Ukraine : Elon Musk a-t-il coupé Starlink faisant échouer une attaque de drone contre la flotte russe de Sébastopol ?

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Ukraine : Elon Musk a-t-il coupé Starlink faisant échouer une attaque de drone contre la flotte russe de Sébastopol ?

En 2022, Elon Musk a-t-il volontairement fait échouer une attaque ukrainienne en Crimée en coupant son service Starlink ?

Selon son biographe Walter Isaacson, le milliardaire aurait fait capoter une offensive de drones maritimes contre le port russe de Sébastopol en désactivant son réseau d’accès à internet Starlink. Le patron de SpaceX a une version divergente.

Que se passe-t-il quand Elon Musk a entre ses mains la réussite ou l’échec d’une opération militaire en Ukraine ? C’est la question que pose un incident rapporté dans la presse américaine : en 2022 le milliardaire controversé aurait choisi de couper son service d’accès à Internet par satellite Starlink lors d’une opération ukrainienne contre le port russe de Sébastopol en Crimée, sabotant ainsi une attaque ukrainienne.

L’histoire est tirée des bonnes feuilles d’une biographie d’Elon Musk (à paraître le 13 septembre aux éditions Fayard) de Walter Isaacson, un habitué des récits de vie, ayant déjà signé ceux de Steve Jobs, d’Albert Einstein ou de Benjamin Franklin. L’auteur détaille l’incident dans le Washington Post et auprès de CNN : en septembre 2022, le milliardaire aurait empêché une attaque de six drones maritimes ukrainiens contre la base de Sébastopol, principal port de la flotte russe en mer Noire, situé sur la pointe sud-ouest de la Crimée. D’après le biographe, Musk aurait coupé à la hâte l’accès à son réseau Starlink «dans un rayon de 100 kilomètres autour des côtes de la Crimée».

Les six drones auraient alors perdu la liaison avec leurs opérateurs ukrainiens, amenant les officiels de Kyiv à tenter de joindre d’urgence Elon Musk pour le convaincre de rétablir la couverture réseau de Starlink dans la zone, ces drones étant d’après eux «cruciaux dans leur combat pour la liberté». Une demande restée lettre morte. Différents canaux russes avaient ensuite rapporté (photos à l’appui) que plusieurs drones ukrainiens avaient été retrouvés échoués sur les côtes proches de Sébastopol. C’était alors la première fois que ces appareils étaient observés.

Selon Walter Isaacson, qui relate sa correspondance le jour des faits avec le milliardaire, Musk aurait été averti de l’opération ukrainienne par l’ambassadeur de Moscou à Washington, qui aurait promis qu’une telle attaque engendrerait une réponse nucléaire de la part de la Russie. Une promesse aux allures de menace qui aurait paniqué le patron de Starlink, craignant d’être responsable d’un «mini Pearl Harbor», avec pour conséquence, imaginait-il, une escalade du conflit jusqu’à une Troisième Guerre mondiale.

Des frappes contre Sébastopol à l’aide de drones maritimes ont finalement eu lieu un mois après cet incident, en octobre 2022, et à de nombreuses reprises par la suite contre des navires russes, sans déclencher les représailles brandies par Moscou.

Relation compliquée entre Kyiv, Musk et le Pentagone

Sur son réseau social X, anciennement Twitter, Elon Musk n’a pas nié l’incident. Mais il livre une version bien différente, en affirmant que le service de Starlink était déjà désactivé dans la zone en question, et évoquant «une demande urgente des autorités gouvernementale [ukrainiennes] d’activer Starlink jusqu’à Sébastopol. L’intention étant évidemment de couler la plupart de la flotte russe à quai. Si j’avais accepté leur demande, alors SpaceX [l’entreprise qui conduit le programme Starlink, ndlr] aurait été explicitement complice d’un fait de guerre majeur et d’une escalade du conflit», écrit-il.

Cet incident marque plus largement le début de la relation compliquée entre les autorités ukrainiennes, Musk et le Pentagone autour de l’utilisation des relais Starlink fournis gratuitement dans un but «offensif», que ce soit en rapport avec ces drones maritimes ou vis-à-vis des drones aériens, avant que les Etats-Unis et l’Europe ne prennent le relais pour assurer leur financement.

Derrière cette intervention du milliardaire américain, c’est plus largement la position complexe de Starlink et d’Elon Musk dans le conflit en Ukraine que décrit Walter Isaacson. Si ces derniers mois, les prises de parole pro-Kremlin et complotistes d’Elon Musk ont été remarquées, le biographe rappelle le soutien financier et matériel de l’entreprise américaine à l’Ukraine dès les premiers jours de l’invasion. Les échanges entre le milliardaire et les officiels ukrainiens, retranscrits par l’auteur, témoignent également de la reconnaissance de ces derniers pour Elon Musk.

Des «hôpitaux» aux «putains de drones»

«A l’origine, on a donné aux Ukrainiens un service gratuit dans un but humanitaire et défensif, tel que maintenir leurs hôpitaux et leur système bancaire, explique Gwynne Shotwell, la patronne de l’entreprise spatiale SpaceX, à Walt Isaacson pour le Washington Post. Mais ensuite, ils ont commencé à les mettre sur des putains de drones pour détruire des navires russes. Je suis contente de donner des services pour les ambulances et les hôpitaux et [aider] des mères. C’est ce que les entreprises et les gens doivent faire. Mais ce n’est pas bien de payer pour des frappes de drones militaires.»

Lors d’un appel rapporté par le biographe, Musk s’interroge à l’époque : «Comment suis-je arrivé dans cette guerre ? […] Starlink n’était pas censé être impliqué dans des guerres. C’était pour que les gens puissent regarder Netflix, se détendre, se connecter à l’école et faire de bonnes choses pacifiques, pas des frappes de drones.»

Ce qui n’a pas empêché certains officiels ukrainiens, comme le conseiller de la présidence ukrainienne Mykhailo Podolyak, d’exprimer leur colère face à l’interférence de Musk : «Parfois une erreur est bien plus qu’une simple erreur. En ne permettant pas aux drones ukrainiens de détruire une partie de la marine militaire (!) russe en interférant avec Starlink, Elon Musk a permis à cette flotte de tirer des missiles Kalibr sur des villes ukrainiennes. En conséquence, des civils et des enfants sont tués. C’est le prix d’un cocktail d’ignorance et de gros ego. Néanmoins, une question demeure : pourquoi certaines personnes veulent si désespérément défendre des criminels de guerre et leur désir de meurtre ? Réalisent-ils désormais qu’ils sont en train de commettre le mal et d’encourager le mal ?»

Sources : Liberation.fr / Photo : Mariana SUAREZ/AFP « Train de satellite Starlink. 2022.02.11 »
~ FNCV, Actualité et revue de presse ~

Voir aussi : Sources et références…
https://www.liberation.fr/checknews/elon-musk-a-t-il-volontairement-fait-echouer-une-attaque-ukrainienne-en-crimee-en-coupant-son-service-starlink-20230908_A5NLBDIKKBERBBRVTC6Q4PLB6A/
https://www.tf1info.fr/international/guerre-ukraine-russie-elon-musk-a-coupe-le-reseau-aux-ukrainiens-pour-empecher-une-attaque-de-drones-sur-la-flotte-navale-russe-2269066.html
https://www.midilibre.fr/2023/09/08/pourquoi-le-milliardaire-elon-musk-a-t-il-empeche-des-drones-ukrainiens-dattaquer-la-flotte-navale-de-la-russie-11440883.php
https://www.lepoint.fr/monde/guerre-en-ukraine-elon-musk-a-deliberement-bloque-une-attaque-de-kiev-07-09-2023-2534553_24.php
https://www.20minutes.fr/monde/ukraine/4052155-20230908-guerre-ukraine-elon-musk-raconte-avoir-empeche-destruction-partie-flotte-russe

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Les combattants volontaires d’hier et d’aujourd’hui préparent ceux de demain...

Toulouse : Hommage militaire au dernier des Cadets de Saumur décédé à 104 ans !

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Toulouse : Hommage militaire au dernier des Cadets de Saumur décédé à 104 ans !

Décédé à 104 ans, Yves Raynaud était le dernier survivant connu de la bataille des Cadets qui avait opposé 800 jeunes officiers de réserve aux troupes allemandes en juin 1940.

Un hommage militaire a été rendu ce mardi 5 septembre 2023 au dernier des Cadets de Saumur, le chef d’escadron Yves Raynaud, qui s’est éteint à l’âge de 104 ans. La cérémonie s’est tenue à Toulouse afin d’honorer sa mémoire.

Il était l’ultime représentant des Cadets de Saumur, cette promotion de jeunes officiers de réserve, qui, du 18 au 20 juin 1940, avec un courage légendaire, continuèrent à combattre l’envahisseur allemand au moment où le maréchal Pétain demandait l’armistice.

À l’occasion de cette cérémonie, une délégation, composée des écoles de l’arme du train et de la cavalerie, du 14e Régiment d’infanterie et de soutien logistique parachutiste (RISLP), du 1er Régiment du train parachutiste (RTP) ainsi que de la fanfare du 503e Régiment du train (RT) était présente pour lui rendre hommage.

L’armée de Terre adresse à sa famille endeuillée, à ses deux fils, ainsi qu’à ses proches, ses condoléances émues.  » Je salue la mémoire du chef d’escadron Yves Raynaud, mort à l’âge de 104 ans. […] Dormez en paix mon commandant, l’armée de Terre vous rend hommage », » a déclaré le Général d’armée Pierre Schill, chef d’état-major de l’armée de Terre.

Sources : Ouest-france.fr / Photo : CÉDRIC BORDERES – ARMÉE DE TERRE-DÉFENSE
« Un hommage militaire a été rendu à Yves Raynaud, le dernier des Cadets, ce mardi 5 septembre 2023 à Toulouse. »
~ FNCV, Actualité et revue de presse ~

Voir aussi : Sources et références…
https://www.ouest-france.fr/pays-de-la-loire/saumur-49400/un-hommage-militaire-pour-le-dernier-des-cadets-de-saumur-5a658ec6-4c0e-11ee-afd6-afe3412f1275
https://my-angers.info/09/05/un-hommage-au-chef-descadron-yves-raynaud-dernier-des-cadets-de-saumur/137258
https://www.ville-saumur.fr/actualites/2020-annee-commemorative-des-80-ans-de-la-bataille-des-cadets-de-saumur-19-et-20-juin-1940
https://www.valeursactuelles.com/histoire/seconde-guerre-mondiale-le-dernier-cadet-de-saumur-est-decede-a-lage-de-104-ans

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Marine nationale : L’amiral Nicolas Vaujour nouveau Chef d’état-major de la Marine (CEMM)

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Marine nationale : L’amiral Nicolas Vaujour nouveau Chef d’état-major de la Marine (CEMM)

L’amiral Vaujour prend la barre de la Marine nationale

Chef d’état-major de la Marine nationale depuis trois ans, l’amiral Pierre Vandier a officiellement passé le témoin à son successeur, l’amiral Nicolas Vaujour, qui devient le nouveau patron de la flotte française. La passation s’est déroulée jeudi 31 août lors d’une cérémonie qui s’est déroulée à bord du porte-hélicoptères amphibie (PHA) Dixmude, amarré dans la base navale de Toulon. Celle-ci était présidée par le ministre des Armées. L’occasion aussi, pour Sébastien Lecornu, de remettre leur drapeau aux trois forces de la marine qui n’en étaient pas

Source : neretmarine.com par VINCENT GROIZELEAU

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Amiral Nicolas Vaujour, chef d’état-major de la Marine

Le 31 août 2023 s’est tenue la cérémonie de prise de fonction de l’amiral Nicolas Vaujour comme nouveau Chef d’état-major de la Marine (CEMM), présidée par le ministre des Armées Sébastien Lecornu à bord du porte-hélicoptères amphibie (PHA) Dixmude à Toulon.

L’amiral Nicolas Vaujour succède à l’amiral Pierre Vandier, nommé major général des Armées (MGA) le 1er septembre 2023.

Détecteur de spécialité, l’amiral Nicolas Vaujour a servi essentiellement dans les forces de surface et a commandé trois bâtiments : le bâtiment-école Lion, le patrouilleur de haute mer Commandant Birot et la frégate de défense aérienne Chevalier Paul. Il était depuis deux ans sous-chef « opérations » à l’état-major des Armées, en charge de l’ensemble des opérations des forces françaises, à l’extérieur comme à l’intérieur de nos frontières.

Vidéo de présentation de l’amiral Nicolas Vaujour

© Marine nationale

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Source : Marine nationale / Photo : Amiral Nicolas Vaujour © Marine nationale
~ FNCV, Actualité et revue de presse ~

Voir aussi : Sources et références…

https://www.meretmarine.com/fr/defense/l-amiral-vaujour-prend-la-barre-de-la-marine-nationale
https://www.defense.gouv.fr/marine/actualites/amiral-nicolas-vaujour-chef-detat-major-marine
https://www.varmatin.com/marine/l-amiral-vaujour-a-la-tete-de-la-marine-nationale-869967

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Irak : Décès du sergent Mazier, militaire des forces spéciales françaises mort en opération

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Irak : Décès du sergent Mazier, militaire des forces spéciales françaises mort en opération

Un soldat des forces spéciales françaises tué lundi dans une opération antiterroriste en Irak

L’Élysée a annoncé, mardi, le décès d’un militaire français tué la veille en Irak lors d’une opération antiterroriste en appui de l’armée irakienne. Deux autres soldats français ont déjà été tués dans le pays ce mois-ci, l’un dans un accident, l’autre lors d’un « exercice opérationnel ».

Un membre des forces spéciales françaises a été tué lundi en Irak lors d’une opération anti-djihadiste en appui de l’armée irakienne, a annoncé mardi 29 août l’Élysée, un décès portant à trois le nombre de militaires français tués en août dans le pays.

« C’est avec une très vive émotion que le président de la République a appris la mort du sergent Nicolas Mazier du commando parachutiste de l’air n° 10, tué hier en Irak alors que son unité appuyait une unité irakienne en opération antiterroriste », a annoncé la présidence française, précisant que d’autres membres de son unité avaient été blessés à ses côtés.

Le sergent Nicolas Mazier se battait pour la France, pour notre sécurité. Tombé en Irak, c’est toute la Nation qui le pleure.

Nous pensons à ses proches et à ses frères d’armes du commando parachutiste de l’air n°10, à ses camarades blessés à ses côtés.
— Emmanuel Macron (@EmmanuelMacron) August 29, 2023

« La Nation pleure de nouveau aujourd’hui l’un de ses fils. En mission de lutte contre le terrorisme en Irak, le sergent Nicolas Mazier est tombé sous le feu ennemi. J’adresse mes condoléances à sa famille, ses proches et à ses frères d’armes. Face au terrorisme, la France ne reculera pas », a de son côté réagi le ministre des Armées, Sébastien Lecornu, dans un communiqué.

Selon une source sécuritaire irakienne à Kirkouk, lundi soir, une opération conjointe « des forces antiterroristes irakiennes et des militaires des forces françaises stationnées à la base K1 à Kirkouk ont essuyé une embuscade » de jihadistes du groupe État islamique dans la province de Salahedine, dans le désert d’Al-Aïth, frontalier de la province de Kirkouk.

Des soldats français ont été blessés, a-t-elle ajouté, ainsi que trois membres du service antiterroriste irakien. Selon elle, les affrontements armés ont duré « plus de cinq heures ».

Morts pour la France

Deux autres soldats français ont été tués en Irak en août, l’un dans un accident, l’autre lors d’un « exercice opérationnel ».

Le sergent Nicolas Mazier est mort pour la France lors d’une mission d’appui à la lutte anti-terroriste en Irak dans le cadre de l’opération Chammal.
Je m’incline devant son engagement et son courage.
J’assure sa famille et ses frères d’armes de mon soutien indéfectible. pic.twitter.com/KOx8NkRXJS
— Chef d’état-major des armées (@CEMA_FR) August 29, 2023

Quelque 600 militaires français sont déployés dans la région dans le cadre de l’opération Chammal, le volet français de l’opération de la coalition internationale Inherent Resolve contre le groupe État islamique, créée en 2014.

Après une montée en puissance fulgurante en 2014 et la conquête de vastes territoires en Irak et en Syrie voisine, le groupe jihadiste a vu son « califat » autoproclamé s’écrouler sous le coup d’offensives successives dans ces deux pays.

En mars, un haut responsable militaire irakien assurait toutefois que l’organisation État islamique comptait entre 400 et 500 combattants actifs en Irak.

Un rapport de l’ONU publié en juillet expliquait que « l’action antiterroriste des forces irakiennes (avait) continué d’entraîner une réduction des activités de Daech (acronyme en arabe du groupe jihadiste, NDLR), lequel a cependant maintenu une insurrection de faible intensité ».

Malgré tout, les « opérations » des jihadistes « ont été endiguées dans les zones rurales, tandis que la fréquence des attaques dans les centres urbains a baissé », d’après la même source.

Selon ce rapport, « la structure principale de Daech persiste et continue de compter de 5 000 à 7 000 membres en Irak et en République arabe syrienne, dont la plupart sont des combattants ».

Source : France24.com avec AFP / Photo : (c) Ministère des Armées
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Voir aussi : Sources et références…
https://www.france24.com/fr/info-en-continu/20230829-%F0%9F%94%B4-un-soldat-des-forces-sp%C3%A9ciales-fran%C3%A7aises-tu%C3%A9-lundi-dans-une-op%C3%A9ration-antiterroriste-en-irak
https://dicod.hosting.augure.com/Augure_Dicod/default.ashx?WCI=EmailViewer&id={b51208fe-dc47-4c57-90f1-7b11ecd0d021}
https://www.defense.gouv.fr/actualites/sergent-mazier-decede-irak-lors-dune-mission-dappui-lutte-anti-terroriste

 

 

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Inde : Le sous-marin INS Vagir de l’Indian Navy et un avion de patrouille maritime en Australie…

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Inde : Le sous-marin INS Vagir de l’Indian Navy et un avion de patrouille maritime en Australie…

Pour la première fois de son histoire, la marine indienne envoie un sous-marin en Australie

Tous les deux membres du QUAD [Dialogue quadrilatéral pour la sécurité, c’est à dire une alliance destinée à contrer l’influence de la Chine dans la zone Indo-Pacifique, ndlr] avec le Japon et les États-Unis, l’Inde et l’Australie s’étaient mises d’accord pour renforcer leurs relations militaires en mars dernier.

« Le Premier ministre Modi et moi-même avons discuté de l’incertitude croissante en matière de sécurité à l’échelle mondiale et nous nous sommes engagés à renforcer le partenariat indo-australien dans la défense et la sécurité pour relever des défis communs et œuvrer en faveur d’une région indo-pacifique stable, ouverte et prospère », avait en effet affirmé Anthony Albanese, le chef du gouvernement australien. Il avait profité de l’occasion pour saluer « le partage d’information plus large en matière de défense », en particulier dans le domaine maritime.

Depuis, ces mots se sont traduits en actes, même si les forces indiennes n’ont pas pris part aux importantes manoeuvres « Talisman Sabre », que viennent d’organiser leurs homologues australiennes. Ainsi, en juillet, un avion de surveillance maritime Dornier 228 de l’Indian Navy ainsi qu’un appareil de transport C-130J Hercules de l’Indian Air Force [IAF] ont été déployés sur les îles Cocos [ou îles Keeling], lesquelles sont un territoire extérieur de l’Australie depuis 1984.

Et, le 20 août, pour la première fois de son histoire, la marine indienne a envoyé l’un de ses sous-marins, en l’occurrence l’INS Vagir, à Fremantle [Australie-Occidentale]. L’un de ses avions de patrouille maritime P-8I Poseidon est également attendu sur place afin de prendre part à des exercices de lutte anti-sous-marine « avancés » avec la Royal Australian Navy.

« Ce déploiement augmentera encore la coopération et la synergie » entre les deux forces navales, a fait valoir la marine indienne, pour qui la mission de l’INS Vagir « met en valeur sa capacité à mener des opérations soutenues à longue distance pendant des durées prolongées ». À noter que, avant de se rendre en Australie, ce sous-marin a fait une escale au Sri Lanka.

INS Vagir, sous-marin d’attaque indien de type Kalvari/Scorpène

Construit par le chantier naval indien Mazagon Dock Shipbuilders Limited [MDL] grâce à des transferts de technologie consentis par l’industriel français Naval Group, l’INS Vagir est le cinquième sous-marin de type Kalvari/Scorpène sur les six attendus par l’Indian Navy [trois autres devraient cependant être bientôt commandés, ndlr]. Son admission au service actif a été officiellement prononcée le 23 janvier dernier. En Australie, il devrait se mesurer aux sous-marins de la classe Collins, de la RAN.

Ces derniers mois, la marine indienne a envoyé le sous-marin INS Sindhukesari [classe Kilo] en Indonésie, ce qui, pour elle, était également inédit.

Pour l’Inde, déployer des sous-marins loin de leur base est une façon de démontrer son aptitude à surveiller les détroits de La Sonde et de Lombok qui, explique une étude [.pdf] du Centre d’études stratégiques de la Marine nationale [CESM], constituent une alternative au détroit de Malacca, par lequel transite l’essentiel du trafic maritime vers l’Asie.

« La Chine est tributaire du détroit de Malacca pour ses approvisionnements de l’ordre de 100% du soja importe´, 90% du pétrole, 40% du fer et 40% du gaz. Le volume du trafic pétrolier pour la Chine, le Japon, Taiwan et la Corée du Sud s’élèverait a` 450 millions de tonnes par an », détaille l’étude.

Source : Zone Militaire par Laurent Lagneau / Photo : Indian Navy – Wikipedia « Le sous-marin indien INS Vagir »
~ FNCV, Actualité et revue de presse ~

Voir aussi : Sources et références…
https://www.opex360.com/2023/08/22/pour-la-premiere-fois-de-son-histoire-la-marine-indienne-envoie-un-sous-marin-en-australie
https://www.hindustantimes.com/india-news/indian-submarine-ins-vagir-to-participate-in-exercises-in-australia-during-maiden-extended-range-deployment-101692462847701.html
https://www.corlobe.tk/article51178.html
https://en.wikipedia.org/wiki/INS_Vagir_%28S25%29

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Les combattants volontaires d’hier et d’aujourd’hui préparent ceux de demain...

Ukraine : Accord de livraison d’avions de combat F-16, par les Pays-Bas et le Danemark

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Ukraine : Accord de livraison d’avions de combat F-16, par les Pays-Bas et le Danemark

Guerre en Ukraine : cinq questions sur la livraison d’avions de combat F-16, promise par les Pays-Bas et le Danemark à Kiev

Très attendus par Volodymyr Zelensky, ces appareils pourraient renforcer de façon décisive l’armée ukrainienne face aux lignes de défense russes. Mais leur déploiement demande au préalable une formation complexe des militaires ukrainiens.

Le soutien occidental à l’Ukraine a franchi une nouvelle étape, dimanche 20 août. Le Danemark et les Pays-Bas ont confirmé qu’ils cèderaient à l’armée ukrainienne des avions de combat F-16, de conception américaine. Il s’agirait des avions les plus perfectionnés dont disposerait Kiev pour se défendre contre la Russie. Mais leur déploiement sur le terrain reste une perspective lointaine, car il faut former les pilotes au maniement de ces nouveaux appareils. Franceinfo vous explique toutes les implications de ces annonces.

1 – Combien de F-16 vont être envoyés à l’armée ukrainienne ?

Le Danemark fournira 19 avions de combat à l’Ukraine, selon un calendrier annoncé par sa Première ministre, Mette Frederiksen : six vers la fin de l’année, huit en 2024 et cinq en 2025. Son homologue néerlandais, Mark Rutte, s’est montré moins précis, expliquant qu’il s’entretiendrait avec ses partenaires internationaux pour décider combien d’appareils envoyer à Kiev, parmi les 42 F-16 que possèdent les Pays-Bas. Le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, qui s’est félicité sur la messagerie Telegram de s’être vu accorder l’intégralité du stock néerlandais, pourrait donc s’être trop avancé.

Le F-16 est un modèle de conception américaine. Créé dans les années 1970, il reste le plus utilisé dans le monde. « C’est un avion qui a été mis à niveau régulièrement depuis, même si d’autres avions de générations plus tardives sont plus performants aujourd’hui », à l’image du F-35 ou du Rafale, explique à franceinfo Jean-Christophe Noël, ancien officier de l’armée de l’air et chercheur associé à l’Ifri.

2 – Est-ce la première fois que des avions de chasse sont promis à Kiev ?

Ce sont les premiers F-16 cédés à Kiev, mais l’armée ukrainienne a déjà reçu ces derniers mois d’autres avions de combat pour renforcer sa flotte : des Mig-29 de conception soviétique, envoyés en mars et avril par la Slovaquie et la Pologne.

L’Ukraine cherche également à récupérer des avions suédois Gripen. « Nous sommes proches d’avoir des Gripen dans notre ciel », a affirmé samedi Volodymyr Zelensky sur Telegram. Des pilotes ukrainiens ont commencé des essais sur ces appareils, d’une génération comparable aux F-16.

3 – A quoi vont-ils servir sur le champ de bataille ?

Depuis le début de l’offensive russe, les avions de combat occupent une place de choix dans la liste des demandes des autorités ukrainiennes à leurs alliés. Les avions promis par le Danemark et les Pays-Bas auraient de nombreux atouts. « Le F-16 est un avion multi-rôles, capable d’affronter les avions et hélicoptères russes, d’aider les chars qui tentent de percer les lignes défensives, et de frapper en profondeur », résume auprès de franceinfo le général Jean-Claude Allard, ancien commandant de l’aviation légère de l’armée de terre et chercheur associé à l’Iris. Ces appareils combleraient ainsi un manque dans les capacités ukrainiennes. « Aujourd’hui, la guerre aérienne est très réduite sur le champ de bataille », explique Jean-Christophe Noël. Disposer d’avions pour appuyer leurs troupes terrestres permettrait à l’Ukraine de combattre de façon « plus moderne ».

Si Volodymyr Zelensky s’est réjoui dimanche de pouvoir renforcer le « bouclier aérien » de son pays, les F-16 donneraient aussi aux troupes de Kiev de meilleures chances de percer les lignes de défense russes. Celles-ci reposent « sur un certain nombre d’aménagements qui empêchent les troupes terrestres d’avancer, comme des mines et tirs d’artillerie préréglés, rappelle Jean-Claude Allard. En menant une offensive uniquement terrestre, vous manquez de possibilités de voir plus loin, de cibler les arrières. » Avec des avions performants, les Ukrainiens auraient « plus de chances d’abattre cette défense ». A condition, cependant, de savoir coordonner leur action avec celle du reste des troupes, et de disposer d’appareils en nombre suffisant.

4 – Pourquoi ne peuvent-ils pas être déployés immédiatement ?

Ces avions ne changeront toutefois pas le cours de la contre-offensive ukrainienne lancée cet été. Selon les scénarios les plus optimistes, ils pourraient entrer en action à la fin de l’année. Car il faut du temps pour former les pilotes et tout le personnel nécessaire à la maintenance et l’utilisation de ces nouveaux avions. « Il faut savoir utiliser toute l’électronique à bord, des systèmes d’armes aux radars », rappelle Jean-Claude Allard. Mais aussi apprendre des tactiques adaptées au potentiel des F-16, qui doivent se coordonner avec le reste des troupes et sont plus efficaces à plusieurs. « Certaines opérations vraiment intéressantes mobilisent au moins quatre avions », dans des formations qui se répètent sur des mois, explique Jean-Christophe Noël. D’autant qu' »il y a une part d’inconnue dans la courbe d’apprentissage des pilotes ukrainiens ».

Cet entraînement doit être assuré par une large coalition de pays soutiens de l’Ukraine. Le dernier en date, la Grèce, a proposé lundi de former des pilotes ukrainiens, a annoncé Volodymyr Zelensky lors d’une visite surprise à Athènes. Certaines formations ont par ailleurs déjà commencé, comme des cours d’anglais dispensés au Royaume-Uni.

5 – Pourquoi les alliés de l’Ukraine n’ont-ils pas accepté plus tôt de livrer des avions ?

Ce sont les Pays-Bas et le Danemark qui céderont leurs F-16 à l’Ukraine, mais l’opération dépendait des Etats-Unis, qui conservent un droit de regard sur le devenir des équipements militaires vendus à leurs alliés. Le département d’Etat américain a fait savoir vendredi qu’il avait donné son feu vert, après des mois d’atermoiements. « D’ailleurs, les Américains ne donnent pas d’avions eux-mêmes », observe Jean-Christophe Noël, qui y voit une volonté de « limiter un peu l’escalade ».

Depuis des mois, Moscou affirme en effet que la fourniture de F-16 à Kiev serait un tournant et promet de riposter. Le F-16 est aussi « une vitrine » de l’industrie américaine de l’armement, explique le général Jean-Claude Allard, qui estime que « tout F-16 abattu par la Russie sera un coup porté à l’image américaine ». A ses yeux, la décision de Washington est une véritable « marque d’engagement » sur le long terme en faveur de l’Ukraine.

La difficulté de céder des avions de combat tient aussi au besoin, pour les pays donateurs, de les remplacer. Les Pays-Bas et le Danemark comptent sur les F-35, la nouvelle génération d’avions américains, dont la construction est complexe. D’autres pays qui possèdent aussi des F-16, comme la Belgique, se heurtent au manque de solutions alternatives. C’est aussi le cas de la France. « Si on donnait des Rafale à l’Ukraine, on pourrait manquer d’avions pour défendre notre territoire, pour sécuriser la frontière de l’Otan, pour intervenir en Afrique et au Levant et pour assurer l’alerte nucléaire », rappelle Jean-Christophe Noël. Sans parler de la nouvelle longue formation qu’il faudrait proposer aux pilotes ukrainiens sur ces appareils d’un autre type.

Source : France Bleu – france24.com avec AFP / Photo : © Mads Claus Rasmussen, Reuters
« Ukrainian President Volodymyr Zelenskiy and Denmark’s Prime Minister Mette Frederiksen at a press conference at Skrydstrup Airbase in Vojens, Denmark, August 20, 2023. »
~ FNCV, Actualité et revue de presse ~

Voir aussi : Sources et références…
https://www.francetvinfo.fr/monde/europe/manifestations-en-ukraine/guerre-en-ukraine-cinq-questions-sur-la-livraison-d-avions-de-combat-f-16-promise-par-les-pays-bas-et-le-danemark-a-kiev_6017606.html
https://www.latribune.fr/economie/international/pays-bas-et-danemark-vont-pouvoir-livrer-a-l-ukraine-61-avions-de-combat-americains-f-16-973340.html
https://www.lepoint.fr/monde/guerre-en-ukraine-quel-role-pour-les-chasseurs-f-16–22-08-2023-2532385_24.php
https://www.lemonde.fr/international/live/2023/08/21/guerre-en-ukraine-en-direct-la-grece-formera-des-pilotes-ukrainiens-sur-les-avions-de-chasse-americains-f-16_6186036_3210.html

FNCV

Les combattants volontaires d’hier et d’aujourd’hui préparent ceux de demain...