Armement : Nexter va livrer 70.000 charges modulaires aux artilleurs de l’Armée de terre

INFO & ACTUALITÉ

Armement : Nexter va livrer 70.000 charges modulaires aux artilleurs de l’Armée de terre

L’armée de Terre va recevoir 70.000 charges modulaires pour ses systèmes d’artillerie CAESAr En octobre dernier, la situation du site d’Eurenco Bergerac, spécialiste des « matériaux énergétiques » [c’est dire des explosifs, ndlr] paraissait compliquée, en raison d’un carnet de commandes à la peine. Qui plus est, les livraisons à la Turquie venaient d’être arrêtées, après une décision du gouvernement prise lors de l’offensive lancée par Ankara contre les milices kurdes syriennes.

Alors qu’un plan social était évoqué, les élus locaux demandèrent ) être reçus par la ministre des Armées, Florence Parly, « afin d’envisager […] les mesures qui permettraient de compenser la baisse du plan de charge et de maintenir les emplois », rapporta, à l’époque, France 3 Nouvelle Aquitaine. En clair, c’était au ministère des Armées de compenser la perte d’activité du site de Bergerac.

Finalement, tout s’est arrangé… En effet, le 15 juillet, Nexter, dont la « maison-mère », Giat Industries, est aussi propriétaire d’Eurenco, a passé une commande de 70.000 charges modulaires d’artillerie dans le cadre d’un marché notifié au profit de l’armée de Terre.

Ces charges modulaires seront fabriquées « sur le site d’Eurenco Bergerac » et livrées « entre 2021 et 2022 à l’armée de Terre […] pour un emloi sur le système CAESAr » [Camion équipé d’un système d’artillerie de 155 mm, ndlr] », a précisé Nexter. « Ce contrat permet de soutenir et de renforcer la capacité de production de la filière munitionnaire française au profit des armées, mais également d’améliorer la flexibilité du site d’Eurenco Bergerac », souligne l’industriel.

« Les négociations ont commencé en janvier 2020 et, malgré les contraintes imposées par la crise sanitaire, ce marché est entré en vigueur dans les meilleurs délais, grâce aux efforts de tous les acteurs », n’a pas manqué de faire valoir Nexter.

Une munition d’artillerie se compose de l’obus [ou projectile], d’une fusée, d’un dispositif de mise à feu et d’une charge propulsive.

Les charges modulaires qu’aura à livrer Eurenco sont compatibles avec tous les systèmes d’artillerie de 155mm conformes au standard Otan « JMMoU » [Joint Ballistic Memorandum of Understanding]. Elles utilisent 1 à 6 modules selon la portée du tir voulue et remplaceront les charges conventionnelles en gargousse [enveloppe contenant la charge de poudre, ndlr].

« Avec uniquement deux types de modules, charges vives et charges lentes, ce système propulsif permet une mise en œuvre plus sûre
et une utilisation opérationnelle plus simple tout en garantissant une sécurité d’emploi pour les utilisateurs malgré une cadence de tir accrue. Sa modularité permet enfin de réduire l’empreinte
logistique et diminue les besoins d’approvisionnement en munitions de la pièce d’artillerie », explique Nexter.

Ces dernières années, l’artillerie française a consommé beaucoup de munitions… en Irak, dans le cadre de la force Chammal. Jusqu’à quatre CAESAr y ont été déployés pour appuyer les offensives menées afin de chasser l’État islamique [EI ou Daesh] des territoires qu’il occupait jusqu’alors. Au total, la Task Force Wagram a effectué plus de 2.500 missions de tirs et tiré au moins 18.000 obus.

Source : Zonemilitaire.fr / Laurent Lagneau - Photo : defense.gouv.fr

* * *

Commentaires

FNCV

Les combattants volontaires d’hier et d’aujourd’hui préparent ceux de demain...

Sécurité : Des pompiers pris pour cible par arme à feu lors d’une intervention !

INFO & ACTUALITÉ

Sécurité : Des pompiers pris pour cible par arme à feu lors d’une intervention !

Pompiers pris pour cible à Etampes : «Ils se sont mis à courir», décrit un gardien

Mardi soir, alors qu’il intervenait sur une voiture en feu dans le quartier Guinette à Etampes (Essonne), un pompier s’est fait tirer dessus et a été blessé au mollet. Le ministre de l’Intérieur s’est rendu sur place ce mercredi soir.

Etampes (Essonne), ce mercredi. En intervention sur l’incendie de cette voiture, mardi soir sur le plateau de Guinette, un sapeur-pompier a été blessé par un tir d’arme à feu.

Au bout du petit parking qui longe le stade Jean-Laloyeau à Etampes (Essonne), la carcasse de la voiture calcinée est encore sur place. La veille, vers 23 h 30, alors qu’il intervenait avec un équipage sur ce banal incendie, un sapeur-pompier a été touché par un tir d’arme à feu qui a traversé son mollet. Aussitôt conduit aux urgences, le sapeur-pompier a pu regagner son domicile ce mercredi.

Comme chaque année à l’occasion des festivités du 14 juillet, Laurent, gardien du stade, était sur le qui-vive. « Nos responsables nous ont demandé de rester en surveillance, témoigne cet employé de la ville. En fin de soirée, alors que je faisais mon tour, j’ai entendu une explosion. Quand je suis sorti, j’ai vu cette voiture en feu. Alors j’ai aussitôt appelé les pompiers. »

«Ils sont partis et la police est arrivée»

En seulement quelques minutes, les soldats du feu maîtrisent le sinistre. Mais d’un coup, tous se replient et prennent la fuite. « Ils se sont mis à courir, reprend le gardien. L’un d’eux a crié que son collègue venait de se faire tirer dessus et qu’ils l’emmenaient aux urgences. Ils sont partis et la police est arrivée. Dans la précipitation, ils ont même oublié du matériel. Je l’ai mis de côté puis ils sont venus le récupérer. »

Etampes (Essonne), ce mercredi. Au lendemain de l’attaque, le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, est venu témoigner son soutien aux pompiers.

Avec cette nouvelle agression, le débat sur la sécurité des sapeurs-pompiers en intervention est relancé. « Les attaques que nous subissons sont de plus en plus violentes, note le secrétaire départemental adjoint de la CGT au service départemental d’incendie et de secours de l’Essonne (Sdis 91) Jean-Christophe Cantot. En mai dernier, le centre d’appels d’urgence avait été la cible de mortiers d’artifice. Là, on nous tire carrément dessus. »

A Etampes, les attaques de sapeurs-pompiers sont devenues monnaie courante. Au mois de septembre, toujours dans le quartier Guinette, un équipage qui intervenait pour une inondation dans une cave a été menacé avec une machette. Jugé par le tribunal correctionnel d’Evry-Courcouronnes, l’auteur a été condamné à 15 mois de prison ferme. En mars dernier, à la Croix-de-Vernailles cette fois, le massage cardiaque d’une victime en état critique et suspectée d’être atteinte par le Covid-19 a été retardé de dix à vingt minutes par un groupe qui s’en prenait aux forces de l’ordre et aux policiers. L’homme est décédé.

«C’est ce qu’il représente qui était visé»

« On assiste à une escalade de la violence, note pour sa part le vice-président CFTC-SPA du Sdis 91, Emmanuel Loby. Il n’existe pas de réponse miracle car tout va très vite dans ces cas-là. Mais je constate une sorte d’impunité chez les auteurs et un laxisme dans la justice. Nous réclamons de vraies peines de prison pour ceux qui se font interpeller, pas des simulacres. »

Après avoir indiqué que le ministère de l’Intérieur porterait systématiquement plainte dans de pareils cas, le ministre Gérald Darmanin s’est rendu sur place ce mercredi soir. « J’ai pu m’entretenir au téléphone avec ce sapeur-pompier, a-t-il confié. Je l’ai senti choqué. Il m’a également dit que sa blessure était aussi psychologique. » Dans sa courte prise de parole, le ministre de l’Intérieur a rappelé que le sergent-chef touché par ce tir subissait « sa troisième agression » en dix mois. « C’est inacceptable, a-t-il conclu. Ce n’est pas lui qui était visé mais ce qu’il représente. » Une enquête a été ouverte et confiée aux policiers de la sûreté départementale.

Source : LeParisien.fr - LP/Florian Garcia

* * *

Commentaires

FNCV

Les combattants volontaires d’hier et d’aujourd’hui préparent ceux de demain...

14 Juillet : Cérémonie militaire « confinée » place de la Concorde… Aérienne et très aérée pour cause de corona virus !

INFO & ACTUALITÉ

14 Juillet : Cérémonie militaire « confinée » place de la Concorde… Aérienne et très aérée pour cause de corona virus !

14 juillet 2020 Cérémonie militaire sans défilé pour cause de corona virus !

A cause de l’épidémie de Covid-19, le traditionnel défilé des armées à Paris, pour la fête nationale est remplacé par une cérémonie en format réduit.

Sans défilé et sans public, ce sera une fête nationale inhabituelle, marquée par l’épidémie de coronavirus. Emmanuel Macron préside mardi 14 juillet une cérémonie militaire, place de la Concorde, en remplacement du traditionnel défilé, pour rendre un hommage national aux militaires et civils engagés dans la lutte contre l’épidémie.

Un format inédit. Pour parer aux risques sanitaires, les autorités ont prévu un dispositif resserré sur la place de la Concorde, qui accueillera 2 000 participants, contre plus de 4 000 militaires mobilisés d’habitude.

Pas de blindés ni de troupes à pied descendant les Champs Elysées, le défilé aérien est en revanche maintenu, avec une vingtaine d’hélicoptères et une cinquantaine d’avions.

L’événement ne sera pas ouvert au public.

Un hommage à De Gaulle. La cérémonie du 14-Juillet débutera par un hommage au général Charles de Gaulle, 80 ans après son fameux appel à la résistance, lancé depuis Londres. La Patrouille de France dessinera dans le ciel son panache de fumée bleu-blanc-rouge. Elle sera suivi de Rafale et de Mirage 2000 ainsi que deux Typhoon de l’armée de l’air britannique. Quatre Rafale du porte-avions français Charles de Gaulle clôtureront ce premier tableau aérien.

Hommage aux soignants. Le Service de santé des armées (SSA), très mobilisé au pic de la pandémie, sera particulièrement mis à l’honneur lors de cette cérémonie, qui mettra en valeur de multiples unités militaires qui ont œuvré à lutter contre le coronavirus. Un hommage à l’ensemble du monde soignant clôturera la cérémonie, au son de la Marseillaise. La Patrouille de France réalisera un second passage en leur honneur.

Emmanuel Macron renoue avec l’interview du 14-Juillet. A 13h10, à l’issue de la cérémonie militaire, le chef de l’Etat sera interviewé en direct pendant 45 minutes par Léa Salamé (France 2) et Gilles Bouleau (TF1), comme le coup d’envoi de la dernière partie du quinquennat, à moins de deux ans de l’élection présidentielle.

Source : FranceInfoTV.fr

Commentaires

* * *

FNCV

Les combattants volontaires d’hier et d’aujourd’hui préparent ceux de demain...