Guerre d’Algèrie : Plaidoyer officiel de reconnaissance aux anciens d’AFN…

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Guerre d’Algèrie : Plaidoyer officiel de reconnaissance aux anciens d’AFN…

ENFIN UN PLAIDOYER OFFICIEL EN FAVEUR DE LA RECONNAISSANCE AUX ANCIENS D’ALGÉRIE

Paras de la génération AFN, du DS 111, d’avant ou d’après, lisez bien ce texte et faites-vous connaître. Envoyez-nous des messages pour appuyer cet hommage qui, tout tardif qu’il soit, nous réchauffe le cœur, nous qui avons toujours dû œuvrer dans l’ombre : en tant que militaires nous n’existions pas, et cela pour des raisons politiques,

On se faisait tuer dans une guerre qui n’existait pas d’avantage !

Montrez votre solidarité afin de nous sortir de l’oubli.
Après avoir nous-mêmes honoré nos Anciens, nous méritons autant de la part de ceux qui nous ont succédé comme de ceux qui nous entourent. Alors,

Vive le Choc ! Honneur à la génération Algérie ! En pointe toujours !

Source : FNCV – Facebook / Photo : Patricia Miralles, Secrétaire d’Etat auprès du ministre des Armées, chargée des Anciens combattants et de la Mémoire
~ FNCV, Actualité et revue de presse ~

Voir aussi : Sources et références…
https://www.facebook.com/FNCV.Combattants.Volontaires/posts/pfbid0Qygm7QRWdEBGEr7J8dUf7fBLj8HjXuo3TXhUievEYqjFuCHHcs6Gd457SCY96VSjl

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Les combattants volontaires d’hier et d’aujourd’hui préparent ceux de demain...

SNU : Le gouvernement veut rendre le Service national universel obligatoire en 2024

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SNU : Le gouvernement veut rendre le Service national universel obligatoire en 2024

Le ministère de l’Éducation nationale souhaite rendre le Service national universel obligatoire dès 2024

D’après une note interne du ministère, Pap Ndiaye souhaite rendre le SNU obligatoire dans six départements, avant de le généraliser à tout le territoire. Une hypothèse qui provoque la colère de la gauche.

Une promesse de campagne d’Emmanuel Macron bientôt concrétisée ? Selon l’hebdomadaire « Politis », qui a pu consulter un document interne du ministère de l’Education nationale daté du 2 décembre 2022, le Service national universel (SNU) pourrait devenir obligatoire à partir de septembre 2024.

Selon cette note, le ministre Pap Ndiaye souhaite le rendre obligatoire dans six départements (le Cher, les Hautes-Alpes, les Vosges, le Finistère, la Dordogne et le Var, selon le SNES-FSU, premier syndicat des enseignants du second degré), en tant qu’expérimentation, avant de l’élargir progressivement à l’ensemble du territoire. Emmanuel Macron, qui devait trancher en janvier, a promis un arbitrage au printemps, selon Franceinfo.
Faut-il rendre le service national obligatoire ?

Tous les Français, filles ou garçons, de 16 ans, ou scolarisés en classe de seconde ou en première année de CAP seraient concernés, soit environ 800 000 jeunes. Les recrues ne pourraient pas choisir leur lieu d’affectation, ni leur date de convocation. Dans sa note, le ministère insiste sur « les principes du SNU », qui sont « la mixité et le brassage social et territorial ».

32 000 volontaires en 2022

Composé d’un séjour de douze jours en dehors du département ou de la région de résidence des jeunes, puis d’une période d’engagement facultative (en service civique ou comme réserviste), le SNU aurait lieu sur le temps scolaire. « Les rituels républicains (lever du drapeau, Marseillaise…) font partie intégrante des éléments qui rythment et donnent un cadre à chaque journée », qui s’étendra de 6 h 30 à 22 h 30, selon le texte. Une tenue « commune » à tous les jeunes serait fournie, et l’utilisation du téléphone portable serait interdite en journée.

Au niveau de l’encadrement, le SNU continuerait d’être pris en charge par des personnels de l’Éducation nationale en détachement, des militaires en retraite et des personnels de l’éducation populaire à parts égales. D’après « Politis », les premiers jours seraient consacrés à la journée d’appel, dont le format actuel disparaîtrait, ainsi qu’à un bilan de santé et un test de lecture. Plusieurs modules seraient ensuite imposés sur des enjeux liés à la défense, la sécurité intérieure, la mémoire, la transmission « des valeurs de la République », la biodiversité ou encore au développement durable.
Le service national est-il une pâle copie du service militaire ?

Lancé en 2019 avec un caractère volontaire, le Service national universel a attiré seulement 15 000 jeunes de 15 à 17 ans en 2021. En 2022, il a mobilisé 32 000 volontaires, bien loin des 50 000 attendus par le ministère.

La gauche et les syndicats vent debout

Si rien n’est pour l’heure tranché, l’idée de rendre le SNU obligatoire pour les mineurs provoque déjà un tollé dans les rangs de la gauche. Devant l’Assemblée nationale, mardi 28 février, interpellant la secrétaire d’Etat chargée du dossier, Sarah El-Haïry, le député insoumis Bastien Lachaud a dénoncé « une parodie de préparation militaire » et accusé le gouvernement de vouloir « mettre la jeunesse au pas ».

« La République ne s’enseigne pas à coups de pompes et de casquettes ridicules », a pour sa part réagi le député écologiste Benjamin Lucas. « N’émancipez pas la jeunesse avec votre service national ringard, paternaliste et hors de prix, elle s’en chargera toute seule ! », a-t-il tonné à l’encontre de Sarah El-Haïry.

« C’est donc ça votre ambition pour la jeunesse ? » a interrogé sur Twitter la députée socialiste Fatiha Keloua-Hachi, en dénonçant entre autres le « coût exorbitant » du projet. Coût estimé à deux milliards d’euros annuels, selon « Politis ».

Plusieurs syndicats ont aussi fait part de leurs inquiétudes quant à la généralisation du Service national universel. Dans un communiqué, le SNES-FSU pointe notamment du doigt la perte de deux semaines de cours ainsi que les difficultés à organiser un séjour imposé.

Sarah El Haïry s’active pour le service national universel

« Pour le SNES-FSU, le SNU constitue une attaque en règle contre les principes même d’un système éducatif qui fait de l’émancipation par les savoirs, le cœur de son organisation. Les jeunes ont besoin d’école, pas d’un dispositif de domestication qui dévoie les symboles de l’armée au profit d’un projet politique qui vise une fois de plus à affaiblir l’Éducation nationale », écrit le syndicat.

Dans une lettre ouverte cosignée par de nombreuses organisations et adressée en janvier à Emmanuel Macron, la Ligue des droits de l’Homme, l’Union nationale des Etudiants de France (Unef) ou encore la Fédération des associations générales étudiantes (Fage) militaient pour un SNU « choisi », craignant qu’il « mobilise les jeunesses face à une nation supposée en danger avec la possibilité de formater, contrôler et militariser les jeunes. »

Source : nouvelobs.com / Photo : © AFP – Romain Longieras / Hans Lucas
~ FNCV, Actualité et revue de presse ~

Voir aussi : Sources et références…
https://www.nouvelobs.com/societe/20230302.OBS70226/le-ministere-de-l-education-nationale-souhaite-rendre-le-service-national-universel-obligatoire-des-2024.html
https://www.politis.fr/articles/2023/02/info-politis-snu-comment-macron-veut-mettre-la-jeunesse-au-pas/
https://www.la-croix.com/France/Service-national-universel-SNU-dispositif-lance-2019-devenir-obligatoire-2023-03-01-1201257261
https://www.francebleu.fr/infos/education/education-le-gouvernement-envisage-de-rendre-obligatoire-le-service-national-universel-snu-9275309

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Chine – Inde : Tensions militaires au Ladakh dans l’Himalaya indien…

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Chine – Inde : Tensions militaires au Ladakh dans l’Himalaya indien…

Ou l’implacable grignotage de l’armée chinoise dans les montagnes du Ladakh !

La tension monte à nouveau à la frontière entre l’Inde et la Chine

New Delhi dénonce, ce mardi, des affrontements entre militaires indiens et chinois à sa frontière. Des soldats des deux camps auraient été blessés, faisant de ce nouvel affrontement le plus sérieux depuis celui qui, à l’été 2020, avait coûté la vie à plusieurs soldats dans les montagnes du Ladakh.

Entre 200 et 400 militaires chinois auraient affronté 70 à 80 soldats indiens la semaine dernière.

Est-ce le signe avant coureur d’une nouvelle poussée de tension entre New Delhi et Pékin ? Ce mardi, le ministre indien de la Défense, Rajinath Singh, a dénoncé une tentative des soldats chinois de pénétrer en Inde, sur la frontière himalayenne, à proximité de la ville de Tawang, dans l’Etat d’Arunachal Pradesh.

« Il y a eu des combats au corps à corps entre les troupes chinoises et indiennes le 9 décembre. Les troupes indiennes ont empêché les troupes de l’APL (Armée populaire de libération, NDLR) de pénétrer sur notre territoire », a-t-il affirmé. Lors de cet affrontement, toujours selon l’Inde, il y aurait eu des blessés des deux côtés, dont six militaires indiens.

Une situation « stable dans l’ensemble », selon la Chine

Cet incident, s’il est confirmé, serait le plus sérieux affrontement entre les deux voisins depuis trente mois. Durant l’été 2020, une vingtaine de soldats indiens et au moins quatre chinois avaient trouvé la mort dans les montagnes du Ladakh .

La Chine semblait, ce mardi matin, vouloir éviter de jeter de l’huile sur le feu. « D’après ce que nous savons, la situation à la frontière entre la Chine et l’Inde est stable dans l’ensemble », a déclaré à la presse Wang Wenbin, porte-parole du ministère des Affaires étrangères, ajoutant que les deux parties « maintiennent un dialogue sans entrave sur la question frontalière par les voies diplomatiques et militaires ».

New Delhi, au contraire, dénonce une nouvelle provocation chinoise, accusant Pékin de vouloir modifier le rapport de force dans cette partie du monde. Le 9 décembre, les troupes chinoises « ont tenté de modifier unilatéralement le statu quo en empiétant sur la Ligne de contrôle effectif », a en effet expliqué Rajnath Singh, faisant référence à la frontière de facto qui existe entre les deux pays.

Une version qui n’est pas celle de Pékin. Ce mardi, un porte-parole de l’armée chinoise a déclaré que les troupes chinoises « ont été entravées par l’armée indienne qui a illégalement franchi » la Ligne de contrôle effectif. « Nos mesures de réaction ont été professionnelles, classiques et fermes, et elles ont stabilisé la situation sur le terrain », a-t-il ajouté.

Jusqu’à 400 militaires chinois face à 80 soldats indiens

Cette intrusion chinoise n’aurait rien d’anecdotique, selon New Delhi. Vendredi dernier, 200 à 400 militaires chinois auraient affronté 70 à 80 soldats indiens dans cette région du nord-est de l’Inde. Un affrontement à l’arme blanche puisque, dans le but d’éviter une escalade, les deux pays ont convenu il y a quelques années que les patrouilles ne portaient pas d’armes à feux.

Devant la résistance des soldats indiens, ceux de Pékin auraient rapidement reflué, affirme New Delhi, non sans une pointe de satisfaction. Les responsables militaires sur place de deux parties se seraient ensuite réunis dimanche pour tenter de calmer le jeu.

Dans l’absolu, les intrusions de chaque côté de la frontière ne sont pas rares. Mais elles se règlent généralement pacifiquement par ce que l’on appelle des « exercices de banderoles », l’intrus se voyant signifier, par une série de panneaux brandis écrits dans sa langue, qu’il s’agit d’une intrusion et qu’il doit repartir. Les violences sont moins fréquentes et de ce fait plus souvent mises en avant.

Intrusions aériennes

Le face-à-face entre Pékin et New Delhi a aussi lieu dans les airs. Toujours selon le commandement militaire indien, cité par l’agence de presse ANI, avant même l’incident de Tawang, l’armée de l’air a effectué en moyenne chaque semaine deux à trois sorties pour prévenir des violations de l’espace aérien par des drones chinois. Les Rafales achetés par l’Inde et qui sont basés à proximité n’ont pas été mis à contribution.

Cet incident entre Pékin et New Delhi intervient quelques jours après la tenue, dans cette région, d’exercices militaires conjoints de l’Inde et des Etats-Unis. Des exercices contestés et dénoncés par la Chine.

Claude Fouquet

Source : lesechos.fr – 12/2022 / Photo : www.outlookindia.com – PTI
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Voir aussi : Sources et références…
https://www.lesechos.fr/monde/asie-pacifique/linde-et-la-chine-connaissent-leur-affrontement-frontalier-le-plus-serieux-depuis-2020-1888659
https://www.lemonde.fr/international/article/2022/08/09/dans-l-himalaya-indien-l-implacable-grignotage-de-l-armee-chinoise_6137605_3210.html
https://fr.wikipedia.org/wiki/Conflit_frontalier_sino-indien
https://asialyst.com/fr/2022/12/17/himalaya-taiwan-armee-chinoise-bataille-pour-faire-oublier-frustrations-nationales/

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Mission Jeanne d’Arc 2023 : Le tour du monde stratégique du Dixmude… inédit depuis 2001

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Mission Jeanne d’Arc 2023 : Le tour du monde stratégique du Dixmude… inédit depuis 2001

Un tour du monde complet de 5 mois, pour le groupe Jeanne d’Arc

La mission Jeanne d’Arc 2023 s’est élancée le 8 février, pour un tour du monde de cinq mois. Le capitaine de vaisseau Emmanuel Mocard, commandant le groupe Jeanne d’Arc, a donné plus de détails sur ce déploiement lors du point presse hebdomadaire du ministère des Armées.

Près de 800 marins et soldats, dont quelque 160 officiers-élèves de l’École navale, vont prendre le large pour cette Jeanne d’Arc 2023. Ils embarqueront sur le Porte-hélicoptères amphibie (PHA) Dixmude et sur la frégate La Fayette. Au programme : un tour du monde complet qui va durer cinq mois, inédit depuis 2001 et la campagne de l’ancien porte-hélicoptères Jeanne d’Arc. « C’est un long déploiement dans des zones d’intérêt stratégique avec des enjeux maritimes, économiques, sécuritaires et environnementaux majeurs. Nous offrons un cadre de formation à la fois concret, réaliste et de qualité aux officiers de marine en devenir », indique le commandant du groupe Jeanne d’Arc.

Formation, opération et coopération

La mission Jeanne d’Arc répond à plusieurs objectifs. Hormis la formation destinée à clore le parcours académique des officiers-élèves de l’École navale, cette mission contribue aussi à garantir le respect de la souveraineté française sur ses territoires d’outre-mer. « Nous passerons par Fort-de-France, par Papeete ou encore par Nouméa et aurons la possibilité de travailler avec des forces prépositionnées sur zone », explique le commandant.

De nombreux exercices avec des nations partenaires viendront également ponctuer ce tour du monde, à l’image de La Pérouse, sans compter la participation de la « Jeanne » à des missions planifiées, telle l’opération européenne Atalante de lutte contre la piraterie maritime dans l’océan Indien. « Durant cinq mois, nous allons balayer l’ensemble des fonctions stratégiques comme les connaissances, l’anticipation, mais également la protection, la prévention, voire l’intervention en fonction de la situation », indique le capitaine de vaisseau Emmanuel Mocard. Point d’orgue de cette Jeanne d’Arc 2023 : l’exercice Croix du Sud, dans l’océan Pacifique, centré sur l’assistance aux populations après un événement climatique.
Plus de 15 nations partenaires y participeront

Source : Ministère des Armées – Marine nationale / Photo : Le Dixmude © MARINE NATIONALE
~ FNCV, Actualité et revue de presse ~

Voir aussi : Sources et références…
PDF intégral : https://www.fncv.com/wp-content/uploads/2023/02/marine-nationale-mission-jeanne-arc-2023.pdf

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Corée du Nord : Tirs de missiles et menaces de « champ de tir » sur l’Océan Pacifique

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Corée du Nord : Tirs de missiles et menaces de « champ de tir » sur l’Océan Pacifique

La Corée du Nord tire deux missiles balistiques et met en garde Washington et Séoul

La Corée du Nord menace de transformer l’océan Pacifique en « champ de tir » !
Pyongyang a effectué de nouveaux tirs 48 heures après le lancement d’un missile balistique intercontinental condamné par le secrétaire général de l’ONU.

Une démonstration de force. La Corée du Nord a affirmé avoir tiré, lundi 20 février, deux missiles capables, selon elle, d’une « attaque nucléaire tactique » pouvant détruire entièrement des bases aériennes ennemies. Selon l’agence officielle nord-coréenne KCNA, cet « exercice » a été mené en réponse aux exercices aériens conjoints des Etats-Unis et de la Corée du Sud de dimanche. Car Pyongyang accuse les deux alliés d’être responsables de la détérioration de la situation sécuritaire dans la péninsule.

Il s’agit du deuxième tir nord-coréen en 48 heures, après le lancement samedi d’un de ses missiles balistiques intercontinentaux (ICBM) les plus puissants, en réponse à un exercice militaire prévu par Washington et Séoul. Le lancement de cet ICBM, tombé selon Tokyo dans la Zone économique exclusive (ZEE) du Japon, a conduit Washington et Séoul à organiser dimanche des manœuvres aériennes conjointes. Ce lancement a été « fermement » condamné par le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres.

Le Conseil de sécurité de l’ONU se réunit mardi

Dans une déclaration publiée lundi matin, la sœur du leader nord-coréen, Kim Yo-jong, a prévenu que Pyongyang continuerait à surveiller les initiatives de Washington et de Séoul pour déployer davantage de moyens stratégiques américains dans la région, promettant de prendre des « contre-mesures correspondantes » à toute menace perçue. « La fréquence d’utilisation du Pacifique comme champ de tir dépend du type d’action des forces américaines », a-t-elle mis en avant dans un communiqué publié par KCNA. La Corée du Nord déclare avoir utilisé des « lance-roquettes multiples de très grande taille ».

Mais pour les Etats-Unis, il s’agit de « missiles balistiques de courte portée », explique le Center for Strategic and International Studies (CSIS), un groupe de réflexion établi à Washington. Ainsi, l’armée sud-coréenne a affirmé avoir détecté le tir de deux missiles balistiques de courte portée lundi entre 7 heures et 7h11 (23 heures et 23h11 heure de Paris) qui ont parcouru une distance de 390 km pour l’un et de 340 km pour l’autre avant de tomber dans la mer de l’Est, en référence à l’étendue d’eau aussi connue sous le nom de mer du Japon.

Séoul a qualifié le lancement de « grave provocation qui porte atteinte à la paix et à la stabilité de la péninsule coréenne » et appelé Pyongyang à y mettre un terme « immédiatement ». A la demande du Premier ministre japonais, Fumio Kishida, le Conseil de sécurité des Nations unies se réunira en urgence mardi après-midi à New York.

Source : FranceTVinfo.fr avec AFP / Photo : KCNA / EPA-EFE
~ FNCV, Actualité et revue de presse ~

Voir aussi : Sources et références…
https://www.francetvinfo.fr/monde/coree-du-nord/la-coree-du-nord-tire-deux-missiles-balistiques-et-met-en-garde-washington-et-seoul_5669120.html
https://www.ouest-france.fr/monde/coree-du-nord/la-coree-du-nord-tire-un-second-missile-balistique-en-moins-de-48-heures-9c04bfd1-8078-4ab1-a52c-2e48b3311b4f
https://www.lefigaro.fr/international/la-coree-du-nord-tire-un-missile-balistique-non-identifie-20230218

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Les combattants volontaires d’hier et d’aujourd’hui préparent ceux de demain...

« Armées-Nation » Au coeur d’un nouveau modèle pour nos systèmes de défense

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« Armées-Nation » Au coeur d’un nouveau modèle pour nos systèmes de défense

Armées : il faut changer de modèle !

L’armée française se retrouve à cours de matériel et donc avec des difficultés à conduire des opérations lointaines. L’argent ne suffira pas, c’est bien un changement de modèle qui est nécessaire.

Remettre de l’épaisseur,
Retrouver des effets de levier,
Refaire de la nation le cœur de notre survivance !

« Nous sommes sur l’os… ! ». Qui n’a pas entendu nos grands chefs utiliser cette expression pour préciser que nous n’avons plus de marges de manœuvre sur le plan capacitaire, voire que nous sommes bien en deçà de l’acceptable pour assurer les missions assignées à nos armées. Il est évident qu’après trois décennies de rabotage budgétaire nous ne pouvons qu’être en limite basse en termes de suffisance opérationnelle (moyens, munitions, stocks stratégiques, personnels…) et que, pour reprendre un terme de marins, « nous talonnons ! ». A ce rythme la prochaine étape est « l’échouage » … Si cette politique financière avait permis de faciliter des réformes en profondeur pour notre pays, nous pourrions à la rigueur la comprendre. Mais cela n’a fait qu’alimenter une pseudo paix sociale à la petite semaine et nous ne pouvons plus l’admettre au vu des rendez-vous stratégiques qui sont devant nous.

La guerre en Ukraine sert de révélateur dans tous les domaines et a eu la vertu de réveiller les consciences endormies par des décennies de « dividendes de la paix ». Pourtant les signaux précurseurs n’ont pas manqué, mais chaque fois le relativisme et la bureaucratie ont effectué leur travail de neutralisation et de normalisation pour continuer à tirer vers le bas nos postures de défense. De fait « nous sommes bien sur l’os » et il nous faut avant tout « remettre de l’épaisseur » à tous les niveaux pour combler ou compenser ces faiblesses structurelles. La projection de corps expéditionnaire tous azimuts n’est plus dans nos moyens. Nous devons nous recentrer sur la défense de nos intérêts vitaux, la protection de notre territoire et remuscler notre dissuasion. Il faut changer de méthode et surtout de modèle !

« Remettre de l’épaisseur »

Certes nous avons développé des capacités marginales à très forte valeur-ajoutée pour « faire autrement » quand nous ne pouvions plus « faire normalement » du fait de l’érosion de nos forces conventionnelles. Ce fut le cas au cours de ces trois décennies avec la montée en puissance des opérations spéciales. Par leurs performances indéniables, notamment dans la lutte qualifiée « d’anti-terroriste » en Orient et en Afrique, elles ont assuré au pouvoir politique la garantie d’une posture opérationnelle à succès avec une forte résonance médiatique auprès des opinions publiques. Cela a plutôt bien fonctionné. Dans ce contexte les OPEX ont au moins eu le mérite de permettre à toutes ces composantes de se tester et d’acquérir une courbe d’expérience considérable. Mais avec l’Ukraine nous passons à autre chose et le travail de sur-mesure de nos forces spéciales doit désormais s’intégrer dans des schémas complexes de combat de haute intensité, avec un retour de confrontations de masse sur des lignes de front que nous n’avons plus connues depuis les grandes guerres mondiales. Comme le citait Goethe « nous avons déjà pensé à tout mais il nous faut tout réinventer ».

Il en fut de même avec les deux fonctions essentielles que sont le renseignement et la logistique, armes souvent considérées comme secondaires dans notre culture militaire, mais qui se sont avérées cruciales au cours de ces dernières décennies pour accompagner nos projections de corps expéditionnaires sur des conflits hybrides, au sein d’alliances, sur des terres lointaines (Afghanistan, nœud syriaque, Sahel). Ces composantes souvent qualifiées de soutiens, alors que ce sont des précurseurs qui conditionnent le succès des opérations, ont permis sur le terrain de faire face avec beaucoup de réactivité et aussi d’inventivité dans les modes d’action, à de nouveaux modes d’adversités (cf. les techniques de guérillas pratiquées par les groupes islamiques, mais aussi les méthodes de désinformation et déstabilisation des SMP comme Wagner, ainsi que l’utilisation de technologies duales et des réseaux sociaux).

Nous avons aussi compensé la baisse de nos moyens avec de la haute technologie et une professionnalisation remarquable de nos forces. Nos armées sont de fait réduites en nombre mais elles sont plus performantes du fait des technologies embarquées et du niveau de formation de nos combattants. Ce qui suppose aussi un niveau de soutien et de maintenance non négligeable (pour un fantassin au combat il en faut en moyenne neuf en soutien). Néanmoins, pour nos spécialistes, avec les moyens actuels, nous ne pourrions tenir qu’un front de 80 kms, soit Dunkerque – Lille, là où nos anciens furent en mesure de tenir un front de 750 kms lors de la première guerre mondiale…Et que penser de nos capacités de feu qui n’excéderaient pas une semaine en termes de stock de munitions… De nouveau le conflit en Ukraine, et surtout les risques de confrontations pressenties notamment en Mer de Chine et en Méditerranée orientale, posent la question des masses critiques et du niveau de rusticité qu’il faudrait désormais être en mesure d’assumer face à des armées qui utilisent des centaines de milliers d’hommes et un déluge de feu sans précédent pour arriver à leurs fins.

Ces armées ont recours à la conscription et à la mobilisation de réserves considérables. Par ailleurs elles se battent avec des doctrines basiques similaires à celles de la guerre de 1914, que nous qualifions certes d’archaïques et de barbares, mais qui s’avèrent dimensionnantes actuellement dans les conflits (cf. les enseignements sur la Syrie, le haut Karabagh et le niveau de consommation d’obus d’artillerie sur le Donbass ). De notre coté nous n’avons plus la conscription et nous avons des réserves qui sont réduites à la portion congrue malgré tous les effets d’annonce vertueux de ces dernières années… Nous faisons confiance à l’intelligence embarquée dans nos moyens, qui sont de plus en plus sophistiqués, en prétendant que cela sera suffisant pour casser ces armées « ringardes » dotées d’équipements datant de la guerre froide… Les évènements nous démontrent qu’il faut faire preuve d’un peu plus d’humilité, ces armées n’ayant pas la même notion de l’attrition et de la vie humaine que nous… Avec une société soumise à la religion du « bien-être » , et soyons honnêtes peu résiliente, nous ne remplissons pas les mêmes critères en termes de résistance morale et physique aux chocs que ceux que pourraient nous infliger ces adversaires qui n’ont pas nos états d’âme…

Certes nous avons l’impression actuellement que le corps politique, pas seulement en France mais sur tout le continent européen, subi un électro-choc devant l’intensité et la brutalité des combats sur l’Ukraine. Mais eut-il fallu qu’ils aient eu les mêmes réactions lors des évènements sur les Balkans, qui ont fait rappelons-le de l’ordre de 100 000 morts (200 000 selon les médias). Il en fut de même au Moyen-Orient avec les enchainements post-Irak sur le nœud syriaque qui ont fait quasiment le même nombre de victimes. Nous sommes déjà au-dessus ces seuils pour l’Ukraine (si nous acceptons d’intégrer les chiffres des 14 500 morts civils et militaires de la guerre du Donbass depuis 2014) cette guerre n’ayant pas commencé en février 2022… Chaque fois les niveaux de brutalité et d’inhumanité ont augmenté franchissant des seuils que les ONG et les organisations internationales n’ont cessé de recenser et d’expliciter pour alerter nos dirigeants. La réponse de ces derniers fut l’invention sémantique des « lignes rouges » à ne pas franchir, mais sans postures réelles et crédibles… Tous ces théâtres d’opération furent des laboratoires, notamment pour les armées Russes et Turques, qui désormais stressent notre flanc oriental et méridional. Heureusement que la posture de dissuasion, assise sur notre signature nucléaire, dont la crédibilité repose sur la permanence à la mer de nos SNLE et sur les capacités de frappes de nos composantes aéroportées (FAS et FAN), n’a pas subi le même niveau d’altération, voire de destruction systématique, que pour nos moyens conventionnels.

« Retrouver des effets de levier »

Aujourd’hui le temps n’est plus aux lamentations mais à la reconstruction d’un modèle rachitique en s’appuyant sur cette épaisseur tactique qu’offre ces quelques composantes à forte valeur ajoutée éprouvées aux cours de ces dernières décennies (Les opérations spéciales, le renseignement, la logistique et l’intelligence embarquée). Il faut dès lors trouver en les utilisant bien des possibilités de générer des effets de levier sur le plan opérationnel partout où cela est possible. Il est évident que tous ces moyens, en s’intégrant intelligemment dans des schémas plus élaborés de combat de haute intensité, peuvent devenir des « démultiplicateurs de forces ». Le terrain ukrainien est à ce tire précieux en termes d’enseignements. Sans augurer des résultats sur l’avenir, ils ont permis pour le moment de casser l’offensive initiale de l’armée russe et de lui infliger de sérieuses difficultés sur le plan stratégique. Le renseignement et les opérations spéciales ont joué un rôle déterminant pour frapper des cibles à haute valeur ajoutée (commandements, QG, bâtiments emblématiques de la flotte Russe, bases aériennes, etc.). La logistique a été aussi particulièrement dimensionnante pour permettre de tenir le « battle-rythm » sur les lignes de front. Certes ce n’est pas suffisant, tous les experts sur nos plateaux TV disent qu’il faut aussi de l’infanterie, de l’artillerie, des munitions et désormais des chars… mais sans ces capacités spécifiques, et très entrainées par les anglo-saxons, l’armée ukrainienne aurait été déjà laminée.

Il faut préciser que ces « démultiplicateurs d’efficacité » sont à la fois armés par des professionnels très aguerris, mais surtout par une réserve et une garde nationale tout aussi importante, avec beaucoup d’engagés volontaires (cf. les opérateurs ferroviaires et les équipes de la sécurité civile). A ceci il faut ajouter l’effet de levier permis par le déploiement de hautes technologies ou de technologies duales (comme les essaims de drones) , ainsi que l’IA (cf. le déploiement des capacités de Starlink et le traitement des métas données en termes de renseignement opérationnel avec des méthodes très décentralisées) qui permettent aux forces de mieux résister, voire de mener des offensives concluantes. Toutes ces capacités sont assises sur des compétences civiles, avec en arrière-plan une société particulièrement résiliente. Où en sommes-nous sur ce plan ? Qu’avons-nous fait de nos réserves ? Quel est le niveau réel de résilience de notre pays? Comment se situent les capacités de réponse duale entre nos industries civiles et militaires s’il fallait développer un véritable effort de guerre sur le plan économique ? l’Ukraine a révélé nos vulnérabilités et insuffisances sur ces questions…

En fait ce conflit sur « l’intermarium » européen nous interpelle bien au-delà le simple budget des armées, qui devrait enfin pouvoir retrouver un peu d’oxygène avec la RNS. Les marins diront que nous allons juste retrouver « un peu d’eau sous la quille » pour redevenir manœuvrants. Cela va bien au-delà les débats technologiques, certes nécessaires, mais désormais insuffisants face aux masses critiques de nos adversaires. La réflexion va aussi au-delà le monde des professionnels de nos armées, qui a un peu confisqué ces dernières décennies le partage des enjeux sur ces questions en l’enfermant sur des doléances budgétaires. Il nous interpelle avant tout sur les liens « Armées-Nation », pas ceux qui animent nos grandes commémorations parfaitement scénarisées, mais ceux qui conditionnent sur le fond les notions d’engagement au sein du pays.

Qu’est ce qui est de l’ordre du tolérable ou non en termes de relations de puissance ? Qu’est ce qui est soutenable ou non en termes « de compétition, de contestation et d’affrontement » entre les pays ? Qu’est ce qui est de l’ordre de la survivance pour la France et les Français ? Le modèle israélien où l’on apprend à se battre à un contre dix est peut-être celui que nous devrions regarder de plus près, même s’il parait forcément décalé et extrême pour nos sociétés très protégées. Quand nous n’avons plus la démographie, plus de moyens et des capacités réduites, comme c’est désormais le cas, il faut apprendre à survivre et à trouver ces effets de levier qui permettent de conserver l’initiative (le renseignement), à obtenir la décision (les opérations spéciales et la logistique) et à confirmer la victoire (la pertinence opérationnelle et des armements conventionnels suffisants). Il faut surtout retrouver le sens du courage à tous les niveaux, en premier lieu sur le plan décisionnel au niveau politique en termes d’arbitrage !

Soyons lucides et arrêtons de nous conter des histoires pour nous rassurer ou nous confiner dans un déni collectif qui s’avèrerait suicidaire. « Nous sommes sur l’os ! ». Nous devons retrouver le sens du vital ! Cette question n’est pas que comptable, c’est une affaire de volonté. Non pas de quelques prétoriens mais de tout un peuple ! C’est un peu ce que les Ukrainiens et Russes, quelles que soient nos opinions ou émotions sur le sujet, nous démontrent quotidiennement des deux côtés. Ne sous-estimons pas, malgré les propagandes qui saturent nos écrans de part et d’autre, ce niveau de volonté et d’engagement réciproque qui déjoue tous les pronostics des experts accrédités de nos plateaux TV. Les confrontations de puissance sont toujours de cet ordre. Là aussi quel que soit notre sentiment sur ce conflit, il est d’abord l’expression des volontés ou des impuissances des uns et des autres. La pandémie nous a montré aussi que c’était une question majeure de souveraineté !

« Refaire de la nation le cœur de notre survivance »

Il est encore temps de « remettre de l’épaisseur » dans nos systèmes de défense. Pour cela il faut absolument raisonner différemment. Il faut retrouver de la souplesse quand il y a de la bureaucratie, de la réactivité quand il y a excès de centralité, de la fluidité quand il y a trop de rigidité dans les modes opératoires et surtout de l’audace quand il y a de l’excès de précaution… Mais il faut surtout admettre que nos intérêts vitaux sont désormais vulnérables et que les niveaux de menaces sont désormais proches du territoire, voire insidieuses au sein du territoire ! Pour cela il faut aussi remettre de la masse critique. Elle n’est pas que matérielle ! Elle est aussi humaine ! En cela la question des réserves est absolument cruciale. Sa mobilisation, son employabilité et son rayonnement constitueront des « effets de levier » pour rattraper au sein de notre société le gâchis des trois dernières décennies.

Certes l’armée professionnelle a d’autres sujets plus importants que le traitement de cette question pour passer d’un modèle de corps expéditionnaire à une armée de corps de bataille capable d’agir de façon autonome ou au sein d’une alliance. Mais dans ce contexte inventons un mode opératoire civilo-militaire à la Suisse ou à l’Israélienne qui permettrait d’avoir une seconde couche de résistance, d’intelligence répartie partout sur le territoire et de flexibilité d’emploi. Cela ne pourra que contribuer à renforcer encore plus nos postures globales de dissuasion en durcissant nos capacités de résistance sur le plan systémique. Là aussi les exemples ukrainiens mais aussi polonais, finlandais, suédois et bien entendu anglo-saxons sur cette proximité des armées avec leurs populations devraient nous aider à innover en la matière. Cela suppose aussi de changer la relation hiérarchique qui prédomine entre l’Etat, nos armées et la société civile, sans pour autant remettre en question « l’autoritas » du régalien qui prévaut pour les questions stratégiques (cf. l’emploi du nucléaire). Cela exige d’avoir une gouvernance plus décentralisée et de développer des relations de confiance entre les parties. Ce que nous avons plus ou moins bien géré jusqu’à présent. Des partenariats dits citoyens sont toujours très beaux sur le papier, sympathiques sur le plan médiatique mais ne valent pas grand-chose sur le plan opérationnel en termes d’efficacité collective. Là aussi soyons honnêtes et un peu plus réalistes dans nos modes de coopération « Armées-Nation » !

Il faut « mettre de l’épaisseur » dans nos systèmes de défense et cela ne peut être limité à la seule lutte contre le terrorisme, même si celle-ci reste une priorité indéniable sur le plan sécuritaire. Ce n’est plus suffisant ! Il faut renforcer notre posture de dissuasion par une véritable mobilisation de toutes nos ressources au niveau national avec un véritable pilotage de leurs valeur-ajoutées respectives que ce soit sur les plans économiques, industriels, financiers, mais aussi en termes de résilience au niveau de nos infrastructures vitales (collectivités territoriales, réseaux critiques), qu’en termes de ressources humaines qu’elles soient à usage militaire ou simples renforts civilo-militaires. A ce titre il faut redéfinir le rôle des correspondants défense et en faire de véritables liens quasi organiques de notre système de défense depuis le local, en passant par les entreprises jusqu’au niveau des grandes institutions publiques. Ils doivent devenir autre chose que de simples ordonnateurs de commémorations afin que les élus aient leur photo dans le journal, même si c’est nécessaire pour assurer leur réélection… et accessoirement entretenir le devoir de mémoire localement…

Il en est de même pour la Réserve avec un grand R. Sur ce registre il faut arrêter de démultiplier les réserves : opérationnelles, citoyennes, sanitaires, sécuritaires etc. Cet artifice sémantique qui convient aux salons mondains ne parle absolument pas à nos concitoyens. Il en faut une et une seule, une vraie qui soit valorisée au plus haut niveau sur le plan politique, pilotée avec un management civilo-militaire adapté, visible sur le terrain et qu’elle soit reconnue pour ses services et mérites. Il faut absolument simplifier la signature de cette composante stratégique pour le pays et en sacraliser l’engagement et le volontariat sinon nous reviendrons à l’état dégradé que nous connaissons aujourd’hui et qui est totalement insatisfaisant au regard des risques perceptibles pour notre pays. Ne nous faisons pas d’illusions ces risques ne feront que s’amplifier après l’Ukraine, nous n’en sommes qu’à l’apéritif… A cet effet nous devrions sans cesse méditer les constats faits en 1939 par ce réserviste, et par la suite grand résistant, que fut Marc Bloch lorsqu’il a écrit L’étrange défaite. Tous nos politiques devraient absolument lire ce livre !

Il faut repenser nos logiques de combat et démultiplier nos capacités de résistance. Pour un qui part au front il en faut neuf qui l’assistent et le soutiennent sur les arrières, quand lui doit apprendre à se battre à un contre dix… Ce changement de paradigme suppose une autre ingénierie de notre vision de la défense pour notre pays. Nous pouvons très bien perdre sans combattre avec cet esprit comptable et bureaucratique qui a conditionné le fonctionnement de nos armées depuis quelques années. Ceux qui gagnent savent très bien qu’un leadership et des victoires sont le fruit d’un esprit combattif et non d’un bon mécénat ou pire d’un raisonnement sur la valeur liquidative d’un actif…. Les grands sportifs, qui sont devenus la référence pour beaucoup, ou nos grands chefs d’entreprise, qui tiennent des lignes de front impitoyables sur le plan international, le savent bien. Être respecté a un prix quand on veut être parmi ceux qui se respectent. La victoire est un état d’esprit ! On l’a ou on ne l’a pas !

Pour cela il faut ce supplément d’âme qui est à la base de toute survivance et espérance pour un pays. Il ne faut pas craindre de mourir, de toute façon la peur n’empêche pas la mort ! Il y a ce qui est de la finitude humaine et il y a aussi ce qui est de la finitude des peuples. Ce n’est pas qu’une question budgétaire et comptable, même si ce point est incontournable en termes de réalité. C’est une question plus profonde qui est de l’ordre du civilisationnel. Il constitue pour notre pays une urgence en termes d’éducation et pas seulement d’agitation médiatique. Il faut juste savoir ce que nous voulons car tout est question de volonté. C’est à ce titre que l’engagement de chacun et d’une nation sont des valeurs sacrées que nous devons remettre à l’ordre du jour !

Il est encore temps…

Source : Revueconfllts.com par Xavier Guilhou / Photo : 14 juillet 2019 – theatrum-belli.com
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Voir aussi : Sources et références…
https://www.revueconflits.com/armees-il-faut-changer-de-modele/
Télécharger l’article en PDF : https://www.xavierguilhou.com/wp-content/uploads/2023/02/Edito-XG-fevrier-2023.pdf

 

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Les combattants volontaires d’hier et d’aujourd’hui préparent ceux de demain...