Fin de Barkhane : Florence Parly proteste contre les accusations «inacceptables» sur «l’abandon» du Mali

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Fin de Barkhane : Florence Parly proteste contre les accusations «inacceptables» sur «l’abandon» du Mali

Fin de Barkhane : Florence Parly dénonce des propos «inacceptables» et «indécents» sur «l’abandon» du Mali

Mali : des contacts avec des «sociétés privées russes» mais Moscou nie toute implication

Si le représentant du Kremlin reconnaît que suite au désengagement français, Bamako tente de recruter des mercenaires russes, comme le groupe Wagner, il rejette l’idée de contacts diplomatiques entre les deux Etats sur le sujet.

La ministre des Armées a vertement protesté ce lundi soir contre les accusations du Premier ministre malien qui avait évoqué le désengagement des militaires français du pays d’Afrique de l’Ouest.

La France a fermement rejeté ce lundi soir les accusations «inacceptables» et «indécentes» d’«abandon» du Mali portées par le Premier ministre malien à la tribune de l’ONU, qui reviennent à «s’essuyer les pieds sur le sang des soldats français». «Il n’y a pas de désengagement français, je tiens à commencer par rétablir des contre-vérités […] Quand on a 5 000 soldats et qu’on se désengage de trois emprises, et qu’on a l’intention d’en laisser encore plusieurs milliers, lorsqu’on déploie au Sahel des blindés dernier cri […] ce n’est pas l’attitude normale d’un pays qui a l’intention de s’en aller», a fait valoir la ministre des Armées Florence Parly lors d’une conférence devant des étudiants de Sciences-Po Paris.

«C’est beaucoup d’hypocrisie, c’est beaucoup de mauvaise foi, beaucoup d’indécence surtout parce que ces propos ont été tenus le samedi 25 septembre, or, le vendredi 24 septembre, un 52e militaire français a donné sa vie pour combattre le terrorisme au Sahel», s’est indignée Florence Parly, en référence à la mort du caporal-chef Maxime Blasco.
«Ni un départ du Mali, ni une décision unilatérale»

Le Premier ministre malien Choguel Kokalla Maïga a accusé ce samedi à l’ONU la France d’un «abandon en plein vol» avec la réorganisation de sa présence militaire au Sahel, et ainsi défendu la décision de Bamako d’engager des discussions avec la société paramilitaire privée russe Wagner. Mais d’après la ministre française, «l’objectif» du recours à Wagner «est de ne pas tenir les engagements pris vis-à-vis de la communauté internationale» prévoyant que la junte militaire rende le pouvoir aux civils en organisant des élections en février 2022 au Mali.

La transformation du dispositif militaire français au Sahel n’est ni un départi, ni une décision unilatérale…

«J’ai l’impression que la date» sur laquelle les autorités maliennes, arrivées au pouvoir via un coup d’Etat en août 2020, se sont engagées «ne leur convient pas parfaitement, et qu’ils ont envie de faire durer la chose. Mais de là à s’essuyer les pieds sur le sang des soldats français, c’est inacceptable», a-t-elle lancé. «La transformation de notre dispositif militaire au Sahel ne constitue ni un départ du Mali, ni une décision unilatérale et il est faux d’affirmer le contraire», avait assuré plus tôt mardi la porte-parole du ministère français des Affaires étrangères. L’adaptation de ce dispositif a fait l’objet de «consultations avec les autorités sahéliennes et maliennes depuis le sommet de Pau (France) en janvier 2020».

Paris a entrepris en juin de réorganiser son dispositif militaire au Sahel, en quittant notamment les bases les plus au nord du Mali (Kidal, Tombouctou et Tessalit) et en prévoyant de réduire ses effectifs dans la région, d’ici à 2023, à 2 500-3 000 hommes, contre plus de 5 000 aujourd’hui. Le commandant de la force française Barkhane a aussi réfuté toute absence de consultations et tout abandon.

«Le projet de quitter Kidal, Tessalit et Tombouctou […] a été élaboré avec les chefs d’Etat de la zone G5» (G5 Sahel : Mauritanie, Mali, Niger, Burkina Faso et Tchad), a déclaré le général Laurent Michon au cours d’un déplacement à Nouakchott, en Mauritanie, soulignant que les Casques bleus de la Mission de l’ONU (Minusma) et l’armée malienne restaient présents dans ces trois endroits. La France a averti Bamako qu’une implication du groupe Wagner au Mali serait incompatible avec sa présence militaire et celle d’autres pays et organisations internationales sur le terrain.
La tenue des élections en question

Paris a par ailleurs réitéré ce lundi à l’ONU son appel à l’organisation d’élections législatives et présidentielles le 27 février au Mali, conformément aux engagements pris devant la communauté internationale par la junte qui a pris le pouvoir dans ce pays.

Le Premier ministre malien a affirmé ce dimanche à l’AFP qu’elles pourraient être reportées de quelques semaines ou de quelques mois.

«Il est impératif de respecter» ce calendrier, a déclaré dans une vidéo préenregistrée et diffusée à l’Assemblée générale de l’ONU le ministre français des Affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian, chargé de prononcer le discours annuel de la France au sein de cette enceinte internationale.

Source : Liberation.fr / Photo : AFP – LUDOVIC MARIN

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Fin de Barkhane : Le Premier ministre malien accuse la France d’un « abandon » !

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Fin de Barkhane : Le Premier ministre malien accuse la France d’un « abandon » !

Fin de l’opération Barkhane
A l’ONU, le Premier ministre malien accuse la France d’un « abandon en plein vol »

Fustigeant le départ de la force militaire française de son pays, Choguel Kokalla Maïga a déploré une annonce « unilatérale » sans coordination tripartite avec l’ONU et le gouvernement malien.

Me Premier ministre malien a accusé la France, samedi 25 septembre, d’un « abandon en plein vol » après sa décision de retrait de la force militaire française Barkhane. « La nouvelle situation née de la fin de Barkhane, plaçant le Mali devant le fait accompli (…), nous conduit à explorer les voies et moyens pour mieux assurer la sécurité de manière autonome avec d’autres partenaires », a déclaré Choguel Kokalla Maïga à la tribune de l’Assemblée générale des Nations unies. Il s’agit de « combler le vide que ne manquera pas de créer la fermeture de certaines emprises de Barkhane dans le nord du Mali », a-t-il précisé, déplorant une annonce « unilatérale » sans coordination tripartite avec l’ONU et le gouvernement malien.

Dans un contexte de menace jihadiste accrue, « l’opération française Barkhane annonce subitement son retrait en vue, dit-on, d’une transformation en coalition internationale dont tous les contours ne sont pas encore connus », a insisté Choguel Kokalla Maïga. Et d’ajouter : « En tout cas, pas de mon pays, pas de notre peuple ». « Le Mali regrette que le principe de consultation et de concertation, qui doit être la règle entre partenaires privilégiés, n’ait pas été observé en amont de la décision », a poursuivi le Premier ministre malien.

Il a réclamé que la mission de paix Minusma de l’ONU et ses 15 000 casques bleus aient « une posture plus offensive sur le terrain », pour répondre au retrait de la force Barkhane. Cette prise de position intervient au lendemain de la mort du caporal-chef Maxime Blasco, tué par un tireur embusqué lors d’une opération contre des jihadistes au Mali, et alors qu’une coopération entre l’armée malienne et un groupe paramilitaire russe (Wagner) est évoquée ces dernières semaines.

Source : Franceinfo Afrique avec AFP – francetvinfo.fr / Photo : TV5monde.com

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Mort pour la France : Le caporal-chef Maxime Blasco décédé au Mali

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Mort pour la France : Le caporal-chef Maxime Blasco décédé au Mali

Mali : un soldat français, le caporal-chef Maxime Blasco, tué au combat

Décoré de la médaille militaire en juin dernier par Emmanuel Macron, le Français est mort au combat contre un groupe terroriste.
Le caporal-chef Maxime Blasco est décédé dans un affrontement avec un groupe terroriste (DR).

La France a perdu un 50e soldat au Mali. Ce vendredi, le caporal-chef Maxime Blasco est décédé dans un affrontement avec un groupe terroriste. « C’est avec une émotion particulièrement vive que le Président de la République a appris la mort en opération du caporal-chef Maxime Blasco du 7e bataillon de chasseurs alpins de Varces », a fait savoir l’Élysée dans un communiqué. Le 18 juin dernier, le militaire avait été décoré pour la valeur exceptionnelle de ses services par Emmanuel Macron.

La ministre des Armées Florence Parly a adressé « ses condoléances à la famille, aux proches, aux frères d’armes du caporal-chef Maxime Blasco ».

Maxime Blasco est mort au cours d’une opération de reconnaissance conduite par la Force Barkhane dans le Gourma malien, au Sud-Est de N’Daki, dans la région de Gossi, à proximité de la frontière entre le Mali et le Burkina Faso. Des éléments d’un groupe armé terroriste ont été détectés par un drone Reaper tôt dans la matinée, dans la forêt de N’Daki. Deux hélicoptères d’attaque ont été rapidement déployés pour les neutraliser et un groupe de commandos engagé au sol.

Les soldats de ce groupe ont été pris à partie à courte distance par d’autres membres du groupe terroriste embusqués. Touché par un tireur qui a été neutralisé par les commandos, Maxime Blasco, « très grièvement blessé, a rapidement succombé à ses blessures », indique l’État-Major des armées.

Ce décès intervient aussi dans un contexte tendu entre Paris et la junte au pouvoir à Bamako, qui envisage de conclure un contrat avec la sulfureuse société paramilitaire russe Wagner, décrite comme proche du pouvoir russe. Un déploiement de ces mercenaires serait « incompatible » avec le maintien au Mali des troupes françaises, qui combattent depuis huit ans les djihadistes au Sahel, a averti le chef de la diplomatie française, Jean-Yves Le Drian.

Le Président de la République a de son côté réaffirmé ce vendredi « la détermination de la France dans son combat contre le terrorisme », même s’il a annoncé en juin dernier une réduction future de la présence militaire française au Sahel, avec la fermeture de bases et une réarticulation de la lutte antidjihadiste autour d’une alliance internationale associant des Européens.

Source : Leparisien.fr – Mehdi Pfeiffer / Photo : Dicod

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Guerre d’Algérie : Le pardon de la France aux harkis…

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Guerre d’Algérie : Le pardon de la France aux harkis…

Harkis : Demande de pardon, reconnaissance et réparation !

Macron « demande pardon » aux harkis et annonce une loi « de reconnaissance et de réparation »
Le président de la République reçoit ce lundi à l’Elysée des harkis et leurs descendants, pour faire un pas de plus dans la reconnaissance de leurs souffrances après la guerre d’Algérie.

Emmanuel Macron a « demandé pardon » ce lundi 20 septembre, au nom de la France aux harkis, auxiliaires musulmans ayant combattu aux côtés de l’armée française durant la Guerre d’Algérie, et promis une loi « de réparation ».

Le gouvernement « portera avant la fin de l’année un projet visant à inscrire dans le marbre de nos lois la reconnaissance et la réparation à l’égard des harkis », a annoncé le président lors d’une cérémonie d’hommage à l’Elysée.

Quel sera le prochain geste de Macron sur la guerre d’Algérie ?

« Vous portez dans votre chair le souvenir des harkis. L’honneur des harkis doit être gravé dans la mémoire nationale », a expliqué le chef de l’Etat en appelant à « panser les plaies » qui doivent être « fermées par des paroles de vérité, gestes de mémoire et actes de justice ».

200 000 hommes mobilisés

Le président de la République a « demandé pardon » au nom de la France aux harkis, estimant que le pays avait « manqué à ses devoirs » à leur égard.
« Aux combattants, je veux dire notre reconnaissance ; nous n’oublierons pas. Je demande pardon, nous n’oublierons pas », a-t-il déclaré. La France « a manqué à ses devoirs envers les harkis, leurs femmes, leurs enfants », a jugé le chef de l’Etat.

Les harkis sont ces anciens combattants – jusqu’à 200 000 hommes – recrutés comme auxiliaires de l’armée française pendant le conflit qui opposa de 1954 à 1962 des nationalistes algériens à la France.

A l’issue de cette guerre, une partie d’entre eux, abandonnés par Paris, ont été victimes de représailles en Algérie.

Une intégration difficile

Plusieurs dizaines de milliers d’autres, souvent accompagnés de femmes et d’enfants, ont été transférés en France, où ils ont été placés dans des « camps de transit et de reclassement » aux conditions de vie indignes et durablement traumatisantes.

Les harkis et leurs descendants formeraient aujourd’hui une communauté de plusieurs centaines de milliers de personnes en France.

Ils ont connu une intégration difficile en France, à la fois assimilés à des immigrés et rejetés par les immigrés.

En 2000, le président algérien Abdelaziz Bouteflika les avait qualifiés de « collaborateurs » et, tout en critiquant leurs conditions de logement en France, avait exclu leur retour en Algérie, qui selon lui n’était « pas leur pays ».

Source : L’Obs avec AFP / Photo : Courrier International – Reuters

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Sous-marins : l’Australie rompt le « contrat du siècle » avec Naval Group Cherbourg

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Sous-marins : l’Australie rompt le « contrat du siècle » avec Naval Group Cherbourg

Sous-marins : l’Australie annule le «contrat du siècle» avec la France

Les États-Unis, l’Australie et le Royaume-Uni ont lancé mercredi un partenariat de sécurité «historique», conduisant Canberra à annuler la commande de plus de 56 milliards d’euros passée à l’Hexagone.

Paris dénonce une «décision regrettable»

Les États-Unis, qui cherchent à renforcer tous azimuts leurs alliances face à la Chine, ont annoncé mercredi avec l’Australie et le Royaume-Uni un vaste partenariat de sécurité dans la zone indopacifique, comprenant notamment la livraison de sous-marins à propulsion nucléaire à Canberra. «La première grande initiative de (ce nouveau pacte appelé) «AUKUS» sera de livrer une flotte de sous-marins à propulsion nucléaire à l’Australie», a dit le Premier ministre australien Scott Morrison, apparaissant en visioconférence, ainsi que son homologue britannique Boris Johnson, lors d’un événement présidé par Joe Biden à la Maison Blanche.

Conséquence immédiate de cette annonce spectaculaire: l’Australie a rompu un gigantesque contrat passé auprès de la France pour la livraison de sous-marins conventionnels, provoquant la colère de Paris. La France, qui voit un contrat de 90 milliards de dollars australiens (56 milliards d’euros) échapper à son industrie navale, a aussitôt fustigé une «décision regrettable» et «contraire à la lettre et à l’esprit de la coopération qui prévalait entre la France et l’Australie», selon un communiqué conjoint des ministères de la Défense et des Affaires étrangères.

«C’est une décision contraire à la lettre et à l’esprit de la coopération qui prévalait entre la France et l’Australie, fondée sur une relation de confiance», a déploré le ministère des Affaires étrangères dans un communiqué. «Le choix américain qui conduit à écarter un allié et un partenaire européen comme la France d’un partenariat structurant avec l’Australie, au moment où nous faisons face à des défis sans précédent dans la région Indopacifique (…) marque une absence de cohérence que la France ne peut que constater et regretter», a-t-il ajouté. «La décision regrettable qui vient d’être annoncée (…) ne fait que renforcer la nécessité de porter haut et fort la question de l’autonomie stratégique européenne. Il n’y a pas d’autre voie crédible pour défendre nos intérêts et nos valeurs dans le monde», a poursuivi le ministère.

Une victoire pour Boris Johnson

Il n’est pas sûr que Paris se console avec les propos conciliants de Joe Biden, qui a assuré mercredi que les États-Unis voulaient «travailler étroitement avec la France» dans cette zone très stratégique. Paris «est un partenaire clé» des États-Unis, a-t-il encore dit.

«Le Royaume-Uni, l’Australie et les États-Unis vont être liés encore plus étroitement, ce qui reflète le degré de confiance entre nous et la profondeur de notre amitié», a déclaré Boris Johnson, qui engrange là un succès diplomatique certain dans sa stratégie pour éviter l’isolation internationale après le Brexit. «Sur la base de notre histoire commune de démocraties maritimes, nous nous engageons dans une ambition commune pour soutenir l’Australie dans l’acquisition de sous-marins à propulsion nucléaire», ont fait savoir les trois partenaires dans un communiqué commun, qui précise qu’il s’agit bien de propulsion, et non d’armement.

«Le seul pays avec lequel les États-Unis ont jamais partagé ce type de technologie de propulsion nucléaire est la Grande-Bretagne» à partir de 1958, avait indiqué plus tôt un haut responsable de la Maison Blanche. «C’est une décision fondamentale, fondamentale. Cela va lier l’Australie, les États-Unis et la Grande-Bretagne pour des générations.» Selon ce haut responsable, le pacte «AUKUS» prévoit aussi une collaboration des trois pays en matière de cyberdéfense, d’intelligence artificielle et de technologies quantiques.

Coup de froid franco-américain

La Nouvelle-Zélande, qui interdit ses eaux à tout navire à propulsion nucléaire depuis 1985, a annoncé que les futurs sous-marins de son voisin et allié australien ne seraient pas les bienvenus chez elle.

La Chine n’a pas été mentionnée dans le communiqué conjoint des dirigeants australien, américain et britannique, qui évoque la «paix et la stabilité dans la région indopacifique». Mais il ne fait aucun doute que la nouvelle alliance vise d’abord à faire face aux ambitions régionales de Pékin. Joe Biden répète depuis son élection qu’il entend se confronter à la Chine, comme son prédécesseur Donald Trump, mais de manière très différente, sans s’enfermer dans un face-à-face. Mercredi, il a ainsi dit vouloir «investir dans notre plus grande source de force, nos alliances» et vouloir «les mettre à jour pour mieux faire face aux menaces d’aujourd’hui et de demain». Le président américain réunit d’ailleurs le 24 septembre à Washington les Premiers ministres australien, indien et japonais pour relancer un format diplomatique, le «Quad», qui végétait depuis plusieurs années.

Quant à Scott Morrisson, il a affirmé jeudi, après l’annonce du pacte Aukus, qu’il lançait une «invitation ouverte» au dialogue au président chinois Xi Jinping.

Mais l’annonce de mercredi, malgré les précautions de langage de Joe Biden, risque bel et bien de jeter un coup de froid sur une autre alliance, avec la France, puisqu’elle a torpillé ce qui était parfois qualifié de «contrat du siècle» pour l’industrie de défense française. Le français Naval Group avait été sélectionné en 2016 par Canberra pour fournir 12 sous-marins à propulsion conventionnelle (non nucléaire) dérivés des futurs sous-marins nucléaires français Barracuda. D’un montant de 50 milliards de dollars australiens (31 milliards d’euros) à la signature, la valeur de ce contrat est estimée actuellement à 90 milliards de dollars australiens en raison de dépassement de coûts et d’effets de change. Le contrat était sous le feu des critiques depuis plusieurs mois de l’opposition travailliste en Australie, qui dénonçait son coût.

«La décision que nous avons prise de ne pas continuer avec les sous-marins de classe Attack et de prendre un autre chemin n’est pas un changement d’avis, c’est un changement de besoin», a expliqué jeudi le premier ministre australien. L’industriel français Naval Group a fait part de sa «grande déception». «Le Commonwealth d’Australie n’a pas souhaité engager la phase suivante du programme, ce qui est une grande déception pour Naval Group qui proposait à l’Australie un sous-marin conventionnel de supériorité régionale avec des performances exceptionnelles», a affirmé le groupe dans une déclaration transmise à l’AFP.

Source : LeFigaro.fr avec AP / photo : Naval Group Cherbourg « L’indomptable »

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