Logiciel espion israélien Pegasus : Conseil de défense exceptionnel sur la cybersécurité

INFO & ACTUALITÉ

Logiciel espion israélien Pegasus : Conseil de défense exceptionnel sur la cybersécurité

« Projet Pegasus » : Emmanuel Macron convoque un conseil de défense « exceptionnel »

L’un des téléphones du président de la République avait été sélectionné par un service de sécurité du Maroc, pour une éventuelle mise sous surveillance par le logiciel espion.

Le président Emmanuel Macron doit réunir, jeudi 22 juillet, dans la matinée, un conseil de défense « exceptionnel dédié à l’affaire Pegasus et à la question de la cybersécurité », a annoncé le porte-parole du gouvernement, Gabriel Attal.

« Le président de la République suit au plus près ce dossier et prend cette affaire très au sérieux », a-t-il souligné sur France Inter, en rappelant que la France poursuivait ses investigations à la suite des révélations sur le logiciel Pegasus, par un consortium de seize rédactions, parmi lesquelles Le Monde, mené par Forbidden Stories.

Le Maroc dément

Le logiciel espion israélien aurait été utilisé par les services de renseignement marocains pour pirater ou tenter de pirater des téléphones de responsables politiques et journalistes français. L’un des numéros d’Emmanuel Macron figurait parmi les cibles potentielles du logiciel Pegasus.

Le premier ministre, Jean Castex, avait affirmé mercredi que le gouvernement avait « ordonné toute une série d’investigations » pour faire la lumière dans l’affaire Pegasus. Le Maroc, qui dément toute utilisation du logiciel de la firme israélienne NSO à des fins d’espionnage, a promis, de son côté, une enquête sur les « accusations infondées ».

Source : LeMonde.fr aveci AFP & Reuters / Photo :cybertalk.org

* * *

Commentaires

FNCV

Les combattants volontaires d’hier et d’aujourd’hui préparent ceux de demain...

Armée de l’air : La France commande neuf avions PC-21 à la Suisse

INFO & ACTUALITÉ

Armée de l’air : La France commande neuf avions PC-21 à la Suisse

La Suisse reçoit une belle commande de l’Armée française

Neuf avions viennent d’être commandés par l’Armée française à la Suisse. Une annonce qui ne plait pas forcément sur l’Hexagone.

L’Euro 2021 n’aura pas eu raison de la relation commerciale entre la France et la Suisse. L’Armée tricolore vient de passer commande à sa voisine pour neuf avions d’entraînement PC-21. Selon les informations de BFM TV, c’est l’avionneur helvétique Pilatus qui sera donc chargé de la fabrication.

« Le processus d’évaluation français est hautement professionnel, ce qui prouve à nouveau que nous offrons le meilleur système d’entraînement du monde », s’est réjoui Markus Bucher, le patron de Pilatus, dans un communiqué publié vendredi 16 juillet.

La Suisse boude la France

D’après le magazine Challenges, la France avait déjà commandé 17 engins de la sorte en 2017 à destination de l’armée de l’Air et de l’Espace.

Et pourtant tout n’était pas gagné pour ce contrat, rappellent nos confrères. En effet, la Suisse vient de refuser un double contrat à la France. D’une part, en choisissant le chasseur américain F-35 plutôt que le Rafale tricolore. D’autre part, le pays helvétique a sélectionné le système de défense américain Patriot, plutôt que l’union franco-italienne MBDA et Thales. En tout, ces deux contrats auraient pu rapporter 6,4 milliards d’euros à la France.

Mais la décision d’apaiser les tensions avec la Suisse ne passe pas forcément. Alors certes, l’avion PC-21 est populaire sur la base de Cognac, mais les intellectuels ne voient pas forcément ce contrat d’un bon œil. Selon le groupe de réflexion Mars, cité par Challenges, il faudrait à l’avenir réduire « la coopération militaire franco-suisse » et donc ne plus engager de contrat de défense avec le voisin.

Source : Capital.fr – Lina Fourneau / Photo : Armée de l’air – Pilatus PC-21

* * *

Commentaires

FNCV

Les combattants volontaires d’hier et d’aujourd’hui préparent ceux de demain...

Armement : VBCI Philoctète de Nexter, anticiper un besoin futur de la Grèce…

INFO & ACTUALITÉ

Armement : VBCI Philoctète de Nexter, anticiper un besoin futur de la Grèce…

VBCI Philoctète et munitions : Nexter poursuit son épopée en Grèce

Huit roues, 32 tonnes, un blindage modulaire et un système d’arme complet : Nexter dévoile sa version du héros grec moderne à l’occasion du salon DEFEA, organisé cette semaine à Athènes. Une solution baptisée « VBCI Philoctète » et conçue pour répondre aux exigences futures de l’armée grecque en matières de mobilité, de protection, de modularité et de puissance de feu.

Anticiper un besoin futur

Après l’armée de l’air et ses Rafale et la marine et ses futures frégates, le renouveau capacitaire de la Défense grecque profitera-t-il bientôt aux forces terrestres ? Un scénario crédible à moyen terme, et sur lequel Nexter commence à miser. « Nous savons que l’armée grecque est entrée dans une phase de renouvellement de ses matériels terrestres », pointe Guillaume Pengam, Directeur marketing des véhicules de Nexter Systems.

Entre autres sujets évoqués, le remplacement du parc de véhicules de combat d’infanterie, essentiellement composé de M113, de Leonidas II et de BMP-1 d’origine soviétique. Des matériels vieillissants, largement obsolètes, complexes à entretenir et aucunement aptes à conduire un combat de haute intensité.

Ici, ni appel d’offres, ni même d’intention officielle, mais du flair et quelques signaux prometteurs parvenus jusqu’à Nexter par l’entremise de son réseau local. « Ressentant ce besoin, nous sommes venus proposer notre solution, le VBCI Philoctète, comme nouveau véhicule de combat d’infanterie de l’armée grecque », précise Guillaume Pengam. La cible n’est pas encore connue, mais comprendrait à première vue l’achat de 250 à 300 véhicules de combat d’infanterie.

En l’attente d’un projet d’acquisition, l’enjeu pour Nexter est d’être dès aujourd’hui force de proposition, d’aider le client potentiel à caractériser son besoin et de placer la meilleure offre dans les starting-blocks. Il s’agit aussi de s’intéresser aux problématiques industrielles locales, sujet incontournable dans toute négociation à venir avec la Défense grecque.
Livrée grecque, tourelle 40 CTA et train directeur arrière, trois des options proposées par Nexter sur le VBCI Philoctète

« Il faut dès maintenant se pencher sur la façon dont nous pouvons partager la technologie, la production, l’intégration de certains équipements avec des acteurs locaux. (…) Nous discuterons avec toute société grecque qui aura envie de nous accompagner dans cette aventure, de manière à fonder quelque chose qui ne soit pas un véhicule français vendu à la Grèce, mais un véhicule greco-français conçu en partenariat avec nos partenaires grecs ».

La formule se veut durable et si elle se concentre dans l’immédiat sur le VBCI, l’objectif sera bien de l’élargir à d’autres sujets. Hormis le moyen calibre, les munitions et la robotique, il pourrait un jour être question côté grec d’évoluer, au moins partiellement, vers une solution de type Scorpion.

Puissance de feu et mobilité

On ne présente plus le VBCI, ce véhicule blindé 8×8 que l’armée de Terre éprouvé depuis 2008 au combat en Afghanistan, au Liban, en République centrafricaine et au Mali. Avec une autonomie de 750 km, une capacité d’emport d’un groupe de combat et une masse en ordre de combat de 31 tonnes, le VBCI répond bien à l’enjeu d’une défense territoriale face à un ennemi puissamment armé et contre lequel il faut être capable de se projeter rapidement.

Le choix du nom n’est pas anodin. Fidèle compagnon d’Héraclès, Philoctète est à l’origine des flèches qui ont garanti la victoire grecque sur la ville de Troie. Il exprime donc parfaitement l’un des atouts principaux du VBCI : la puissance de feu apportée par la tourelle téléopérée 40 CTA.

L’offre de Nexter reprend désormais la logique du kit, avec une base commune configurée « à la carte » pour répondre aux besoins spécifiques du client. Derrière la livrée grecque appliquée pour DEFEA, l’une des options avancées relève de la mobilité. Nexter propose de compléter les deux trains directeurs situés à l’avant avec un troisième placé à l’arrière.

Pourquoi ?

« Tout simplement pour des questions de manoeuvrabilité, parce que nous sommes ici sur un terrain très compartimenté, avec de la zone urbaine mais aussi et surtout des zones montagneuses », explique Guillaume Pengam. Cette configuration apportera un surplus de maniabilité qui permettra au véhicule de mieux accompagner l’infanterie dans un environnement peu propice aux véhicules lourds et volumineux.

Autre élément différenciant : la tourelle téléopérée 40 CTA, dérivée de celle intégrée sur l’EBRC Jaguar. Son canon de 40 mm, ses deux lanceurs de missiles antichars MMP et son tourelleau téléopéré Kongsberg confèrent à l’utilisateur « la capacité de traiter l’ensemble des menaces auxquelles vous êtes confrontés sur un champ de bataille, depuis l’infanterie au char de combat, en passant par l’hélicoptère et le drone ».

La tourelle 40 CTA est également une solution appropriée pour faire face à un ennemi identifié dont la flotte de drones ne cesse de grandir. Elle s’accompagne en effet de deux versions de sa munition télescopée conçues pour adresser cette menace : la « Ground Purpose Round Airburst » (GPR-AB) et l’ « Anti Aerial Airburst » (A3B). La première est pleinement qualifiée, la seconde, au concept et à l’effet terminal différents, est en cours de développement.

Nexter a déjà établi le contact avec l’armée grecque sur le sujet. Après les allées feutrées de DEFEA, le VBCI Philoctète est attendu la semaine prochaine au Centre d’entraînement des blindés de l’armée de l’armée grecque, à Avlonas, pour une démonstration statique en compagnie de son environnement immédiat et de ses munitions. En espérant susciter suffisamment d’intérêt de la part de l’armée grecque pour que celle-ci se décide ensuite à organiser une démonstration dynamique, dans l’idéal l’an prochain.

Et les munitions ?

Client historique, la Grèce s’est tournée vers Nexter Munitions pour les munitions de 30 mm de sa flotte de Mirage 2000. Une relation qui se poursuivra grâce à l’achat des Rafale, et pourrait rapidement s’étendre au domaine terrestre. La Grèce possède le plus vaste parc blindé d’Europe, avec près de 4000 plateformes de tous types. Or, depuis plus de 10 ans, les stocks de munitions du parc se vident sans être renouvelés. Une tendance que la Défense grecque souhaite maintenant inverser, poussée par les tensions régionales.

Il faudra néanmoins s’imposer dans un marché historiquement partagé entre munitionnaires allemands, américains et israéliens. Aujourd’hui, pratiquement toutes les munitions de la gamme Nexter sont compatibles avec les systèmes grecs. Le groupe français entend dès lors surfer sur une offre solide et sur l’excellente relation franco-grecque pour récupérer des parts de marché, conformément à sa stratégie de croissance en Europe. Des appels d’offres devraient tomber dans les 12 à 24 mois. Certaines portes sont déjà entrouvertes, ne reste qu’à s’y engouffrer.

Source : www.forceoperation.com – Nathan Gain / Photo : Milimag.pl

* * *

Commentaires

FNCV

Les combattants volontaires d’hier et d’aujourd’hui préparent ceux de demain...

Droit du travail : Le statut des militaires devant la cour de justice européenne…

INFO & ACTUALITÉ

Droit du travail : Le statut des militaires devant la cour de justice européenne…

La cour de justice européenne s’attaque au temps de travail des militaires

Un arrêt publié jeudi donne en partie tort à la France, qui défendait la singularité du statut militaire, et pourrait remettre en cause leur disponibilité «en tout temps et en tout lieu».

Ce revers juridique inquiète l’armée. Dans un arrêt publié jeudi, la Cour de Justice de l’Union européenne vient de donner en partie tort à la France, qui défendait la singularité du statut militaire. La directive sur le temps de travail de l’Union européenne peut s’appliquer à certaines activités des soldats. Les membres des forces armées des États membres ne peuvent pas être «exclus, dans leur intégralité et en permanence, du champ d’application de la directive 2003/88», relève la CJUE dans la communication rendue publique jeudi.

Le temps de travail des militaires pourrait être limité.

«Nous n’avons pas eu gain de cause», admet-on au ministère des Armées. «La France demandait la possibilité pour les États membres d’excepter intégralement à l’application de la directive», poursuit-on. L’unité du statut du militaire, disponible «en tout temps et en tout lieu», s’oppose «à la notion de découpage du temps de travail», ajoute-t-on.

Des tâches proches du salariat

Pour comprendre l’enjeu, il faut remonter à son origine. En 2014, un sous-officier slovène effectue «un service de garde ininterrompu de sept jours par mois» pour lequel il demande à être rémunéré en heures supplémentaires. Le contentieux ayant été porté devant les tribunaux, la cour suprême de Slovénie se tourne alors vers la CJUE pour décider de l’application ou non de la directive sur le temps de travail 2003/88 à l’activité militaire. Selon le traité de l’Union européenne, les affaires de sécurité relèvent de la compétence des États. Mais les appréciations diffèrent entre les pays. La France, l’Espagne et la Slovénie ont défendu devant la juridiction européenne la spécificité de la condition militaire. L’Allemagne admet pour sa part la distinction des activités.

«Le soldat ne peut pas être salarié et militaire, c’est un seul bloc»

L’affaire est complexe. Mais le dossier est suffisamment sérieux pour avoir été suivi par le ministère, l’état-major et même l’Élysée. «Je crois à la voie européenne quand je la comprends», a prévenu le chef de l’État Emmanuel Macron mardi soir, alors qu’il défendait le statut militaire. «Ce qui permet d’assurer constamment la sécurité des Français et des Européens, c’est précisément ce principe de disponibilité en tout temps et en tout lieu des militaires. Est-ce qu’on imaginerait que l’ultima ratio de la Nation ne puisse agir pour des raisons liées au temps de travail ?», expliquait en février devant le sénat la ministre Florence Parly. «Le soldat ne peut pas être salarié et militaire, c’est un seul bloc», confie le député LREM Jean-Michel Jacques, qui voudrait faire inscrire dans la constitution cette singularité.

Au bout du compte, la CJUE reconnaît que certaines missions militaires relèvent de la seule décision des États et de leurs intérêts. En opération ou en cas de «contraintes insurmontables», les armées peuvent déroger au temps de travail. Mais la Cour énumère aussi certaines tâches qui s’apparentent à un salariat presque normal, notamment «celles qui sont liées à des services d’administration, d’entretien, de réparation, de santé, de maintien de l’ordre ou de poursuite des infractions». Elles «ne présentent pas, en tant que telles, des particularités s’opposant à toute planification du temps de travail respectueuse des exigences imposées par la directive 2003/88, à tout le moins tant que ces activités ne sont pas exercées dans le cadre d’une opération militaire ou au cours de sa préparation immédiate», lit-on dans la communication de la CJUE.

Remise en cause de l’unicité du statut

En modifiant l’appréciation du temps de travail des militaires, l’arrêt risque de détricoter l’ensemble du statut. Celui-ci prévoit en effet des compensations aux astreintes de la fonction. «L’unité du statut est un facteur de cohésion. Le général et le soldat partagent le même principe de disponibilité», souligne-t-on au ministère.

Jeudi, le ministère des Armées se montrait prudent sur les suites de ce bras de fer juridique. «Nous allons faire une analyse précise» de l’arrêt, dit-on. Aucun recours n’est possible contre l’arrêt de la CJUE. Si un contentieux émerge en France, le conseil d’État pourrait avoir son mot à dire. Au ministère, on n’exclut pas non plus une «initiative» pour modifier la législation européenne. «Nous allons répondre au droit par le droit».

Face à cette épée de Damoclès juridique, le ministère tentait de dédramatiser. «Il n’y a aucune demande sociale, au contraire, les militaires sont attachés à la préservation de l’unicité de leur statut», assure-t-on. Mais il suffira d’une plainte.

Source : LeFigaro.fr – Nicolas Barotte / Photos : LeMonde.fr – JC Coutausse

Illustration : Militaires de la task force européenne Takuba sur les Champs-Elysées – Défilé du 14 juillet 2021.

* * *

Commentaires

FNCV

Les combattants volontaires d’hier et d’aujourd’hui préparent ceux de demain...

Barkhane : Fermeture de trois bases au nord Mali début 2022 !

INFO & ACTUALITÉ

Barkhane : Fermeture de trois bases au nord Mali début 2022 !

Barkhane : Macron annonce la fermeture de trois bases au nord du Mali

Le chef de l’État a précisé ce vendredi le calendrier du repli militaire français au Sahel.
Trois premières bases vont fermer, à Kidal, Tessalit et Tombouctou, « d’ici au début de l’année 2022 », a indiqué Emmanuel Macron ce vendredi.

Un mois après son annonce surprise de la fin de l’opération Barkhane au Sahel, le président Emmanuel Macron a donné des précisions sur le calendrier du repli militaire français. Le dispositif actuel de quelque 5 100 militaires s’appuie sur plusieurs bases réparties dans les pays du G5 Sahel (Mali, Niger, Burkina Faso, Tchad et Mauritanie). C’est au Mali, où l’emprise française est la plus importante, que trois premières bases vont fermer, à Kidal, Tessalit et Tombouctou, « d’ici au début de l’année 2022 », a précisé le chef de l’État. Toutes trois sont situées au nord, partie du territoire où sévissent les groupes djihadistes. Côté effectif, le nombre de soldats maintenus sur le sol sahélien passera à terme à un contingent de 2 500 à 3 000 hommes.

Ce changement de braquet correspond à un changement de stratégie : moins de Français accompagnant au combat des armées locales encore trop souvent mal équipées et mal payées ; davantage de lutte purement antiterroriste, passant par l’action des forces spéciales, l’appui aérien et le renseignement. « Nos adversaires ont aujourd’hui délaissé une ambition territoriale au profit d’un projet de dissémination de la menace plus seulement à l’échelle du Sahel, mais à l’échelle de l’ensemble de l’Afrique de l’ouest », souligne Emmanuel Macron.

L’hiver dernier, le patron de la DGSE, Bernard Emié, avait alerté sur cette « descente » vers le golfe de Guinée des groupes affiliés à Al-Qaïda et à Daech (ou groupe État islamique), perpétrant des attentats meurtriers en Côte d’Ivoire ou au Bénin. La « neutralisation » – l’élimination physique – des chefs terroristes reste une mission essentielle des forces françaises, insiste le président.

La force Takuba va monter en puissance

Pour l’appui aérien, la base aérienne de Niamey (Niger), où stationnent les Mirage 2 000 et les puissants drones Reaper, sera « musclée »… à la satisfaction du président nigérien Mohamed Bazoum présent ce vendredi à l’Élysée, en visioconférence avec les autres dirigeants du G5. Également appelée à monter en puissance, la force spéciale Takuba de quelque 600 hommes pour moitié Français et pour moitié Européens (Tchèques, Estoniens, Suédois, Italiens…), basée à Menaka (Mali) et chargée de former des combattants d’élite locaux. En revanche le QG de Barkhane à Ndjamena, la capitale tchadienne, va disparaître.

En visite discrète à Paris ces derniers jours, le président autoproclamé tchadien, le général Mahamat Idriss Déby (fils du défunt maréchal-président), avait « haussé le ton » selon des proches du dossier pour réclamer le maintien d’une aide militaire et budgétaire importante à son pays, allié privilégié de toujours de Paris dans la région.

À la veille de la campagne présidentielle, Emmanuel Macron entend aussi éviter de nouvelles morts de militaires (plus de 50 déjà tombés) et la montée de critiques sur une opération coûteuse (1 milliard d’euros annuels), fragilisée par le retour des coups d’État (Mali, Tchad) et la montée du sentiment antifrançais en Afrique.

Source : LeParisien.fr – Henri Vernet / Photo : ECPAD

* * *

Commentaires

FNCV

Les combattants volontaires d’hier et d’aujourd’hui préparent ceux de demain...