EIGS : Des colonnes de djihadistes armés à perte de vue !
Profitant du retrait de la force Barkhane, des colonnes de djihadistes armés à perte de vue paradent dans la zone des trois frontières, entre le Mali, le Niger et le Burkina.
Les combattants de l’EIGS, fortement armés, circulent en toute impunité dans l’ancienne zone d’exclusion aérienne qui était sous contrôle de l’opération Barkhane.
En précipitant le départ des forces françaises, «la junte à Bamako a réussi à créer de fait une zone d’exclusion aérienne pour les djihadistes, qui facilite la communication entre régions, la tenue de réunion de commandants, les transferts d’hommes et les grands rassemblements comme ceux-ci». Wassim Nasr, journaliste France 24.
Le groupe État islamique annonce la mort de son chef et nomme son successeur
L’organisation terroriste, qui régnait sur un territoire immense il y a quelques années, a vu son chef Abou al-Hassan al-Hachimi al-Qourachi mourir.
Le groupe État islamique, défait en Irak et en Syrie, a annoncé, mercredi 30 novembre, la mort de son chef, l’Irakien Abou al-Hassan al-Hachimi al-Qourachi, précisant qu’il avait été tué « en combattant les ennemis de Dieu ». Dans un message audio, le porte-parole du groupe djihadiste a annoncé qu’un nouveau « calife des musulmans », Abou al-Hussein al-Husseini al-Qourachi, avait été nommé. Il s’agit du quatrième chef de l’organisation djihadiste, les trois précédents ayant été tués.
Le porte-parole du groupe, Abou Omar al-Muhajir, ne précise pas dans son message les circonstances de la mort du chef du groupe, un Irakien. Il ne donne pas non plus d’indication sur le nouveau chef du groupe, qui porte le même nom al-Qourachi que son prédécesseur, qui se réfère à la tribu du prophète Mahomet, dont le « calife » autoproclamé doit être un descendant.
Le calife aurait été tué mi-octobre
Le commandement militaire américain au Moyen-Orient (Centcom) a, lui, précisé qu’Abou al-Hassan al-Hachimi al-Qourachi avait été tué à la mi-octobre dans la province de Daraa, dans le sud de la Syrie, par l’Armée syrienne libre, un ensemble de groupes qualifiés de rebelles par Washington. « Nous saluons l’annonce selon laquelle un autre chef de l’EI ne foule plus le sol de la Terre », a déclaré le porte-parole du Conseil de sécurité nationale américain, John Kirby.
« Ce décès porte un nouveau coup à l’organisation terroriste. Il ne saurait toutefois conduire à minimiser la menace persistante que celle-ci pose en Irak et en Syrie, ainsi que dans de nombreuses autres régions du globe », a quant à lui réagi le ministère français des Affaires étrangères. Le porte-parole de l’EI a également annoncé qu’un nouveau « calife des musulmans », Abou al-Hussein al-Husseini al-Qourachi, avait été nommé. Il n’a pas donné non plus d’indications sur le nouveau chef du groupe, qui porte le même nom de famille que son prédécesseur. Al-Qourachi se réfère à la tribu du prophète Mahomet, dont le « calife » autoproclamé doit être un descendant.
La porte-parole de la Maison-Blanche, Karine Jean-Pierre, a refusé de commenter une éventuelle implication américaine dans l’opération qui a conduit à la mort du chef djihadiste. « Nous sommes heureux d’assister aux départs des chefs de l’EI d’une manière aussi rapide », a-t-elle déclaré à la presse. « Les États-Unis restent déterminés à contrer la menace globale créée par l’EI et sont prêts à travailler avec leurs partenaires internationaux », a-t-elle ajouté.
Des milliers de prisonniers
Après une montée en puissance fulgurante en 2014 en Irak et en Syrie et la conquête de vastes territoires, l’EI a vu son « califat » autoproclamé être renversé sous le coup d’offensives successives, en 2017 en Irak et en 2019 en Syrie. Mais malgré la perte de ses fiefs dans ces deux pays, le groupe continue d’y revendiquer des attaques à travers des cellules dormantes. L’organisation a également étendu son influence dans d’autres régions du monde, comme dans la zone du Sahel, au Nigeria, au Yémen et en Afghanistan, où elle revendique régulièrement des attentats.
Des milliers de djihadistes présumés capturés au moment de la défaite du groupe sont détenus en Irak et en Syrie. Le groupe djihadiste sunnite avait instauré un régime de terreur dans les régions sous son contrôle en Syrie et en Irak, imposant une stricte application de la loi islamique et se livrant à de nombreuses exactions, dont certaines étaient mises en scène dans des vidéos insoutenables, devenues une arme de propagande. Il avait persécuté les minorités, dont les Yazidis en Irak, l’ONU l’accusant de « génocide » à leur égard.
Le premier chef de l’EI, Abou Bakr al-Baghdadi al-Qourachi, avait été tué dans un raid américain en 2019 en Syrie et son successeur, Abou Ibrahim al-Hachimi al-Qourachi, a été éliminé en février dernier dans une opération des forces spéciales américaines dans le nord-ouest de ce pays. Les États-Unis ont continué par la suite à cibler les chefs de deuxième plan de l’organisation. En juillet, ils avaient annoncé avoir tué le chef du groupe EI pour la Syrie dans une frappe de drone dans le nord-ouest de ce pays.
Source : Lepoint.fr avec AFP / Photo : Etat islamique – copie écran
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Voir aussi : Sources et références…
https://www.lepoint.fr/monde/le-groupe-etat-islamique-annonce-la-mort-de-son-chef-30-11-2022-2499979_24.php
https://www.valeursactuelles.com/monde/letat-islamique-annonce-la-mort-de-son-calife-et-le-nom-de-son-successeur
https://www.letemps.ch/monde/groupe-islamique-annonce-mort-chef
https://www.lefigaro.fr/international/sahel-les-djihadistes-de-daech-mettent-en-scene-leur-allegeance-au-nouveau-calife-20221207
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