Résistance : Liberté !

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Résistance : Liberté !

MESSAGE DE PATRICIA MIRALLES, SECRÉTAIRE D’ÉTAT AUPRÈS DU MINISTRE DES ARMÉES,
CHARGÉE DES ANCIENS COMBATTANTS ET DE LA MÉMOIRE

Journée nationale de la Résistance

Les femmes et les hommes que nous honorons aujourd’hui ont pris tous les risques, bravé la plus barbare des répressions, accepté la mort, pour incarner les valeurs de la France quand elle avait un genou à terre et ainsi sauver l’honneur et l’avenir de notre Nation.

Alors que certains avaient choisi les ténèbres de la collaboration avec l’occupant allemand, ils furent plusieurs centaines de milliers à entretenir la flamme de la Liberté. Ils furent plusieurs dizaines de milliers à mourir pour la France, sous la torture, au combat, fusillés, décapités, déportés.

« Les rides qui fanaient le visage de la Patrie, les morts de la France combattante les avaient effacées ; les larmes d’impuissance qu’elle versait, ils les avaient essuyées ; les fautes dont le poids la courbait, ils les avaient rachetées. » pouvait ainsi déclarer Pierre Brossolette, le 18 juin 1943.

C’est en souvenir d’eux, comme de leurs sœurs et de leurs frères d’arme qui survécurent, que la Nation se recueille aujourd’hui. Nous ne les oublions pas.

Les combats des Résistants mirent à mal l’armée d’occupation, préparèrent la Libération et permirent d’entretenir l’espoir. Des Français, plongés dans l’effroi d’une occupation féroce, dans l’attentisme ou dans les fausses promesses de Vichy ont trouvé, dans l’exemple des Résistants, le courage individuel d’entrer dans la voie de l’action. En rejoignant les maquis, en transportant armes et messages, en organisant des évasions, en accueillant évadés et persécutés, en transmettant à Londres ou à Alger les renseignements sur les mouvements de l’occupant, en distribuant tracts et journaux, en dessinant sur les murs la croix de Lorraine et le V de la Victoire entrelacés, illustrant en actes le poème de Paul Eluard :

« Sur mes refuges éteints,
Sur mes phares écroulés,
Sur les murs de mon ennui,
J’écris ton nom.
Liberté ».

La Résistance, c’est aussi un hymne, Le chant des Partisans, créé il y a 80 ans. C’est « le vol noir des corbeaux sur la plaine », c’est « les cris sourds du pays qu’on enchaîne », auxquels répond l’espérance, la certitude même, de la Victoire finale : « Sifflez, compagnons, dans la nuit la Liberté nous écoute ».

Cette journée d’hommage est aussi celle d’un anniversaire : celui de la création du Conseil national de la Résistance.

Le 27 mai 1943, 17 résistants se rassemblaient clandestinement rue du Four à Paris pour transcender leurs différences et unifier les organisations combattantes, politiques, syndicales.

Ils s’appelaient Jean Moulin, Pierre Villon, Jacques-Henri Simon, Roger Coquoin, Jacques Lecompte-Boinet, Charles Laurent, Claude Bourdet, Pascal Copeau, Eugène Claudius-Petit, André Mercier, André Le Troquer, Georges Bidault, Marc Rucart, Joseph Laniel, Jacques Debû-Bridel, Louis Saillant, Gaston Tessier, bientôt rejoints par Ginette Cros.

S’unissaient ainsi, à travers leurs représentants, les grands mouvements résistants des zones Nord et Sud ; les principaux partis politiques opposés à l’occupant et à Vichy : le Parti Communiste, la SFIO, le parti radical, le parti démocrate populaire, l’Alliance démocratique et la Fédération républicaine ; les syndicats : la CGT et la CFTC.

L’union de ces hommes aux convictions si différentes fut une étape déterminante du changement promis quelques mois auparavant par le Général de Gaulle, cette « révolution que la France trahie par ses dirigeants et ses privilégiés avait commencé d’accomplir ».

En ce 80e anniversaire de la réunion de la rue du Four et de la création du Conseil national de la Résistance, ils seront tous réunis dans un même hommage, par le fleurissement simultané de leurs sépultures.

A Paris, dans les Hauts-de-Seine, en Seine-Saint-Denis, en Côte d’Or, dans la Loire, l’Eure, la Drôme, le Calvados, les Yvelines, la Sarthe, dans le Val-de-Marne, dans tous les départements où ils sont inhumés, des gerbes sont déposées sur leurs tombes aujourd’hui. Pour deux d’entre eux que la barbarie nazie laissa sans même une sépulture, c’est au pied d’une plaque en leur hommage qu’ils seront honorés.

Partout où ils reposent ou bien vivent encore, partout dans notre pays, souvenons-nous du combat déterminé et héroïque des Résistants pour sauver la France, pour faire vivre sa devise Liberté, Egalité, Fraternité. Souvenons-nous du pacte social et républicain qu’ils construisirent du plus profond de l’oppression et qui continue aujourd’hui d’assurer la cohésion de la Nation.

Vive la République !
Vive la France !

Source : Centre media du ministère des Armées – DICoD / Photo : Fresque classe de CM2, Ecole Marcel Pagnol 06 – marcel-pagnol.websco.fr
~ FNCV, Actualité et revue de presse ~

Voir aussi : Sources et références…
https://dicod.hosting.augure.com/Augure_Dicod/default.ashx?WCI=EmailViewer&id={bb5b31f5-7411-48db-9a96-238754898faa}
https://www.francebleu.fr/infos/education/journee-nationale-de-la-resistance-les-eleves-d-une-ecole-de-dordogne-rendent-hommage-a-andre-boissiere-1474710
https://www.ladepeche.fr/2023/05/27/tarbes-la-jeunesse-associee-a-la-journee-nationale-de-la-resistance-11223845.php
Histoire : https://www.defense.gouv.fr/sga/actualites/journee-nationale-resistance

Source : France Culture / Vidéo : Liberté de Paul Éluard, du poème d’amour à l’hymne de la Résistance
~ FNCV, Actualité et revue de presse ~

Voir aussi : Sources et références…
https://www.radiofrance.fr/franceculture/liberte-poeme-d-amour-devenu-hymne-de-la-resistance-6381620

 

Liberté

Sur mes cahiers d’écolier
Sur mon pupitre et les arbres
Sur le sable sur la neige
J’écris ton nom

Sur toutes les pages lues
Sur toutes les pages blanches
Pierre sang papier ou cendre
J’écris ton nom

Sur les images dorées
Sur les armes des guerriers
Sur la couronne des rois
J’écris ton nom

Sur la jungle et le désert
Sur les nids sur les genêts
Sur l’écho de mon enfance
J’écris ton nom

Sur les merveilles des nuits
Sur le pain blanc des journées
Sur les saisons fiancées
J’écris ton nom

Sur tous mes chiffons d’azur
Sur l’étang soleil moisi
Sur le lac lune vivante
J’écris ton nom

Sur les champs sur l’horizon
Sur les ailes des oiseaux
Et sur le moulin des ombres
J’écris ton nom

Sur chaque bouffée d’aurore
Sur la mer sur les bateaux
Sur la montagne démente
J’écris ton nom

Sur la mousse des nuages
Sur les sueurs de l’orage
Sur la pluie épaisse et fade
J’écris ton nom

Sur les formes scintillantes
Sur les cloches des couleurs
Sur la vérité physique
J’écris ton nom

Sur les sentiers éveillés
Sur les routes déployées
Sur les places qui débordent
J’écris ton nom

Sur la lampe qui s’allume
Sur la lampe qui s’éteint
Sur mes maisons réunies
J’écris ton nom

Sur le fruit coupé en deux
Du miroir et de ma chambre
Sur mon lit coquille vide
J’écris ton nom

Sur mon chien gourmand et tendre
Sur ses oreilles dressées
Sur sa patte maladroite
J’écris ton nom

Sur le tremplin de ma porte
Sur les objets familiers
Sur le flot du feu béni
J’écris ton nom

Sur toute chair accordée
Sur le front de mes amis
Sur chaque main qui se tend
J’écris ton nom

Sur la vitre des surprises
Sur les lèvres attentives
Bien au-dessus du silence
J’écris ton nom

Sur mes refuges détruits
Sur mes phares écroulés
Sur les murs de mon ennui
J’écris ton nom

Sur l’absence sans désir
Sur la solitude nue
Sur les marches de la mort
J’écris ton nom

Sur la santé revenue
Sur le risque disparu
Sur l’espoir sans souvenir
J’écris ton nom

Et par le pouvoir d’un mot
Je recommence ma vie
Je suis né pour te connaître
Pour te nommer

Liberté.

Paul Eluard
« Poésie et vérité »
1942
– recueil clandestin

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Les combattants volontaires d’hier et d’aujourd’hui préparent ceux de demain...

LPM 2024-2030 : Le projet de loi de programmation militaire en examen à l’Assemblée nationale…

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LPM 2024-2030 : Le projet de loi de programmation militaire en examen à l’Assemblée nationale…

L’Assemblée nationale débute aujourd’hui l’examen du projet de loi de programmation militaire pour la période 2024-2030

Le budget de 413,3 milliards d’euros est historique selon le gouvernement, qui souhaite s’adapter aux nouveaux enjeux militaires.

À Crozon (Finistère), à quelques centaines de mètres de la base qui abrite les sous-marins nucléaires français, des militants sont venus dénoncer les hausses du budget alloué aux armées pour les prochaines années. Le projet de loi de programmation militaire prévoit un budget pour l’armée de 413,3 milliards d’euros sur sept ans. Les objectifs sont multiples, notamment la modernisation de la force de dissuasion nucléaire, ou le remplacement des équipements livrés à l’Ukraine.

S’adapter à l’évolution des conflits dans le monde

Avec ce budget, la France s’adapte surtout à l’évolution des conflits dans le monde, selon Jean-Pierre Maulny, directeur adjoint de l’Institut de relations internationales et stratégiques (IRIS) : « On a effectivement un basculement des opérations extérieures vers ce qu’on appelle la haute intensité, c’est-à-dire un conflit qui dure extrêmement longtemps, puisqu’on est déjà à plus d’un an. » Le projet sera présenté lundi 22 mai à l’Assemblée nationale. Les débats dureront jusqu’au 6 juin.

Source : FranceTVinfo.fr / Photo : Assemblée nationale – Archives illustration
~ FNCV, Actualité et revue de presse ~

Voir aussi : Sources et références…
https://www.francetvinfo.fr/politique/parlement-francais/assemblee-nationale/loi-de-programmation-militaire-le-projet-presente-a-l-assemblee-nationale_5840480.html
https://www.lemonde.fr/politique/article/2023/05/22/loi-de-programmation-militaire-un-debat-sous-vigilance-a-l-assemblee-nationale_6174280_823448.html

***

 » Les armées françaises ont été dégradées pendant des décennies », dit le général Dominique Trinquand

La loi de programmation militaire pour la période 2024-2030 arrive ce lundi 22 mai à l’Assemblée nationale. 413 milliards d’euros seront mis sur la table afin de transformer les armées.

Le projet de loi de programmation militaire (2024-2023), en débat à l’Assemblée nationale à partir du lundi 22 mai, prévoit une forte augmentation du budget sur les sept prochaines années : on parle de 413 milliards d’euros, soit 40% de plus que pour la précédente loi de programmation militaire.

Cet argent, concrètement, va servir à quoi ?

« Les armées françaises ont été dégradées pendant des décennies, depuis les années 90 globalement. En 2016, avec l’arrivée d’Emmanuel Macron au pouvoir, il a été décidé d’augmenter ce budget », a expliqué le général Dominique Trinquand, ancien de la mission militaire française auprès de l’ONU.

Si la nouvelle loi est votée, le budget des armées aura été « doublé » depuis 2016, ce qui est « conséquent ». « Cela tient compte du changement géostratégique mais aussi de la spécificité de la place de la France […] Il faut moderniser la dissuasion nucléaire. Aussi, la France n’est pas que métropolitaine, elle est Outre-Mer. Nous avons enfin des alliances, singulièrement l’Otan : il faut être capable de fournir une division blindée dure. »

Cette hausse du budget va permettre une « transformation des armées en les modernisant » tout en ayant la « capacité d’avoir une autonomie de décision. La France est précurseur dans ce domaine-là en Europe. »

Le texte a déjà été validé en commission de la Défense. Au cours des deux prochaines semaines, l’exécutif tentera de convaincre l’hémicycle de façon la plus large possible.

Source : RTL.fr – Vincent Parizot
~ FNCV, Actualité et revue de presse ~

Voir aussi : Sources et références…
https://www.rtl.fr/actu/international/invite-rtl-les-armees-francaises-ont-ete-degradees-pendant-des-decennies-dit-le-general-dominique-trinquand-7900266674

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Les combattants volontaires d’hier et d’aujourd’hui préparent ceux de demain...

Embargo : Les sanctions européennes à l’export facilement contournées par la Russie !

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Embargo : Les sanctions européennes à l’export facilement contournées par la Russie !

Sanctions: comment la Russie importe des marchandises françaises et européennes sans trop de difficultés

Si les exportations depuis les pays de l’UE vers la Russie se sont bien effondrées, celles vers des pays voisins et/ou amis de la Russie ont, elles, explosé. Explications en chiffres.

Dix. C’est le nombre de « paquets de sanctions » décidées et appliquées par l’Union européenne contre la Russie depuis son invasion d’une partie de l’Ukraine en février 2022. Pourtant, il faut bien reconnaître que l’économie russe résiste. On estime ainsi qu’en 2022, le PIB de la Russie ne s’est replié que de 2,1%.

Au coeur de ces sanctions, des mesures restrictives (voire des interdictions) qui visent l’exportation de certaines marchandises européennes vers la Russie. « La liste des produits interdits est établie de manière à maximiser les effets négatifs des sanctions sur l’économie russe », souligne ainsi le Conseil européen.

Plus de 40 milliards d’euros de biens européens interdits d’export vers la Russie

Concrètement, depuis février 2022, l’UE a interdit plus de 43,9 milliards d’euros de biens exportés vers la Russie, de quoi assécher drastiquement les importations russes depuis l’Europe. Mais en réalité, la Russie parviendrait assez facilement à importer indirectement ces biens.

« Entre 2021 et 2022, il y a eu une forte augmentation des exportations de biens de l’Union Européenne vers des pays voisins ou très proches de la Russie », souligne Eric Dor, directeur des études économiques à l’IESEG School of Management de l’Université Catholique de Lille.

Ces exportations ont bondi de « 23% vers la Turquie, 345% vers le Kirghizistan, 165% vers l’Arménie, 130% vers l’Ouzbékistan, 94% vers le Kazakhstan ou 58% vers la Géorgie ».

En valeur, la hausse des exportations de biens de l’UE « a ainsi été de 20,5 milliards d’euros vers la Turquie, de 4,9 milliards d’euros vers le Kazakhstan, de 1,5 milliard d’euros vers l’Ouzbékistan, de 1,2 milliard d’euros vers la Géorgie, de 1,1 milliard d’euros vers l’Arménie, de 909 millions d’euros vers le Kirghizistan ».

Les alliés de Moscou réexportent vers la Russie

Et cela n’aura échappé à personne: ces pays sont à la fois proches géographiquement de la Russie mais aussi ses alliés.

« Ce sont des pays (non membres de l’UE, NDLR) qui continuent à commercer librement avec la Russie. Il y a donc de fortes présomptions que des biens achetés par ces pays à l’Union Européenne soient réexportés ensuite par eux vers la Russie », avance Eric Dor.
« De la même manière, des entreprises de Chine et de Hong Kong, ainsi que des Emirats arabes unis, sont aussi suspectées de réexporter, vers la Russie, certaines catégories de biens achetés à l’Union européenne », poursuit-il.

Le doute est assez peu permis. Il suffit d’observer les chiffres d’exportations de ces mêmes pays vers la Russie. « Les exportations, exprimées en euros, ont par exemple augmenté entre 2021 et 2022 de 82% pour la Turquie, de 222% pour l’Arménie, de 12% pour la Géorgie. »

Une compensation de plus en plus forte

Et alors que l’exécutif européen vient de soumettre aux Etats membres un onzième train de mesures restrictives contre Moscou, « cette situation s’est encore intensifiée en 2023 », affirme Eric Dor.

« Au cours des mois de janvier et février 2023, comparées à la même période de l’année précédente, les exportations de biens de l’Union Européenne ont encore baissé de moitié vers la Russie, mais leur croissance annuelle est estimée à 30% vers la Turquie, 741% vers le Kirghizistan, 473% vers le Kazakhstan, 222% vers l’Arménie ou 34% vers la Géorgie » explique-t-il.

Avec les mêmes effets. « La suspicion de réexportation partielle vers la Russie est forte. Les exportations vers la Russie, exprimées en euros, ont augmenté entre les premiers trimestres 2022 et 2023 de 180% pour la Turquie, de 369% pour l’Arménie, de 68% pour la Géorgie. »

Les exportations françaises explosent vers le Kazakhstan, le Kirghizistan…

La France n’échappe pas à ce circuit particulier. Si « entre 2021 et 2022, les exportations de biens de la France vers la Russie ont diminué de 3,3 milliards d’euros, ou encore de 51,91%, au cours de la même période les exportations de biens de la France ont augmenté de 25% vers la Turquie, de 84% vers le Kazakhstan, de 62% vers l’Arménie, et de 45% vers le Kirghizistan », note le directeur des études économiques de l’IESEG School of Management de l’Université Catholique de Lille.

Une tendance qui s’amplifie cette année: « au cours des mois de janvier et février 2023, les exportations de biens par la France ont enregistré une hausse annuelle estimée à 43,5% vers la Turquie, 429% vers le Kazakhstan, 195% vers l’Arménie, 36% vers les Emirats arabes unis, 31% vers la Géorgie », précise Eric Dor.

Et ces exportations concernent des biens qui peuvent avoir un usage militaire, à l’image des circuits intégrés électroniques. Avec le même schéma décrit précédemment.

« Entre 2021 et 2022, les exportations de circuits intégrés électroniques de l’Union Européenne, mesurées en euros, ont baissé de 81% vers la Russie, mais ont augmenté de 3461% vers le Kirghizistan, de 1313% vers l’Arménie, de 221% à destination de l’Ouzbékistan, de 173% vers la Géorgie, de 193% vers le Kazakhstan », détaille l’économiste.

Et en janvier et février 2023, comparées à la même période de l’année précédente, ces mêmes exportations de circuits intégrés électroniques depuis l’UE « ont baissé de 99,99% vers la Russie, mais ont augmenté de 81% vers la Turquie, de 3685% vers le Kazakhstan, ou de 503% vers l’Arménie », poursuit-il.

Des machines à laver démontées pour réparer des chars

Ce n’est pas tout. Nous l’évoquions sur BFM Business et le scénario se confirme: d’autres produits comme les appareils électroménagers européens sont également curieusement et massivement importés par les pays proches de Moscou. Or, ces marchandises contiennent des circuits intégrés pouvant être démontés et utilisés dans des produits avec des objectifs militaires.

« Entre 2021 et 2022, les exportations de machines à laver de ménages par l’Union Européenne, mesurées en euros, ont baissé de 49% vers la Russie, mais ont augmenté de 1139% vers la Turquie, de 49,3% vers les Emirats arabes unis, 615% vers l’Ouzbékistan, 416,2% vers l’Arménie, 301% vers la Géorgie, 139% vers le Kazakhstan », détaille Eric Dor.

Des machines rapidement réexpédiées en Russie dont les pièces seraient utilisées pour réparer… les chars de combat.

Source : BFM.tv – Olivier Chicheportiche / Photo : SERGEY PONOMAREV / NYT-REDUX-REA
~ FNCV, Actualité et revue de presse ~

Voir aussi : Sources et références…
https://www.bfmtv.com/economie/international/sanctions-comment-la-russie-importe-des-marchandises-francaises-et-europeennes-sans-trop-de-difficultes_AV-202305140094.html
https://www.lemonde.fr/international/article/2023/04/28/guerre-en-ukraine-ces-petits-arrangements-qui-permettent-a-la-russie-d-echapper-aux-sanctions_6171424_3210.html
https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/1959050/georgie-russie-sanctions-guerre-frontiere

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Kazakhstan : « Nous ne violons pas les sanctions occidentales » …

« Nous ne violons pas les sanctions occidentales » : le Kazakhstan dément aider la Russie à contourner les sanctions occidentales

Le Kazakhstan, plus grande économie d’Asie centrale, s’est défendu d’aider son allié russe à contourner les sanctions occidentales, malgré la forte hausse des réexportations en Russie, via des pays tiers, de biens utilisables par Moscou pour son complexe militaro-industriel. « Nous ne permettrons pas que le territoire de notre pays et nos entreprises soient utilisés pour contourner les sanctions » imposées à la Russie après son invasion de l’Ukraine, a affirmé Maoulen Achimbaïev, le représentant du Sénat kazakh, deuxième personnage de l’Etat, à l’agence de presse officielle Kazinform. « Nous ne violons pas les sanctions occidentales », a-t-il assuré.

Ces déclarations surviennent après que le Kazakhstan a été accusé par des représentants européens et américains d’importer puis d’exporter vers la Russie du matériel sous embargo. Proche partenaire économique et militaire de Moscou, le pays a cependant assuré avoir mis en place en avril un système de traçage en ligne pour contrôler les marchandises entrant et sortant de cet immense pays partageant plus de 7 500 kilomètres de frontières avec la Russie.

Ces accusations sont portées contre d’autres ex-républiques soviétiques, mais aussi contre la Chine, la Turquie, ou encore les Emirats arabes unis.

L’Union européenne et les Etats-Unis ont fait planer la menace de sanctions secondaires sur des pays tiers accusés d’aider la Russie à contourner les sanctions. Mais Bruxelles et Washington tentent d’atténuer les effets des mesures prises contre la Russie qui pourraient toucher par ricochet les républiques d’Asie centrale, pour éviter de les pousser davantage dans les bras de Moscou.

Source : LeMonde.fr / Carte : mondecarte.com
~ FNCV, Actualité et revue de presse ~

Voir aussi : Sources et références…
https://www.lemonde.fr/international/live/2023/05/18/guerre-en-ukraine-en-direct-kiev-affirme-avoir-detruit-29-des-30-missiles-russes-lors-de-la-derniere-attaque-nocturne-sur-le-pays_6173825_3210.html

 

 

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Défense nationale : Le ministère des Armées et les associations d’anciens combattants s’engagent sur un projet pédagogique…

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Défense nationale : Le ministère des Armées et les associations d’anciens combattants s’engagent sur un projet pédagogique…

COMMUNIQUÉ DE PRESSE DU MINISTÈRE DES ARMÉES

Le ministère des Armées et les associations d’anciens combattants s’engagent pour renforcer l’enseignement de défense

Le 15 mai 2023, une convention de fondation destinée à renforcer l’enseignement de défense et de l’histoire des conflits contemporains a été signée par Patricia Miralles, secrétaire d’État auprès du ministre des Armées, chargée des Anciens combattants et de la Mémoire, l’Union des blessés de la face et de la tête (UBFT) et la fédération nationale André Maginot.

Elle permettra de mettre en place un instrument de financement des projets pédagogiques ambitieux liés aux enjeux de la défense nationale.

Cette convention signée par le ministère des Armées et les deux grandes associations du monde combattant – que sont l’UBFT et la fédération nationale André Maginot – va permettre de créer une commission de financement de projets pédagogiques ambitieux pour la rentrée 2023-2024 (requérant un financement minimal de 5 000 euros). Elle sera destinée à soutenir en totalité des projets scolaires autour de l’enseignement de défense ou de l’enseignement de l’histoire et de la transmission de la mémoire des conflits contemporains.

Cet instrument de financement permettra en particulier de soutenir de manière décisive des projets tels que les « chefs-d’œuvre », projets interdisciplinaires réalisés par les élèves de voie professionnelle (CAP ou baccalauréat professionnel).

Cette convention s’inscrit dans la continuité des missions et actions d’enseignement de défense mises en place et soutenues par le ministère des Armées à travers la direction de la mémoire, de la culture et des archives et son opérateur l’Office national des combattants et des victimes de guerre (ONaCVG) dans les territoires.

En 2022, ce sont plus de 146 actions – projets pédagogiques et concours scolaires – touchant plus de 32 000 élèves, qui ont ainsi été soutenues financièrement par le ministère des Armées.

« Avec le retour de la guerre de haute intensité sur notre continent, il est d’autant plus crucial de transmettre la mémoire des grands conflits contemporains et d’enseigner à notre jeunesse les enjeux de la défense nationale. L’éducation a un rôle majeur pour défendre nos valeurs démocratiques. Je salue aujourd’hui l’engagement sans précédent des associations d’anciens combattants qui va permettre de donner un élan nouveau à ces beaux projets et de soutenir nos professeurs afin qu’ils puissent les réaliser, indispensables pour éveiller la curiosité et la citoyenneté de nos jeunes et cultiver les forces morales du pays. »
Patricia Miralles, secrétaire d’État auprès du ministre des Armées, chargée des Anciens combattants et de la Mémoire

Source : Centre media du ministère des Armées – DICoD / Photo : mesinfos.fr
« Patricia Miralles, la secrétaire d’Etat chargée des Anciens combattants et de la Mémoire, l’enseignement de la défense à Fontainebleau. » Archive 12/2022.

~ FNCV, Actualité et revue de presse ~

Voir aussi : Sources et références…
https://dicod.hosting.augure.com/Augure_Dicod/default.ashx?WCI=EmailViewer&id={960085e6-1c79-4854-b2a3-a7fcd63d4fe0}

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Armement : Test du VSR700, futur drone aérien de la Marine, en « configuration opérationnelle »

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Armement : Test du VSR700, futur drone aérien de la Marine, en « configuration opérationnelle »

Le futur drone aérien de la Marine a été testé en configuration opérationnelle pour la première fois

Lancé en 2017 avec la notification d’un contrat de levée de risques à Airbus Helicopters, associé à Naval Group, le programme SDAM [Système de drone aérien pour la Marine] repose sur le VSR-700, un appareil dérivé de l’hélicoptère civil Cabri G2 du constructeur français Guimbal.

S’il a été confirmé à l’occasion du plan gouvernemental de soutien à la filière aéronautique dévoilé en juin 2020, avec la commande d’un second prototype, ce programme a récemment fait l’objet de rumeurs au sujet de son possible abandon par la Marine nationale.

En effet, par rapport au drone aérien Serval [le S-100 Camcopter de Schiebel, ndlr] des porte-hélicoptères amphibies [PHA], le SDAM est trois fois plus lourd, avec une capacité d’emport « seulement » deux fois plus élevée. Et il n’est pas prévu, du moins pour le moment, qu’il soit armé. D’où les doutes qui ont pu être exprimés à son endroit… D’autant plus qu’il a été affecté par des complications techniques.

« Le programme SDAM est suivi par la Direction générale de l’armement [DGA]. Les essais réalisés sur une plateforme ont permis d’en montrer tout l’intérêt mais, au moment de passer sur une frégate, le système a connu des difficultés techniques », avait en effet indiqué l’amiral Pierre Vandier, le chef d’état-major de la Marine nationale, lors d’une audition parlementaire, en octobre 2022. « Ce programme sera examiné dans le cadre des travaux sur la Loi de programmation militaire en vue d’assurer une convergence coût-performance-délai », avait-il ajouté.

Visiblement, des assurances au sujet de cette convergence « coût-performance-délai » ont été données… Puisque le SDAM figure dans le projet de Loi de programmation militaire [LPM] 2024-30. Ainsi, huit systèmes devront avoir été livrés d’ici 2030. Et la Marine nationale en comptera « au moins quinze » à l’horizon 2035.

« Une première mondiale pour un drone de cette catégorie… »

Quoi qu’il en soit, en janvier, la DGA a fait savoir qu’elle venait de valider les « capacités techniques en phase de survol maritime du démonstrateur de drone VSR-700, dans le cadre de l’étude de levée de risques ». Et d’ajouter : « Cette capacité technique représente une avancée majeure et une première mondiale pour un drone de cette catégorie ».

En outre, la DGA a également laissé entendre que la phase d’essais à bord d’une frégate de la Marine nationale serait lancée sans tarder. Mais c’était sans doute aller trop vite en besogne…

En effet, le 15 mai, Airbus Helicopters a dit avoir testé pour la première fois le VSR700 en « configuration opérationnelle ». Ainsi, cet appareil « a effectué 80 décollages et atterrissages entièrement autonomes depuis un navire civil […] au large des côtes bretonnes.

« Cette campagne d’essais en vol a été une étape importante pour le VSR700 car elle nous a permis de valider les excellentes performances du drone dans des conditions opérationnelles représentatives de ses futures missions », s’est félicité Nicolas Delmas, le responsable du programme SDAM chez Airbus Helicopters.

« Le prototype VSR700 a ouvert son enveloppe de vol dans des vents supérieurs à 40 nœuds, a accumulé huit heures d’essais en 14 vols et a réussi des atterrissages [appontage? ndlr] dans plusieurs états de mer différents », a-t-il ajouté.

Pour rappel, construit avec des matériaux composite, le VSR700 a une endurance de 8 heures avec deux charges utiles. Il peut voler à 5000 mètres d’altitude, à la vitesse de 185 km/h. L’un des défi à relever est de pouvoir le faire décoller et apponter de manière autonome sur une plateforme en mouvement, dans une mer de niveau 5 [mer forte, avec des hauteurs de 2,5 à 4 mètres]. Ce qui est possible avec le système DeckFinder.

Celui-ci permet « le lancement et la récupération autonomes de drones avec une précision de 10 à 20 cm dans conditions difficiles, indépendamment des systèmes de géolocalisation par satellite [GNSS/GPS] », souligne Airbus Helicopters.

Au cours de ses précédents essais, poursuit l’industriel, le VSR700 a ainsi « démontré sa capacité à opérer en milieu maritime » tandis que ses capteurs [radar de surveillance maritime, optronique, récepteur AIS] et son système de mission ont été éprouvés.

Désormais, la prochaine étape verra la mise en oeuvre d’un VSR700 depuis une frégate multimissions [au cours de second semestre 2023, ndlr] et le vol inaugural du second prototype commandé en 2020.

Source : Zone Militaire par Laurent Lagneau / Photo : Airbus Helicopters
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Voir aussi : Sources et références…
https://www.opex360.com/2023/05/16/le-futur-drone-aerien-de-la-marine-a-ete-teste-en-configuration-operationnelle-pour-la-premiere-fois/
VSR700 : https://fr.wikipedia.org/wiki/Airbus_Helicopters_VSR700
https://www.defense.gouv.fr/terre/nos-materiels-nos-innovations/nos-equipements-terre/nos-drones-terrestres

FNCV

Les combattants volontaires d’hier et d’aujourd’hui préparent ceux de demain...