce projet de loi satisfait certaines demandes anciennes des veuves de harkis. Il modifie les conditions de délai pour demander l’allocation viagère et étend le bénéfice de cette allocation aux veuves dont le conjoint s’était installé dans un pays de l’Union européenne autre que la France.

Le projet de loi doit désormais être examiné par le Parlement.

Source photo : ONAC-FNRH-FNCV. De gauche à droite…
Madame Peaucelle-Delelis directrice de l’Onac-vg
Monsieur Serge Carel vice-président de la fédération nationale pour la reconnaissance des harkis. FNRH

Monsieur Luc PLESSIER président de la FNCV

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